Technopole de La Réunion

Une progression fulgurante et un nouveau président

20 octobre 2008

La Technopole de La Réunion, outil de portage des entreprises innovantes, s’est donné vendredi un nouveau président, à l’issue d’une assemblée générale qui a renouvelé un tiers du conseil d’administration. Jean-Claude Pieribattesti, le président élu, succède à Richard Martorelle.

De gauche à droite : Richard Martorelle laisse la place à Jean-Marc Péquin à la Direction de la Technopole
(Photo PD)

« Entreprendre autrement, réussir ensemble » est la raison d’être de la Technopole de La Réunion, association (loi de 1901) créée en 2002 pour soutenir le développement du tissu d’entreprises de l’île, en appuyant le vivier d’innovation qui s’y déploie, mais encore trop souvent de façon inorganisée et pas assez soutenue. La Technopole a été créée pour apporter des conseils technologiques et financiers, un réseau d’experts, pour aider des entreprises innovantes à trouver leur implantation et leurs financements. Et depuis six-sept ans, le chemin accompli est remarquable. La Technopole abrite l’Incubateur régional de La Réunion, qui a le soutien de l’Europe, du Ministère de la Recherche et de la Région.
Elle compte aujourd’hui une centaine d’adhérents et environ 2.700 référents dans l’île. Elle est animée par une équipe ultra-dynamique de sept membres seulement que dirige Marie-Noëlle Le Nivet, et gérée par un conseil d’administration de 21 membres issus de quatre collèges. La Région y est représentée par Maya Césari, par délégation de la présidence.
L’assemblée générale réunie vendredi était une AG ordinaire qui a fait le point sur les actions du premier semestre 2008 et la situation intermédiaire présente, adopté un budget modificatif et dressé le bilan de quatre ans de mandature de Richard Martorelle, le deuxième président de la Technopole depuis sa création.
Le conseil d’administration a ensuite procédé au renouvellement d’un tiers de ses membres, élisant à la présidence Jean-Claude Pieribattesti, du collège “Recherche et enseignement”, par 9 voix, contre 8 voix au candidat issu du collège “Entreprises”, Bruno Millot (Stor Solutions), et trois abstentions. Trois vice-présidents ont également été élus en séance : Catherine d’Haenens déléguée par Jean-Marie Le Bourvellec (MEDEF), Gérard Arzili (Entreprise) et Yann De Prince, de l’ARTIC.
L’AG avait lieu dans l’agora de la Région et après quatre heures de séance environ, les membres se sont retrouvés pour fêter le départ de Richard Martorelle. Le président sortant, qui vient du monde de l’entreprise - il a longtemps dirigé au Port une entreprise de galvanisation à froid - a reçu des remerciements unanimes, pour son action jugée « extrêmement dynamique ». Dans un court récapitulatif de la progression de la structure, Richard Martorelle a souligné que la Technopole était passée d’un budget de 100.000 euros en 2002 à 1 million d’euros en 2008 et qu’après l’ouverture du premier parc technologique du Nord, elle avait œuvré à l’installation de celui du Sud « dans un souci de rééquilibrage territorial ». En 2006-2007, la Technopole a assuré le portage de Témergy (pôle d’innovation énergétique) et lancé le salon Innovation et Prestige. 2008 a vu la constitution de “Reunion Angels”, start-up réunionnaise des capitaux risqueurs et le lancement d’un nouveau secteur de recherche : Innov’Art, qui travaille au rapprochement des recherches artistiques et de secteurs scientifiques et économiques dits traditionnels - un apport spécifique de la présidence sortante. « L’art démontre fréquemment qu’une idée est souvent utopique avant d’avoir de l’avenir » résume Richard Martorelle.
La nouvelle présidence est devant un défi : celui de maintenir la progression exceptionnelle de la Technopole « à la hauteur de sa réputation » comme l’a exprimé Jean-Claude Pieribattesti. A l’origine professeur de chimie et biologie moléculaire, ce chercheur de l’Université sera bientôt à la retraite et « disponible pour l’innovation ». A la différence de ses deux prédécesseurs, il n’est pas issu du monde de l’entreprise mais de la recherche. Il apporte une expertise scientifique et une bonne connaissance de l’innovation, ainsi qu’une expérience à l’international. Il est désormais en charge des grands projets de l’association. Il a évoqué, après avoir salué ses prédécesseurs - Jean-Marc Péquin, le fondateur et Richard Martorelle, le propulseur : des centres de ressource et centre de restauration, la densification du parc technologique de Terre Sainte et le développement d’un grand pôle Santé. Il a aussi souhaité « un rayonnement fort sur la zone Océan Indien » et l’installation d’un troisième site technologique au Port.

P. David

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