Les coopératives agricoles et les “Produits Pays Réunion”

Une mention d’origine pour informer l’acheteur et stimuler la production

19 décembre 2007

L’année 2007, pour la production agricole et l’industrie agro-alimentaire, a été, entre autres, celle de la création de la Commission régionale des produits alimentaires de qualité (CoRPAQ). C’est de cette commission que procède la mention “Produits pays” décernée dès cette année à plusieurs produits de la coopération agricole. Quelles conditions remplir pour l’obtenir ? Que garantit-elle à l’acheteur ? La FRCA et les filières agricoles agréées étaient hier à la Villa du Département, pour une promotion au goût nature.

Le décret instaurant la mention “Produit Pays” - “et ses transcriptions créoles” - date du 18 décembre 2006. Il a donné naissance à la Commission régionale qui, réunie par le Préfet, doit instruire les demandes de qualification. La commission, créée en mai, s’est réunie en juillet et en octobre pour décerner la mention à « plusieurs produits de la diversification agricole », a souligné Jean-Pierre Avril, Directeur de la Fédération réunionnaise des coopératives agricoles (FRCA). Cela signifierait-il qu’il faut bénéficier d’une certaine logistique pour pouvoir présenter un dossier d’aspirant “produit pays” ? Les producteurs jugeront.
« La mention “Produits Pays” est réservée aux denrées alimentaires ainsi que les produits agricoles non alimentaires (...) dont toutes les activités de production, y compris de naissage, d’élevage, d’engraissement, d’abattage et de préparation, ainsi que de fabrication, d’affinage et de conditionnement sont réalisées dans un Département d’Outre-mer. Doivent également provenir d’un Département d’Outre-mer les matières premières entrant dans leur fabrication ou dans l’alimentation des animaux » (article 2).

Une meilleure traçabilité

Pour l’acheteur, le “produit pays” identifie ce qui est fait ici avec des matières premières du pays, de ce qui vient du dehors mais aussi de ce qui est fabriqué à La Réunion à partir de matières premières importées. « Dans son intérêt, le producteur a l’obligation d’informer sur l’origine de ses produits », a ajouté Jean-Pierre Avril. Tous insistent sur la garantie apportée quant à la traçabilité des produits du terroir réunionnais, « quand tant de produits venant de partout, dans le cadre de la mondialisation, posent de nombreux problèmes de traçabilité et de suivi », a complété Maya Césari, élue régionale membre de la Commission du Développement économique et chargée de l’Innovation et de la Recherche. Si la mention “Produits Pays” est un « gage de qualité... valorisant pour les producteurs et très important pour le développement agricole », elle ne vient qu’avec le respect d’un cahier des charges « lourd et drastique », a reconnu l’élue régionale, en soulignant l’implication forte des producteurs et l’appui de l’organisme certificateur qui accompagne cette démarche. Elle a également rappelé aux producteurs l’existence de Qualitropic, et le rôle de l’innovation au service du développement agricole, mais pas seulement, puisqu’il constitue - a-t-elle dit - « un pôle vaste incluant, outre les filières citées, le développement industriel, la santé, les énergies... ».
Pour Jean-Pierre Avril, cette démarche “Produits Pays” est importante aussi « pour capitaliser les efforts faits par les agriculteurs, en particulier dans la création des filières, mais aussi en termes de formation et d’équipements, ces 30 dernières années ».
Le logo “produits pays” est un cœur peint aux couleurs australes - bleu, jaune, vert, rouge - « pour une identité visuelle indianocéanique ». On le verra bientôt, dans les lieux d’achat habituels, apposés sur les diverses marques proposées par les filières œufs, porc, volaille, bœuf, cabri, cerf, aquaculture, fruits et légumes, miel et jus de fruit.

