
C’était un 30 juin
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Magnifique réunion de planteurs au Tampon mardi soir dernier…
10 décembre 2013
Une réunion d’information à destination des planteurs était organisée le 3 décembre au Tampon. Retour sur les sujets évoqués.
La réunion était animée par Guibert Boulanger. Le militant syndical proche de nous est dans son rôle ; il connaît le sujet, étant plongé lui-même dans la plantation, l’export et une formation continue qui se perfectionne tous les jours à la Réunion même ou dans d’autres niveaux métropolitains, voire européens !
I) Que deviendra la filière canne ?
M. Victorin Lurel est venu récemment ici et n’a pas du tout rassuré les planteurs ! Il prévient que les aides de l’Etat seront retirées.
Il fait savoir qu’actuellement l’aide de l’Etat s’élève à 7,19 euros par tonne de cannes.
L’Europe attribue 14,19 euros par tonne.
Pour la bagasse -à noter que c’est un dû- l’ EDF reverse 11,05 euros par tonne par an.
L’usine verse 1,80 euro par tonne toujours pour cette bagasse, mais 2,00 euros pour la mélasse.
Il y avait une aide au transport, selon la distance ; par exemple, pour une moyenne distance comme Le Tampon-Saint-Pierre, le planteur reçoit 5 euros de la tonne
Si l’Etat -et c’est ce qu’annonce notre Ministre des DOM-TOM- diminue son aide et enlève 3,50 euros, il va rester au planteur moins de 4 euros pour une tonne ! Comment pourra-t-il s’en sortir ?
M. Lurel parle de diversifier… Tiens donc ?
Mais sait-il que la Réunion produit 90.000 tonnes de fruits et légumes chaque année ?
Sait-il qu’il y a des périodes –par exemple, ces deux derniers mois- où les légumes ne se vendent plus, où les prix sont extrêmement bas ?
Contrairement à ce qu’on pourrait croire (public consommateur souvent surrémunéré…), les prix sont plus bas ici qu’en France !
Donc M. Lurel déclare récemment à une réunion, devant Jean-Yves Minatchy, secrétaire général de la CGPER (Confédération générale des Planteurs et Eleveurs de la Réunion) qu’il faudrait arracher des cannes et planter des légumes à la place !
Admettons qu’un planteur arrache 2 hectares de canne (1ha=10.000 gaulettes) et plante à la place des pommes de terre et des tomates !
Déjà, le planteur des hauts ne peut récolter que 2 fois par an pendant que celui des bas peut lui ramasser en 4 fois ! Là, il y a une discrimination à résoudre à tout prix (c’est le cas de le dire...).
Que veut-on ? La disparition du planteur ?
Nous ne pouvons enlever toutes nos cannes : pour nous c’est historique, culturel… la canne maintient nos sols contre l’érosion de nos grandes pentes volcaniques ; depuis des siècles, tant d’activités annexes se greffent autour de cette culture : la paille, le fourrage pour nos animaux de ferme qui nous fournissent nos fumiers pour engraisser nos sols ; l’écume qu’on remonte aux champs ; la continuité, la régularité des ressources ; avec la canne, nous sommes moins exposés aux risques de grands vents, cyclones et tempêtes : la canne demande peu de frais de fonctionnement ; alors que les légumes (ou les fruits) courent des risques climatiques énormes ; un maraîcher a sa vie suspendue au bon vouloir du temps ! Trop d’eau, ce n’est pas bon ; trop de soleil non plus : sans compter les dépenses d’exploitation.
L’aide de l’Etat aux planteurs de cannes s’élève au total pour la Réunion à 30 millions d’euros ! Est-ce trop lui réclamer ?
II) La retraite agricole
Ces questions ont également été abordées devant le ministre, même si le problème ne date pas d’aujourd’hui !
Depuis le précédent gouvernement (Sarkozy), nous étions presque arrivés à un accord ! Nous voulions (et le voulons toujours) que notre retraite ne descende pas au-dessous des 75% du SMIC (Salaire Minimum interprofessionnel de croissance).
M. Lurel veut nous faire croire qu’ici, les Réunionnais ne cherchent qu’à gagner encore et encore plus ! Il nous envoie à la figure que nous nous complaisons dans l’assistanat !
Même si Jean-Yves Minachy lui apprend que beaucoup de retraités agricoles ne vivent ici qu’avec 480 euros par mois !
Ici, on a inventé la retraite à 18 ans ! C’est-à-dire des contrats à des jeunes qui n’ayant encore même pas commencé une carrière, sont déjà dans l’inactivité, comme un retraité ! C’est le comble de la situation actuelle !
Des revendications ont été bien exprimées auprès d’entreprises récalcitrantes ; le gouvernement va suivre et exiger l’application de sa décision ; oui à une retraite agricole aux 75 % du SMIC, soit autour des 800,00 euros !
Enfin, au net ça ne sera pas tout à fait cela, car le retraité aura à débourser pour une contribution sociale la somme de 100 euros, car lui aussi désormais participe aux problèmes budgétaires de la nation.
III) Légumes, maraîchages
Diversification ? Oui, sans doute, il faut que le planteur y réfléchisse ;mais il faudra qu’il gagne sa vie là-dedans.
Prenons des exemples ; à ce jour, 12.000 tonnes d’ananas sont produites chaque année dont 2000 t vont à l’exportation.
Si les collectivités locales pour les restaurants scolaires, les hôpitaux jouent le jeu de la consommation du produit frais péi, c’est au moins 13.000 t qui peuvent être consommés ici pendant que 7000 t peuvent assurer le marché d’export d’ici 2020 : donc on a encore de la marge.
3.300 ha sont aujourd’hui plantés en ananas.
50.000 euros par an font tourner le terminal Fruits à Gillot et 30 personnes y travaillent.
C’est une activité qui est bénéfique.
IV) La concurrence
Certes, on ne va pas pouvoir comparer la mangue du Pérou à la nôtre, au goût, à la taille.
Mais les consortiums, les grosses entreprises acheteuses sont accapareuses et confisquent le marché ; là-dedans le petit est un peu perdu ; il vaut encore mieux s’associer localement pour être forts en tant que Réunionnais, monter des coopératives pour avoir une voix qui s’entende tant au niveau des grands marchés nationaux que des foires d’exposition européennes ; car, l’ananas Victoria Bourbon n’a rien à voir avec celui intitulé pareil de Côte d’Ivoire ; le goût n’est pas le même ; notre sol volcanique donne des saveurs à nos fruits que jamais d’autres pays, si grands soient-ils, ne pourront imiter.
C’est notre force ; c’est notre authenticité ; restons simples, voire modestes sans nous laisser tromper dans les discussions ; sachons rester fermes ; notre label en vaut la chandelle pour l’avenir économique de nos populations et de notre jeunesse qui arrive à nos portes !
Sur des notes de Benoît Blard
Nous excusons les absents car, obligés de placer la rencontre à une heure moyenne -17h à 19h- nous voyons bien en cette saison où la coupe se termine, la pluie qui s’invite à la dernière minute, des tracteurs rentrer à 18h passées ! |
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