Union des maîtres artisans de La Réunion

Un titre au service du professionnalisme

8 décembre 2004

Les maîtres artisans sont fiers du travail de leur travail. Fédérés au sein de l’UMAR (Union des maîtres artisans de La Réunion) depuis le 22 novembre 2004, ils souhaitent que leur savoir-faire et leurs compétences professionnelles soient reconnus. Ils aspirent à devenir plus nombreux pour faire connaître leurs valeurs artisanales.

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Le titre de “maître artisan”, crée en 1988 par le ministère de l’Artisanat, est le plus haut niveau de qualification artisanale. Pour obtenir le A rouge, le professionnel doit attester d’un brevet de maîtrise (niveau IV) et deux ans d’activité.
"Il faut entre 3 et 5 ans de cours du soir pour obtenir ce diplôme qui demande beaucoup d’efforts et de sacrifices", souligne Luciano Baret, président de l’UMAR et maître artisan radio électricien-électronicien.
Selon le registre de la Chambre de métiers, en cours d’actualisation à la demande de l’UMAR, les maîtres artisans seraient une soixantaine à La Réunion, alors qu’environ 9.000 professionnels pourraient prétendre à ce titre.
"Il y a beaucoup de titulaires du brevet de maîtrise qui en sont encore au stade de salariés, soit parce qu’ils ne font pas la démarche, soit parce qu’ils ne sont pas répertoriés au registre de la Chambre de métiers", souligne Didier Saïd, deuxième vice-président de l’association et maître artisan coiffeur. "Nous voudrions les amener jusqu’à l’UMAR pour les accompagner dans leur formation de maître-artisan."

Reconnaissance du titre

Quel que soit leur métier, les maîtres artisans de l’UMAR souhaitent que leurs connaissances techniques et pratiques soient mieux reconnues par le public. Afficher son A rouge est une chose, encore faut-il prendre en compte les compétences et le savoir-faire qui s’y rattachent. "C’est dans le sérieux de son travail qu’il met en confiance le client", explique Luciano Baret.
Si l’UMAR se plaît à reprendre que "l’artisanat est la plus grande entreprise de France", elle souhaite que les maîtres artisans y soient en bonne place et que les institutions, les collectivités soutiennent ce label de qualité en faisant appel en priorité à ses services. Contrairement à l’Allemagne, "les administrations qui valident ce diplôme ne le mettent pas vraiment en valeur", déplore Luciano Baret.
Et c’est en se réunissant, en sortant de cette démarche individuelle qui conduit bien souvent à une concurrence déloyale, que les maîtres artisans, en partageant expériences et innovations, aspirent à la reconnaissance et au respect de leur titre, à la diffusion des valeurs artisanales qui s’y rattachent.
"Il y a de la place pour tous"
, note Hélène Hinh, secrétaire de l’UMAR. Et cette reconnaissance doit donner envie aux professionnels de devenir maîtres artisans, pour que La Réunion compte davantage de professionnels reconnus, susceptibles de se distinguer lors des concours régionaux.

Estéfany


Savoir distinguer

Pour distinguer clairement leur titre, l’UMAR a demandé à la Chambre des métiers de faire une mise à jour des Maîtres Artisans et de créer un répertoire en 3 parties. D’un coté, le fichier des Maîtres Artisans (A rouge), puis le fichier des Artisans (A bleu) et enfin, le fichier des professionnels qui exercent une activité sans qualification ou diplôme approprié.
L’obtention par voie de validation des acquis professionnels est possible mais n’existe pas encore à La Réunion. Si une commission VAE (validation des acquis de l’expérience) se mettait enfin en place, l’UMAR aimerait pouvoir y donner un avis technique.


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