
Kèl volonté zénéral ! In pé la boir kossa !
30 juin, parMézami zot i koné lo kozman k’i di konmsa : « la loi sé lékspréssyon la volonté zénéral. ».Poitan défoi ou lé a’dmandé kossa i lé oziss volonté (…)
Pêcheurs
24 mai 2008
S’il y avait de bonnes raisons de trouver positive la rencontre d’hier matin entre les institutions et les marins-pêcheurs, ces derniers estimaient à leur sortie ne pas avoir reçu de réponse suffisamment ferme. Après encore deux bonnes heures de réunion au Comité régional des Pêches, ils ont décidé de retourner en mer jusqu’à l’entrée en application des mesures d’urgence gouvernementales.
La colère grondait sourdement dans les rangs des pêcheurs restés toute la matinée devant l’Hôtel de Région, à la sortie de leur délégation, vers midi. Manifestement, les mesures annoncées ont paru soit trop éloignées, soit trop incertaines pour emporter une adhésion plus franche.
La rencontre d’hier avait été organisée depuis une dizaine de jours à la demande de la Préfecture et de la Région, pour réorganiser une filière sérieusement atteinte dans ses moyens de production par la hausse des produits pétroliers et lésée dans son image par les déboires des coopératives.
Si certains avaient pensé obtenir de la Région ce qu’ils ne voyaient pas venir de l’Etat depuis le début du mouvement, ils ont trouvé en la personne de Raymond Lauret, président de la Commission “Développement économique” de la Région, un interlocuteur aussi disposé à soutenir la structuration de la filière que peu enclin à la surenchère. En charge depuis 1 an d’une compétence partielle qui lui confère le soutien aux équipements industriels et à la petite pêche, la Région a versé à la filière, sur les fonds IFOP, FEDER et FSE, un total de 7,8 millions d’euros dont 70% sont allés soutenir le pôle de pêche industrielle. La collectivité s’est aussi fait le relais des professionnels dans leur demande d’une dotation plus conséquente pour La Réunion. Notre île, destinataire en principe de 42% de l’enveloppe du FEP pour les DOM, ne reçoit que 1,2 million d’euros sur les 10 millions de la dotation nationale pour l’ensemble de l’Outre-mer. Dans un courrier du 7 mai au Ministre de l’Agriculture, le président de Région signale que « la mesure considérée localement comme la plus urgente, à savoir celle relative à la lutte contre la pêche illégale, appelle un besoin financier global de 4,6 millions d’euros pour la seule flottille non industrielle ».
Du point de vue des organisateurs, la participation de l’Etat à cette réunion, malgré le climat d’effervescence qui prévaut depuis une semaine au port, était déjà en soi le gage « d’une volonté d’être actif dans la recherche de solutions », a estimé l’élu régional. La présence de deux représentants d’institutions bancaires (le Crédit maritime et la Bred) aurait pu aussi rassurer sur d’éventuelles avances faites sur les aides sociales, s’ils n’étaient restés muets comme des carpes. La Préfecture - représentée par Jean Balandras, Secrétaire général aux Affaires économiques et régionales - avait reçu dans la nuit l’arrêté gouvernemental précisant les conditions d’application à l’Outre-mer du « Plan pour une pêche durable et responsable », dit “Plan Barnier” (voir encadré).
Une des causes des troubles intervenus à La Réunion dans la suite du mouvement des marins-pêcheurs de France a été l’incertitude pour les pêcheurs réunionnais de voir ce plan - mis au point pour des chalutiers - s’appliquer à La Réunion, où n’opèrent que des palangriers. Un certain nombre de doutes comme celui-ci ont pu être ainsi levés, hier, au cours de la discussion.
D’autres mesures feront l’ordre du jour de la réunion, promise par le Préfet pour la semaine prochaine, du “comité de pilotage régional” créé pour la mise en œuvre du Plan Barnier dans notre île.
« L’enjeu est de conforter la filière pêche dans chacune de ses composantes afin que les conditions de la continuité de ce secteur, important pour La Réunion, soient assurées », a confirmé Pierre-Henry Maccioni, Préfet de La Réunion, à l’issue de la rencontre.
Pour Raymond Lauret, « c’est aux pêcheurs de prendre la défense de leur profession. On dit que les Réunionnais ne consomment pas assez de poissons. Aux pêcheurs de s’organiser, comme cela s’est fait dans les filières animales, pour changer cette donnée de la consommation locale ».
