Une nouvelle variété d’ananas en culture à La Réunion

12 novembre 2010, par Sophie Périabe

Une nouvelle variété d’ananas est cultivée actuellement par 6 producteurs de l’Association des fruitiers exotiques du Sud. L’ananas Flhoran 41, plus gros et plus juteux que le Victoria, aura vocation à fournir les transformateurs locaux.

À l’occasion de la présentation de la Fête de l’ananas, qui se déroulera le dimanche 14 novembre prochain à Bérive, l’Association des fruitiers exotiques du Sud a présenté sa nouvelle variété d’ananas, le Flhoran 41.
« L’objectif est de répondre à une niche du marché », précise Éric Lucas de la Chambre d’agriculture. En effet, « plus grosse et plus juteuse, cette variété est plus adaptée pour la transformation. Mais elle ne remplacera pas la Victoria », prévient le technicien. Les transformateurs mélangeront les deux variétés pour obtenir un jus d’ananas moins cher.
Le Flhoran 41 servira de base et le Victoria apportera son arôme tant recherché.
2.000 plants ont été distribués à 6 agriculteurs de l’association. « Nou la mis en terre au mois de mai, nou espère avoir des ananas pour la prochaine Fête de l’ananas », indique Hugo Gonthier, président de l’Association des fruitiers exotiques du Sud.
Cultivé actuellement au Costa Rica et en Côte d’Ivoire, l’ananas Flhoran 41 présente de multiples avantages, sans égaler toutefois notre ananas Victoria Label Rouge.
« Son rendement est double, 80 tonnes par hectare contre 40 pour l’ananas Victoria. Ensuite, il est beaucoup plus gros, au minimum 1,5 kg, et très reconnaissable grâce à sa couleur rouge. Les transformateurs l’ont bien compris, cette variété est plus rentable car plus juteuse. Enfin, fini les taches noires et les feuilles épineuses ».
Néanmoins, « cette variété a besoin de beaucoup plus d’eau. L’agriculteur doit donc avoir obligatoirement une irrigation d’appoint », insiste le technicien de la Chambre verte.
Aujourd’hui, l’ananas Victoria se négocie entre 1 euro et 1,5 euro pièce sur les marchés, pour le Flhoran 41, il faudra débourser un peu plus du fait de sa rareté.

 Sophie Périabe 


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