Coupes budgétaires en perspectives

Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année

27 juin

La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne seront pas engagés cette année », et « une mise en réserve complémentaire sera notifiée dans les prochaines semaines », a indiqué le ministère de l’Économie.

Un « effort supplémentaire de cinq milliards d’euros sur la dépense » publique sera nécessaire cette année pour tenir l’objectif de déficit public de 5,4% du PIB, a annoncé le 26 juin le gouvernement.

Outre les 1,7 milliard d’euros d’économies sur les dépenses de santé annoncées par la ministre du Travail et de la Santé Catherine Vautrin, 3 milliards d’euros de crédits prévus pour l’État « ne seront pas engagés cette année », et « une mise en réserve complémentaire sera notifiée dans les prochaines semaines », selon le communiqué gouvernemental.

« La mise en œuvre de ces nouvelles mesures fera l’objet d’un suivi renforcé. Une réunion avec les secrétaires généraux et les directeurs des affaires financières de l’ensemble des ministères se tiendra dès le 4 juillet pour s’assurer de leur déclinaison opérationnelle », a ajouté le gouvernement.

Le gouvernement avait déjà annoncé en avril un effort supplémentaire de réduction de la dépense de 5 milliards d’euros pour tenir ses objectifs de réduction du déficit public (solde des comptes de l’État, de la Sécu et des collectivités locales) à 5,4% du PIB en 2025, après 5,8% en 2024, dans un contexte de croissance économique moins forte que prévu.

Or le gouvernement table toujours sur une progression du produit intérieur brut de 0,7% cette année, tandis que la Banque de France a abaissé sa prévision à 0,6%, taux également attendu par l’Insee.

Le gouvernement a fait cette nouvelle annonce lors de la deuxième réunion du comité d’alerte des finances publiques, destinée à présenter aux parlementaires, aux représentants des élus locaux, de la Sécurité sociale et de l’État, ainsi qu’aux partenaires sociaux les ajustements à réaliser pour tenir les engagements budgétaires de l’année.

Le 15 avril, le premier ministre avait pris la parole à la suite de la première réunion de ce comité, mais pas cette fois. « Nous sommes ici pour honorer la promesse qui a été donnée lors de l’installation du gouvernement de François Bayrou de tenir au courant les Français de l’exécution de notre budget 2025 et de la préparation de la loi de finances pour 2026 », a affirmé le ministre de l’Économie, Éric Lombard, lors d’un point presse avant la réunion du comité.

Il a souligné que la situation financière du pays allait « nécessiter dans les semaines qui viennent l’effort de toute la nation », puisque 40 milliards d’euros sont à trouver en 2026.


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