Etude sur l’activité des couples

Un couple sur trois totalement sans travail à La Réunion

27 janvier 2015

L’INSEE vient de publier une étude sur l’activité des couples à La Réunion. Selon les résultats. Un tiers des couples réunionnais sont sans travail. Pour un autre tiers, un seul des conjoints a un emploi. Seuls 33 % des couples à La Réunion ont des conjoints qui travaillent tous les deux. Voici le résumé de l’étude diffusé par l’INSEE.

158 000 couples vivent à La Réunion en 2011, soit 8 000 de plus qu’en 2006. La vie en couple est plus rare qu’en France métropolitaine, puisqu’elle concerne 52 % des Réunionnais de plus de 15 ans contre 60 % en métropole.
Sur le marché de l’emploi, la situation des couples réunionnais est très hétérogène, selon que les deux conjoints travaillent (32,2 % des couples), qu’un seul des deux travaille (35,4 %) ou qu’aucun des deux ne travaille (32,4 %).

La bi-activité augmente mais reste faible

Entre 2006 et 2011, le taux de bi-activité des couples de tous âges a progressé de 2,2 points à La Réunion.
L’emploi féminin a essentiellement porté la hausse de la bi-activité, la part des femmes de 30 à 59 ans en couple et ayant un emploi passant de 47 % en 2006 à 51 % en 2011. Cette part reste cependant bien inférieure à celle de métropole, où 77 % d’entre elles travaillent.

Qui se ressemble s’assemble

Le couple bi-actif le plus courant (un sur cinq) se compose d’un homme ouvrier et d’une femme employée. Mais la formation des couples répond souvent à une logique d’appartenance au même groupe social. En 2011, parmi les couples bi-actifs réunionnais, un sur trois est homogame (union de deux personnes de même groupe social), comme en France métropolitaine.

Les bi-actifs plus présents dans les communes résidentielles

La part des couples bi-actifs, quel que soit leur âge, est très hétérogène sur le territoire réunionnais, s’échelonnant de 19 % à Saint-Philippe à 47 % à La Possession. Les communes isolées ont le plus faible taux de bi-activité, autour de 20 %. Les communes les plus attractives (plus de 35 % de couples bi-actifs) ont souvent une fonction résidentielle encouragée par la proximité de pôles d’emplois.

La moitié des couples mono-actifs en recherche d’un 2e emploi

35 % des couples réunionnais sont mono-actifs (couple où un seul conjoint travaille). 46 % d’entre eux sont composés d’une personne en emploi et d’un chômeur, et 12 % d’une personne en emploi et d’un retraité, contre respectivement 32 % et 29 % en métropole. Le chômage élevé et la jeunesse relative de la population réunionnaise expliquent ces différences. Chez les employés, ouvriers et professions intermédiaires, le conjoint sans emploi est plus fréquemment chômeur (environ la moitié) que dans les catégories sociales supérieures (30 % chez les cadres).
Enfin, un tiers des couples n’ont aucun conjoint qui travaille. Parmi eux, 22 % sont des couples de chômeurs. »

Situation bien différente de la France


La Possession présente le plus fort taux de bi-activité (47 %), malgré tout inférieur à la moyenne métropolitaine.

La mono-activité (couple où un seul conjoint travaille) est beaucoup plus fréquente à La Réunion (35 %) qu’en France métropolitaine (23 %).

À tous âges, aucun des deux conjoints ne travaille dans un tiers des couples. Parmi eux, 52 % comprennent au moins un retraité (90 % en France métropolitaine) et 30 % sont tous deux retraités
Pour le reste, 47 % sont des couples de chômeurs et/ou inactifs (hors étudiants), dont la moitié sont composés de deux chômeurs.

A la Une de l’actuImpasse du modèle

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus