Soutien de la Région aux TPE

Une avance de trésorerie pour passer la crise

18 novembre 2009, par Edith Poulbassia

En attendant le chantier du tram-train, la Région veut permettre aux TPE de survivre. Pour ses 117 marchés en cours, la collectivité a décidé d’attribuer aux entreprises une avance de 30%. Concrètement, 13 millions d’euros pour le secteur des routes et 3 millions d’euros pour le bâtiment. Les entreprises concernées seront informées par courrier.

Le tissu économique réunionnais est composé à 96% de Très Petites Entreprises. Ces TPE sont les premières à subir les effets de la baisse d’activités, notamment la perte d’emplois. En un an, 5.300 emplois directs ont été supprimés dans les métiers de construction, et environ 2.600 emplois indirects.

La Région s’est engagée à soutenir ces TPE. Une nouvelle mesure devrait y contribuer. Dans le cadre du Plan de relance, la collectivité régionale a pris l’initiative d’attribuer une avance de 30% aux entreprises positionnées sur les marchés en cours, non soldés et dont le taux de paiement est inférieur à 50%. Jusqu’à présent, cette avance était limitée à 5% du marché dont le montant est au moins supérieur à 20.000 euros.

A noter que la Région ne demande aucune garantie des entreprises auprès des banques pour obtenir cette avance de 30% des marchés. Cependant, les entreprises concernées recevront à partir d’aujourd’hui un projet d’avenant par courrier. Cet avenant est nécessaire pour modifier les modalités de versement de l’avance. Il suffira aux entreprises de retourner cet avenant avant fin novembre pour obtenir les paiements dès le mois de décembre.
117 marchés sont ainsi concernés. Le montant de l’avance oscille entre 12 et 13 millions d’euros pour les 27 marchés du secteur des routes (dont 8 marchés pour les grandes entreprises) et s’élève à 3 millions d’euros pour les 90 marchés du secteur du bâtiment (60 PME, 10 bureaux d’études).
« Nous prenons un certain nombre de risques pour permettre à ces entreprises de tourner », déclare le président de la Région, Paul Vergès. Cette mesure s’ajoute en effet à la réduction des délais de paiement (moins de 25 jours), et à l’allotissement des marchés pour permettre aux TPE de répondre aux appels d’offre.

L’objectif de la Région est d’aider un maximum de TPE à survivre jusqu’au chantier du tram-train en 2010. Sur les 1,5 milliard d’euros du marché, le groupement pressenti a accepté d’attribuer 500 millions aux TPE. Ce qui constituera « un début de relance ».

Mais le manque d’activités n’explique pas à lui seul la situation des TPE. Comme le souligne Emmanuel Lemagnen, de nombreux appels d’offre manquent de candidats. Ainsi, une seule entreprise a répondu à l’appel d’offre pour la protection phonique des logements à proximité de la route des Tamarins. D’autres, en revanche, attirent les candidats. 400 TPE ont par exemple répondu à l’appel d’offre des 8 lots du CFA. Y a-t-il un manque d’informations ? Les Chambres consulaires disposent pourtant d’assistants techniques chargés de guider les entreprises. N’arrivent-elles pas à répondre aux cahiers des charges ? Le mystère demeure.

EP

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