L’illusion des andains entretenue par Jeunes agriculteurs et des transporteurs

Un agriculteur n’est pas un exploitant de carrière

5 octobre 2019, par Manuel Marchal

Hier lors de la conférence de presse des transporteurs, Jeunes agriculteurs étaient à leur côté pour défendre l’idée selon laquelle le moyen de continuer le chantier de la route en mer, c’est d’acheter des roches qui sont dans les champs, les andains. Ceci est considéré comme un moyen d’améliorer le revenu des agriculteurs.

Difficile de croire que Jeunes agriculteurs ait oublié que la fonction première d’un paysan est de nourrir la population, pas de devenir un exploitant de carrière. Si la situation des agriculteurs est difficile, ce n’est pas en massacrant la terre réunionnaise que cela va s’arranger. Mieux vaut se concentrer sur les raisons de ces difficultés, et en particulier sur le rôle des sociétés coopératives qui monopolisent les importations d’intrants et la distribution.

Nul doute que les alertes répétées publiées depuis quelques semaines dans la presse ramèneront le débat sur cette question.

M.M.

A la Une de l’actuRoute du littoral

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • Utiliser les roches des andins des propriétés agricoles pour la construction de la route en mer ne transformerait pas les champs des agriculteurs concernés en carrière ; mais au contraire leur permettrait de mieux gérer leur surface agricole .

    Les andins prennent souvent beaucoup de place , certains ont une base d’une dizaine de mètres alors qu’une largeur de 2 ou 3 mètres suffit pour créer un barrage contre l’érosion . Lorsque les andins sont trop larges l’enlèvement des roches pour la route permettrait aux agriculteurs d’augmenter un peu la surface de leur propriété s’ils gardent une partie des roches sur leur terrain pour empêcher l’érosion .

    Par ailleurs certains andins ont été installés en dépit du bon sens. On constate en effet que dans certaines propriétés les roches ont été entassées en limites de propriétés verticalement , c’est à dire dans les sens de la pente au lieu d’être installée sur les propriétés en suivant les courbes de niveau . En faisant enlever ces andins placés dans le sens de la pente les agriculteurs ne feraient que mieux utiliser leur surface agricole et non transformer leur terrain en carrière et ils pourraient profiter de l’occasion pour mieux installer les pierres sur leur terrain pour lutter efficacement contre l’érosion .
    Et , bien que les travaux d’épierrage aient été subventionnés, ils pourraient profiter de l’occasion pour se faire rembourser la part qu’ils ont payée pour un travail qui a été mal fait . Tout le monde sait que les agriculteurs ne roulent pas sur l’or et leur donner l’occasion de gagner un peu d’argent avec leurs roches serait une bonne chose .

    Personnellement je pense qu’il y a longtemps que l’on aurait du accepter d’utiliser les andins pour approvisionner le nouvelle route en mer des roches dont elles a besoin , et je dirai même mieux cette opération devrait être prise en charge par le département , la chambre d’agriculture et pourquoi pas par le fonds de européen qui finance les travaux d’améliorations des structures agricoles (le FEOGA). Ce ne serait pas transformer les exploitations concernées en carrière de pierre mais mieux les gérer .


Témoignages - 80e année


+ Lus