Relance de l’activité économique

Une solution, faciliter l’accès des petites entreprises aux chantiers

26 janvier 2009, par Edith Poulbassia

La cellule de relance de l’activité économique se félicite de l’initiative de la CCIR qui consiste à favoriser la formation de coopératives pour les terrassiers, afin d’accéder aux marchés. Vendredi dernier, les membres de la cellule, à savoir le Conseil général, l’Association des Maires, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, la FRBTP, la Région, ont rappelé leur engagement à soutenir l’activité face à la crise, notamment avec la commande publique.

« La crise ne fait que commencer. Nous sommes tous conscients de la situation très difficile ». Raymond Lauret, président de la Commission de développement économique de La Réunion, évoque ainsi le cri d’alarme des artisans terrassiers, confrontés à une baisse d’activités en ce début d’année, faute de chantiers, et les inquiétudes de l’ensemble des métiers du Bâtiment qui risquent de subir cette crise économique, avec des conséquences sur toute l’activité de l’île.
Comment gérer ces craintes légitimes, éviter surtout que des milliers de Réunionnais se retrouvent au chômage ? D’abord, réunir les conditions pour que les petites entreprises puissent répondre aux marchés. Ce que la CCIR tente de faire, en aidant à la formation de coopératives. Une solution efficace, selon Raymond Lauret, qui cite l’exemple d’une petite coopérative d’une quinzaine de transporteurs et terrassiers de l’Est qui a pu décrocher un marché de 4 millions d’euros pour le transport de granulats sur la route des Tamarins en 2007. De son côté, la Chambre de Métiers propose aux artisans une assistance technique pour la réalisation des dossiers d’accès aux marchés.
Reste à fournir du travail à ces entreprises. Le rôle de la cellule de relance de l’activité économique est d’ailleurs de planifier la commande publique dans les mois à venir pour garantir un niveau d’activité aux entreprises.

466 millions d’investissement

Dans l’attente des grands chantiers (tram-train, route du Littoral), les collectivités vont maintenir un haut niveau d’investissement. À commencer par la Région, avec 466 millions d’euros injectés dans l’économie locale. Cette année pour les routes : l’achèvement de la route des Tamarins (30 millions d’euros), pour le renforcement de chaussées et aménagement routier (58 millions d’euros), la déviation de Saint-Joseph (20 millions d’euros), de Grand-Bois (15 millions), la reconstruction du Pont Sainte-Etienne (75 millions).
Les bâtiments : lycées, construction d’un observatoire de l’atmosphère, de locaux universitaires, de centres de formation professionnelle, de travaux du CNR et des musées.
De plus, l’aide aux entreprises est évaluée à 50 millions d’euros et le réseau haut débit Gazelle va s’achever avec 7 millions d’euros d’investissement cette année.
De son côté, le Conseil général prévoit « 100 millions d’euros d’investissement pour le chantier d’irrigation de l’Ouest et la construction de collèges », a précisé Alain Zanéguy, vice-président du Conseil Général. Quant aux communes, « elles s’engagent à fournir une liste des travaux le mois prochain », affirme l’AMDR.
Sur le plan national, 73 millions d’euros vont être mis à disposition de l’Outre-mer pour financer les chantiers. La Région a d’ailleurs transmis une liste des travaux susceptibles d’être éligibles à ce fonds.
Emmanuel Lemagnen, vice-président de la Commission de développement de la Région, a précisé que « les collectivités ne peuvent intervenir qu’en fonction de leurs moyens » pour limiter les effets de la crise, sans agir sur le coup de l’émotion.
Pour la FRBTP, « il est urgent d’agir pour éviter que la crise que subissent les terrassiers ne s’étende aux gros œuvres ». Une solution : la relance du logement social dans les semaines à venir pour maintenir les emplois.

EP


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