C’est en partie ce qu’ils ont commencé à faire, avec un syndicat de la pêche pélagique (SARPPP), dont un des représentants hier, Philippe Guérin, mentionnait un réajustement de 7% à 8% du prix du poisson au bateau, négocié avec un transformateur. « Il faut que le public voie cela comme un achat équitable, responsable, pour la pêche de La Réunion », a-t-il plaidé.
Globalement, les pêcheurs de La Réunion estiment « ne pas être soutenus comme il le faudrait », selon ce professionnel.
C’est aussi le résultat « d’une insuffisance d’organisation de la filière », notée hier au cours de la réunion par un autre pêcheur. Le fait qu’au-delà d’une grogne collective, ils ne donnent pas le sentiment d’un front uni de producteurs est sans doute pour beaucoup dans les résultats actuels. Les pêcheurs rapportent quelque 8.000 tonnes de poissons par an, mais les cantines scolaires, pour des raisons budgétaires, s’approvisionnent auprès des moins disant plutôt qu’en poissons frais péi.
Beaucoup reste à faire pour changer cette donne-là et, selon le conseiller régional Raymond Lauret, c’est la voie qui a été prise hier. « En regardant vers l’avenir, on peut dire que cette réunion d’aujourd’hui, qui visait à réorganiser la filière, a rempli son rôle », a-t-il estimé.
Les pêcheurs, hier, attendaient encore de voir la réalisation des aides promises pour se prononcer.
P. David
Réunion le matin, réunion l’après-midi
Plan confirmé... et scepticisme
Si le communiqué de la Préfecture parle d’« un climat de transparence et d’écoute réciproque » dans lequel des précisions ont pu être apportées sur les mesures gouvernementales, les pêcheurs - une cinquantaine de navigants et quelques personnels au sol - ont passé encore plus de deux heures en réunion, au Comité des Pêches, avant de décider de suspendre leur mouvement jusqu’à l’entrée en application des mesures annoncées. « S’il n’y a pas de concret de 15, cela risque de péter », disait hier le président du Comité des Pêches, Jean-René Enilorac.
Quels sont les acquis de la réunion du matin ? La première assurance serait que les mesures du plan s’appliquent à l’ensemble de la flottille française, et pas seulement aux chalutiers. L’autre “rectification” apportée concerne la dotation nationale. Selon l’explication donnée à la Préfecture par le Ministère, la faiblesse de la dotation actuelle est le résultat d’une « erreur informatique », qui sera corrigée. La logique voudrait que la dotation soit revue à la hausse. Dans quelle proportion ? Les professionnels estiment les besoins à 4,6 millions d’euros.
Enfin, la mise en place d’un comité technique de pilotage régional donne rendez-vous aux pêcheurs dès la semaine prochaine pour évaluer les mesures à prendre. La date du 6 juin a été indiquée pour le versement des aides techniques et celle du 15 pour le versement des aides sociales.
Ces aides seront-elles compatibles avec les régimes déjà existantes ? Et à quelles aides sociales pourraient prétendre des marins qui ne seraient pas partis pêcher ? Enfin, de nombreuses interrogations restaient posées hier, sur le long terme, par la faiblesse du contenu de la Loi-programme sur ces questions.
P. D
Ministère de l’Agriculture
Accord politique avec la Commission européenne
Selon les précisions apportées hier par le ministre de l’Agriculture et de la Pêche, une prochaine décision du collège des commissaires européens formalisera l’accord politique intervenu sur les modalités de mise en œuvre des mesures contenues dans le Plan pour une pêche durable et responsable, telles qu’elles ont été précisées le 20 mai après un échange de lettres entre Joe Borg, Commissaire aux Affaires maritimes et à la Pêche, et Michel Barnier, en conformité avec les règles européennes.
Selon cet échange, la Commission n’aurait plus ni objections, ni précisions complémentaires à formuler, et les mesures du plan « peuvent désormais être pleinement mises en œuvre », indique le communiqué du ministère.
Sur les aides sociales exceptionnelles d’urgence, Michel Barnier rappelle qu’il s’agit « d’aides individuelles de soutien aux revenus des marins-pêcheurs, mises en œuvre dans la situation difficile à laquelle sont confrontés les équipages des navires de pêche ».
Enfin, le ministre donne rendez-vous à la profession - producteurs, mareyeurs et grande distribution - pour une réunion le 29 mai prochain « sur la formation et la transparence des prix dans la filière ».
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