D’importantes marges de progression

Les représentants de ces filières étaient quasiment tous présents, avec le directeur de la FRCA, pour présenter sommairement les filières et leur stade de développement - voire leurs difficultés, comme dans la filière bovine, qui doit faire face à une chute des ventes de 50% depuis une quinzaine de jours.
Toutes filières confondues, ce sont près de 30.000 tonnes de “produits pays” qui sont désormais identifiées. La plus discrète (60 tonnes), et aussi la plus récente, est la production aquacole de l’ARDA : l’ombrine ocellée est la première d’une dizaine de produits d’élevage nourris en baie de Saint-Paul à recevoir ce “label péi”.
Dans la filière “jus de fruits péi”, la marge de progression est encore importante puisque les machines de la CILAM, qui ont pressuré, en 2007, 170 tonnes de fruits, pourraient en transformer quatre fois plus.
La représentante de l’UCOR a invité les producteurs à « faire encore un petit effort sur les prix de certains produits » (miel, jus de fruits) et à « multiplier les marchés “du producteur au consommateur” ».
La présidente du Conseil général, arrivée en vedette américaine dans ce grand show promotionnel, a pointé parmi les compétences de sa collectivité « l’importance de l’agriculture pour que nous conservions tous la qualité du vivre pays » ; mais aussi l’absence de percée des produits pays dans les 250.000 repas annuels servis dans les écoles. « Avec les collectivités, cela représente environ 300.000 repas annuels, mais la place des produits pays est très mince », a-t-elle dit, en reconnaissant que le problème « n’avançait pas beaucoup depuis deux ans ». C’est pourtant la principale piste pour permettre aux prix des produits pays de baisser.

P. David


Au menu :

- un cahier spécial de nouvelles recettes avec les Produits Pays Réunion

- des astuces pour “‘l’hémisphère Nord”,

- un lexique illustré

- une table des recettes reconcoctée,

- des conseils sur le choix des vins.

Co-édité par Epsilon Editions et les Editions du 4 Epices, cette nouvelle édition a fait l’objet d’un partenariat avec la Fédération Régionale des Coopératives Agricoles de La Réunion et ses adhérents présentant leurs Produits Pays Réunion. Brigitte Grondin a ainsi créé plus d’une vingtaine de recettes à partir de ces produits issus de l’agriculture réunionnaise, avec des animaux nés, élevés et transformés et des végétaux plantés et cultivés à La Réunion.
Bref, un savant cocktail à consommer... sans modération.

La cuisinière, le graphiste et la rédactrice

Ce n’est pas le titre du dernier Greeneway, mais l’histoire d’une rencontre qui a donné naissance à la première édition de l’ouvrage “Du bonheur dans votre assiette”, il y a 9 ans. Trois éditions plus tard, l’ouvrage a été dévoré par plus de 25.000 curieux et gourmands à La Réunion, et tout récemment en Métropole.

La recette de ce succès ?

Si l’offre locale en matière de livres de cuisine était déjà fort étoffée, cet ouvrage a rapidement trouvé sa place, grâce :

- à la personnalité et au talent de Brigitte Grondin ;

- au savant dosage de tradition et d’innovation de ses recettes ;

- à la simplicité de réalisation des recettes ;

- à l’originalité du découpage de l’ouvrage ;

- à la qualité des photos réalisées par Hervé Douris

Conçu pour faciliter au maximum la tâche de la cuisinière ou du cuisinier en mal d’inspiration, cet ouvrage se compose de recettes rapides et simples à réaliser.

Un rubriquage astucieux

Son rubriquage (petit-déjeuner, déjeuner en famille, pique-nique, repas de fête, goûter des enfants, tête-à-tête, apéritif, dîner entre amis, secrets de ma grand-mère, cocktails) permet de repérer rapidement les bonnes idées par rapport à une situation donnée.

Poussant plus loin le côté pratique de l’ouvrage, les doubles pages “idées repas” permettent en un seul coup d’œil de trouver un repas complet proposant l’entrée, le plat et le dessert.

Une nouvelle édition optimisée

Nouveautés et conseils
Cette 4ème édition propose de nouvelles recettes et bien sûr des conseils sur le choix des vins. Réalisés par un amoureux de notre “cuisine pays”, ils sortent des sentiers battus pour le plus grand plaisir des amateurs.

Astuces et produits de substitution
Parce qu’hors saison ou en Métropole, on n’a pas toujours tous les ingrédients sous la main, Brigitte Grondin propose des astuces et des produits de substitution pour réaliser ses recettes préférées.

Rapide et pratique
Parce qu’on n’a pas toujours l’occasion de prendre son temps pour préparer un bon repas, Brigitte a concocté des recettes rapides et faciles à faire. Pour pallier le manque d’inspiration, la plupart des doubles pages de ce livre sont des suggestions de repas. On trouve ainsi, en un seul coup d’œil : l’entrée, le plat et le dessert qui feront votre bonheur et celui de vos hôtes.


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