
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
L’emploi des jeunes : précarité et faibles salaires
29 mars 2006
Près d’un jeune sur deux est au chômage. Années après années, la jeunesse réunionnaise éprouve toujours autant de difficultés à se positionner sur le marché du travail. Dans le numéro 125 de sa revue trimestrielle “Économie de La Réunion”, l’INSEE porte un regard sur la génération des 16-29 ans qui occupent un emploi en 2004. Temps partiels, Contrats à durée déterminée, faibles revenus : 22% de ces jeunes salariés recherchent un autre travail, la stabilité professionnelle et un salaire décent.
L’entrée des jeunes dans la vie active et l’accès à l’emploi se fait très progressivement de 16 à 29 ans, après avoir quitté les bancs de l’école ou de l’Université. La jeune génération subit actuellement de plein fouet le fonctionnement du marché du travail, la précarisation de ses offres, les limites de la dynamique économique réunionnaise.
Commerce, "premier employeur des jeunes"
Sur la base de l’“enquête emploi” 2004, réalisée auprès d’un échantillon de 5.500 ménages à La Réunion, l’INSEE recense 43.000 jeunes de 16 à 29 ans qui ont un emploi, contre 42.300 dans la même tranche d’âge qui répondent au critères officiels du chômage en mai 2004 (voir “Économie de La Réunion” numéro 122). Parmi ces 43.000 jeunes, 39.000 sont salariés, dont les deux tiers (61%) en entreprise, et plus particulièrement dans le commerce devenu "le premier employeur des jeunes", alors que pour l’ensemble des salariés, c’est l’administration. Le commerce n’est pas plus dynamique que l’ensemble du secteur marchand, mais ce balancement s’explique par un ralentissement de la croissance de l’emploi dans les administrations.
À l’exception de l’éducation et de la santé, l’INSEE constate que les recrutements se sont raréfiés dans le secteur public au cours des dernières années et il est vrai, l’on peut rajouter, que de plus en plus de départs à la retraite ne sont pas remplacés. Enfin, si 15% de ces jeunes salariés ont un emploi stable dans la fonction publique, 11% sont employés en contrats aidés de type CES, CEC et CIA.
Moins de 1.000 euros par mois
Pourquoi l’emploi dans le commerce semble-t-il alors plus facile d’accès pour les jeunes ? L’INSEE "imagine" qu’il représente peut être "une étape transitoire" dans son parcours professionnel en attendant un emploi stable et mieux rémunéré. Effectivement, les entreprises embauchent mais à quel prix ? 47,3% des salariés du commerce et 40,7% des jeunes travaillant à temps complet dans le secteur marchand perçoivent moins de 1.000 euros net par mois en 2003. La dernière génération qui tente de se positionner sur le marché du travail subit la précarisation généralisée de l’emploi. Plus de 35% des jeunes occupent majoritairement des postes à durée déterminée, des temps partiel, contre 20% de l’ensemble de la population occupée. Dans les entreprises, 1 jeune sur 5 qui travaille à temps complet est sous le joug d’un Contrat à durée déterminée, soit 2 fois plus que l’ensemble des salariés à temps complet. Plus de la moitié des temps partiel correspondent à des CDD : un temps partiel est subi dans 15% des cas. Près de la moitié des jeunes qui travaillent au sein des collectivités territoriales sont à temps partiel, en emploi aidé. Plus de 40% des jeunes souhaiteraient travailler plus. Une constante : à l’exception des secteurs financiers, de la santé et de l’action sociale, l’insertion des jeunes femmes reste toujours plus difficile, les postes moins accessibles et ceux à temps complet sont toujours réservés aux hommes. Rappelons pourtant que leur réussite scolaire et leur niveau de qualification est paradoxalement plus élevé !
Les files d’attente
Notre marché du travail a beau se révéler dynamique, les files d’attente aux portes des entreprises sont toujours aussi importantes. La pression démographique a certes une incidence, mais la durée déterminée des contrats fait que les employeurs, s’ils ne sont pas satisfaits de leurs salariés, savent que les demandes ne manquent pas. Les jeunes subissent la loi du marché. Notre économie ne se révélera vraiment performante que lorsqu’elle pourra proposer des emplois stables et mieux rémunérés à une jeunesse qui souhaite trouver sa place dans la société.
Estéfani
An plis ke sa
o Une jeunesse mal payée
Parmi toutes les activités qui dépendent du secteur marchand, l’agriculture, la sylviculture et la pêche comptent le plus grand nombre de jeunes faiblement rémunérés. 62,1% de ces travailleurs de 16 à 25 ans percevaient moins de 1.000 euros net par mois en 2003. Sur les 40% des jeunes qui ont un salaire inférieur à 1.000 euros, près de 20% ont un salaire inférieur à 900 euros en raison du travail à temps partiel. Les écarts de salaires selon les catégories professionnelles sont moins importants chez les jeunes que pour l’ensemble des salariés.
C’est un fait marquant, le coût de la vie augmente, mais les salaires pour les nouveaux arrivants sur le marché du travail diminuent.
o Emplois non salariés
À côté des 39.000 jeunes salariés, les 4.000 non salariés travaillent pour 3% comme aide familiale, pour 4% chez un particulier et pour 6% à leur compte, une autre façon de faire sa place sur le marché du travail. En créant des postes dans les services à la personne, 10% des 16-25 ans pourraient aussi être des salariés, exercer un travail reconnu et utile.
o Petits boulots, faute de mieux
Dans l’édition 122 de sa revue “Économie de La Réunion”, l’INSEE se penchait sur les jeunes de 16 à 29 ans en grande difficulté d’accès à l’emploi, et ce toujours à partir de la même enquête emploi 2004. Sur les 42.300 jeunes sondés et inscrits alors au chômage, un tiers, parmi les plus âgés, se trouvait dans cette situation suite à un emploi précaire, alors que les jeunes n’avaient majoritairement jamais eu accès à un emploi. Les contrats précaires, plus que de permettre une expérience favorable pour une insertion durable, ne débouche que sur le chômage. Entre chômage de longue durée ou en alternance avec de courtes périodes d’emploi, l’horizon professionnel de la jeune génération est morose. Qu’apporteront de plus les CNE et CPE du gouvernement ? Les Bac +++ ne sont guère favorisés, au contraire, leur niveau de qualification demande à l’entreprise un investissement fort dans le salaire. 99% de ces jeunes interrogés par l’INSEE demandent un emploi salarié, permanent. Cependant, les deux tiers accepteraient un emploi à durée limitée voire des temps partiels. Jusqu’à quand cette jeunesse va-t-elle être obligée d’accepter des petits boulots faute de mieux ?
Estéfani
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