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PRIX DES CARBURANTS
5 décembre 2008, par
Les Guyanais étaient hier en passe d’obtenir ce qu’ils demandent depuis onze jours : une baisse de 50 centimes. En effet, Yves Jégo a indiqué mercredi soir aux présidents des collectivités qu’il est ouvert à une proposition guyanaise permettant de financer cette baisse sans prendre un centime dans les caisses de la Région, du Département ou des Communes. Hier se tenait à la préfecture de Guyane une rencontre pour valider cet accord. Cette avancée est le résultat d’une lutte unitaire et solidaire des Guyanais. Ils ne sont pas tombés dans le piège de la diversion en attaquant la Région. Au contraire, ils ont ciblé les pétroliers, qui font des bénéfices sur le dos de la population, et l’Etat, qui fixe les prix des carburants.
Dans un courrier daté de mercredi, le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer a écrit aux présidents de la Région et du Conseil général de Guyane pour leur confirmer qu’il est ouvert à une de leur proposition pour sortir de la crise. Au 1er décembre, l’Etat a en effet imposé aux pétroliers une baisse de 20%, soit 30 centimes. Cette baisse est insuffisante pour les Guyanais, qui luttent tous ensemble depuis le 24 novembre pour une diminution de 50 centimes.
Mardi, Antoine Karam, président de la Région Guyane, et Alain Tien Liong, président du Conseil général guyanais, ont fait part par écrit à Yves Jégo de plusieurs propositions. Dans l’une d’entre elles, « l’Etat verserait les 5 millions d’euros au conseil général, qui par le biais d’une convention, les reverserait à la SARA (équivalent en Guyane de la SRPP à La Réunion-NDLR), en contrepartie d’une baisse de 20 centimes accordée par celle-ci sur le prix des carburants ». Ces 5 millions d’euros proviennent d’une enveloppe de 10 millions d’euros que le gouvernement a mis sur la table pour que la Région Guyane puisse baisser de 20 centimes la taxe sur les carburants. Cette dotation de l’Etat permettrait de financer cette baisse pendant trois mois, le temps pour la mission de l’Inspection générale des finances de faire toute la transparence sur la formation des prix des carburants.
Dans sa réponse envoyée le lendemain, Yves Jégo affirme que le choix d’affecter 5 des 10 millions au conseil général « relève de leur appréciation ». Il ajoute que « l’Etat met à votre disposition les moyens financiers permettant une baisse immédiate de 20 centimes des taxes régionales ».
Ayant reçu cette réponse de Paris, les élus guyanais ont alors proposé à l’Etat un protocole d’accord sur la base de cette proposition contre laquelle le gouvernement n’émet aucune opposition. La négociation a commencé hier à 18 heures, heure de La Réunion. À l’heure où nous mettions sous presse, les ultimes discussions se poursuivaient.
Une baisse de plus de 20% est possible
Après avoir reçu cette réponse, les élus guyanais ont proposé mercredi soir à Cayenne au préfet de Guyane "un projet de protocole d’accord" allant dans ce sens. Ce dernier en a avisé M. Jégo dans la nuit. L’objectif, selon M. Karam, est "de sortir du conflit".
Les 5 millions d’euros couvriraient une baisse sur le carburant à la pompe en Guyane de 20 centimes supplémentaires pendant environ 3 mois, selon les services de l’Etat.
Le temps pour une mission d’inspection de se prononcer sur le prix du carburant en Guyane.
Si cet accord est validé, alors les Guyanais auront obtenu ce qu’ils demandaient grâce à l’unité d’action dans la lutte. Ils ont été solidaires depuis le début, et si leurs barrages ont eu des répercussions sur l’économie, ils ont également touché l’Union européenne, en empêchant la fusée Ariane de décoller.
Depuis le début du mouvement, les Guyanais sont restés unis. Personne n’a insulté les élus, et personne n’est tombé dans le piège consistant à attaquer la Région pour lui demander de baisser les taxes. Résultat, les Guyanais ont proposé une solution permettant une baisse de 50 centimes financées par les pétroliers pour 30 centimes, et par l’Etat pour 20 centimes. À aucun moment, les collectivités ne seront mises à contribution. Voilà ce que peuvent apporter la lutte et l’unité d’action : une baisse allant bien au-delà de 20%. Et ce qui se passe en Guyane est là pour montrer tout ce que l’union de tous peut apporter à La Réunion : une baisse de plus de 20% est possible.
M.M.
La Région Guadeloupe demande 20 centimes de plus
Prenant acte de la réponse d’Yves Jégo aux élus guyanais, Victorin Lurel, président de la Région Guadeloupe, « estime qu’une telle formule, si elle venait à être adoptée en Guyane, devrait être légitimement appliquée en Guadeloupe, où le prix des carburants est également insupportable pour les ménages ». Autrement dit, la Région Guadeloupe demande elle aussi une baisse supplémentaire de 20 centimes.
Dans l’Outre-mer, la mobilisation pour la baisse des prix des carburants se poursuit.
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