La pêche à La Réunion

Une filière en pleine croissance

19 janvier 2006

L’Observatoire régional Emploi-Formation consacre sa lettre n°18 de décembre 2005 à La Pêche à La Réunion.

L’océan Indien dispose d’une richesse abondante par rapport aux eaux européennes : le poisson. La Réunion, seule région européenne de l’océan Indien, exploite les produits de cette ressource au sein des zones exclusives françaises : île éparses, Mayotte et TAAF. Elles s’étendent sur 2 millions 700.000 kilomètres carrés.
Cette jeune filière est soutenue par l’État, la Région Réunion et le Comité régional des pêches. Ces partenaires visent la reconquête du marché local en produits de la mer. Aussi, les professionnels peuvent bénéficier depuis de la Loi Paul ; Loi n°2000-1207 du 13 décembre 2000, d’orientation pour l’Outre-mer ; des aides régionales, nationales et européennes pour l’acquisition de nouvelles embarcations.
Ce secteur est en pleine croissance. En 2004, il compte 796 marins et 287 navires. La pêche artisanale ou petite pêche compte le plus grand nombre d’emplois avec 46% des marins et représente prés de 9 navires sur 10. La pêche australe représente 63% des quantités totales pêchées en 2003. Elle atteint chaque année ses quotas soit 6.500 tonnes de poissons.
La pêche représente aussi une source d’emploi. L’École d’apprentissage maritime de La Réunion (EAMR) située au Port forme aux métiers de la pêche embarquée (voir encadré) . Aujourd’hui, cette filière fait couler beaucoup d’encre, mais ceux qui croient en elle la conduiront à bon port.

Jean-Fabrice Nativel


Pêche embarquée

Matelot, mécanicien et commandement à la pêche

Les métiers de la pêche embarquée sont matelot, mécanicien (ouvrier, officier, chef) et commandement à la pêche (second, patron, capitaine). Le matelot est totalement intégré à l’équipage, il est capable de prendre le quart, c’est-à-dire d’assurer la conduite du navire sur un cap donné. C’est lui qui immerge et relève les engins de pêche. Il trie, vide et nettoie les poissons et raccommode les filets ou répare les casiers et les lignes. Il assure la propreté des engins de pêche et du bateau.
Le mécanicien, sur le bateau, est responsable de la bonne marche et de l’entretien des moteurs, des engins de pêche, des installations électriques ou hydrauliques et du matériel électronique. À bord, il est aussi responsable de la sécurité et participe à la pêche sur les petites unités. Les brevets ne peuvent être obtenus et les responsabilités de chefs ne peuvent être exercées qu’après quelques années d’expérience.
Le commandement à la pêche conduit le navire, dirige la campagne de pêche, commande son équipage. Il doit avoir l’esprit de responsabilité et de décision et savoir faire face à toutes les situations, même dans le mauvais temps. En plus d’un bon sens des relations humaines, il doit bien connaître la réglementation et être bon gestionnaire surtout s’il est indépendant.


Qu’est-ce que la pêche australe ?

La pêche australe exploite les ressources des TAAF, c’est-à-dire la langouste et la légine et se distingue par des sorties supérieures à 21 jours. Elle compte 208 marins pour 9 navires en 2004. La production est vouée en grande partie à l’exportation vers le Japon, les États-Unis et l’Europe. Pour préserver les ressources naturelles, des quotas de captures sont imposés dans la zone TAAF. Une police de pêche et des dispositifs de surveillance luttent contre la présence de flottilles illégales.


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