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L’avenir énergétique de l’Afrique à la croisée des chemins
26 avril 2022
Kenneth Engblom, est vice-président Energie de Wärtsilä pour l’Europe et l’Afrique. Wärtsilä est une société énergétique mondiale avec une longue histoire en Afrique : des centrales électriques dans 47 des 54 pays du continent. Dans cette tribune libre, Kenneth Engblom souligne notamment que le coût d’un kilowattheure produit à partir d’énergies renouvelables est inférieur à celui d’un kilowattheure produit dans une centrale classique.
Lorsqu’il s’agit de construire l’avenir énergétique de l’Afrique, les décisions auxquelles sont aujourd’hui confrontés les dirigeants du continent sont d’une importance historique. Plus que toute autre chose, les systèmes énergétiques sont le tissu même des entreprises et de la société. Les pays d’Afrique veulent atteindre leur objectif de construire d’énormes quantités de nouvelles capacités de production d’électricité pour anticiper les fortes augmentations de la demande d’énergie et mettre le continent sur la voie de la croissance et du développement.
L’Afrique sait où elle doit aller. La grande question est de savoir comment. Et plus précisément : quel est le mix énergétique le plus économique qui puisse être construit pour fournir toute la nouvelle capacité électrique nécessaire ? Éolien, solaire, turbines à gaz, charbon, moteurs à gaz… de nombreuses options sont disponibles, mais il n’y a qu’un seul mix énergétique optimal pour chaque pays.
Au cours de la dernière décennie, les ingénieurs et analystes de Wärtsilä ont puisé dans leur vaste expérience du secteur de l’énergie en Afrique pour répondre à ces questions, pays par pays. Nous avons ainsi mobilisé des techniques de modélisation de pointe, technologiquement non-biaisées, et pris en compte toutes les contraintes techniques locales, toutes les technologies disponibles et toutes les ressources naturelles propres à chaque pays. Plusieurs scénarios de mix énergétique ont été développés et comparés. Nous avons exécuté les modèles rigoureusement et les chiffres ont parlé. Ils révèlent des écarts de coûts d’une ampleur considérable entre les différentes stratégies énergétiques possibles.
Lorsqu’il s’agit de choisir des technologies énergétiques, garder un esprit ouvert, sans à priori, est primordial. Les technologies qui peuvent être efficaces en Europe compte tenu de son infrastructure existante, de sa densité de population ou de ses ressources naturelles, peuvent être inadéquates pour d’autres. Chaque pays, chaque région doit trouver sa manière optimale de construire son système énergétique. De nombreux pays africains ont cependant un point commun important : peut-être plus que partout ailleurs, les modèles indiquent que la meilleure voie pour y construire le système énergétique le plus rentable est de maximiser l’utilisation des énergies renouvelables.
Un fait doit être établi une fois pour toutes : le coût des équipements d’énergie renouvelable a diminué très rapidement ces dernières années, et lorsque ces équipements fonctionnent sur les énormes ressources solaires et éoliennes de l’Afrique, on obtient un coût par KW/h produit qui bat haut la main toutes les autres technologies de production d’électricité. Si on ajoute à cela le fait que la plupart des réseaux électriques du continent sont relativement sous-développés, privilégier les énergies renouvelables par rapport à la production d’électricité traditionnelle telles que les centrales au charbon ou à turbine à gaz devient une évidence.
Bien que des objectifs relativement ambitieux en matière d’énergies renouvelables aient été fixés par les gouvernements à travers le continent, ils ne vont pas toujours assez loin. Contrairement à ce que certains industriels et dirigeants politiques peuvent croire, maximiser la quantité d’énergie renouvelable pouvant être intégrée au système est de loin la stratégie la moins chère disponible, tout en garantissant un réseau stable et fiable.
En Afrique, les énergies renouvelables doivent devenir la nouvelle électricité de fonctionnement de base. Certes, les énergies renouvelables sont intermittentes, mais les combiner à des capacités de production d’électricité flexibles garantira la stabilité du réseau et permettra d’économiser des milliards de dollars.
Il serait erroné de considérer l’intermittence des énergies renouvelables comme un obstacle. Ce n’est pas le cas, à condition qu’ils soient associés à des formes très flexibles de production d’électricité comme les centrales électriques dotées de moteurs à gaz.
Pour maintenir un système équilibré, une alimentation de réserve et de pointe flexible doit être disponible pour augmenter la production au même rythme que la production éolienne ou solaire fluctue, mais aussi pour répondre à la fluctuation de la demande d’énergie au cours de la journée. Les systèmes doivent être capables de répondre à d’énormes variations quotidiennes en quelques secondes ou minutes.
Les centrales électriques flexibles sont la seule source de production de réserve conçue pour cela. Ils assureront la sécurité du système, tout en permettant au réseau d’accueillir d’énormes quantités d’énergie renouvelable bon marché. Pour le Sénégal, pour ne prendre qu’un exemple, les études révèlent une différence de 480 millions de dollars dans le coût total du système au cours des 15 prochaines années entre un système incorporant beaucoup d’énergies renouvelables combinées à des moteurs à gaz flexibles, et un système construit autour d’une production thermique inflexible et d’énergies renouvelables réduites au minimum.
Les énergies renouvelables et le gaz flexible sont les deux piliers d’une stratégie énergétique gagnante pour l’Afrique. Des études similaires menées sur d’autres pays africains indiquent que cette stratégie de mix énergétique apportera des gains d’efficacité valant des milliards de dollars à l’échelle du continent au cours des prochaines décennies.
Des objectifs très ambitieux en matière d’énergies renouvelables en Afrique sont non seulement réalisables, mais ils constituent également la stratégie la plus solide et la moins chère pour réussir l’électrification du continent. La prise de décisions stratégiques intelligentes conduira à des systèmes électriques plus résilients et offrira une efficacité de l’ensemble du système largement supérieure.
Kenneth Engblom
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