Une taxe sur les transactions financières enfin adoptée !

25 mai 2012

Dans un communiqué, Younous Omarjee, Député européen, se félicite de l’adoption d’une taxe sur les transactions financières, regrettant néanmoins que les fonds de pension en soient exemptés. Il souligne aussi que le Conseil européen y étant majoritairement opposé, le texte risquerait d’être bloqué.

La proposition de taxe sur les transactions financières souhaitée par une grande majorité de citoyens a été adoptée ce mercredi 23 mai 2012. Cela constitue une avancée dont on peut se féliciter. Il est cependant à craindre que l’adoption de cette taxe par le Parlement européen ne demeure qu’un mirage dans le désert de la régulation de la finance internationale, puisqu’à ce jour, le Conseil européen y reste majoritairement opposé, le texte restera par voie de procédure bloqué.

Si l’adoption de cette taxe par le Parlement semble donc de prime abord une source de réjouissance, et que les Députés européens français de la Gauche unitaire européenne se satisfont que sur leur proposition, la taxe ait été élargie aux transactions sur le marché des changes ; il reste encore pour Younous Omarjee, Jean-Luc Mélenchon, Marie-Christine Vergiat, Patrick Le Hyarick et Jacky Hénin beaucoup de "oui, mais".

Ils dénoncent la majorité constituée autour de la droite et du centre qui a contribué à ce que les fonds de pension soient exemptés de cette taxe. Lors de son intervention en plénière, le Député Younous Omarjee a appelé ses collègues à reprendre raison : « que de frilosité, que de timidité dans ce qui nous est aujourd’hui proposé. Comme s’il fallait agir, mais pas trop, pas trop fort. Comme pris par la peur de faire peur. Car déjà, ceux qui hier ne voulaient rien faire, rien changer fléchissent devant les fonds de pension, désormais exempts de cette taxe. Je le dénonce. Nous nous privons là d’un moyen puissant qui affaiblit le nouvel outil que nous souhaitons tous voir le jour ».

Sur le fond, Younous Omarjee avait aussi avec ses collègues proposé trois autres propositions clefs visant
1- qu’un dispositif permette de lutter contre les bulles spéculatives, puisqu’il n’est pas une crise financière qui n’ait pas fait suite à l’éclatement d’une bulle spéculative ;
2- que les taux de taxation des produits dérivés soient portés à 0,2% ;
3- que les États restent libres de créer d’autres taxes sur les transactions financières. Malheureusement, la droite, les libéraux et les centristes s’y sont opposés.

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