Vols à zéro émission

Vers de nouvelles conquêtes pour les avions électriques

15 juillet 2015, par Georges Gauvin

Témoignages a régulièrement informé ses lecteurs sur le projet Solar-Impulse : avion solaire qui a entrepris, il y a quelques semaines un tour du monde. Malgré les déboires enregistrés ces derniers jours, il ne fait aucun doute que ce record, s’il est atteint, marquera l’histoire de l’aviation.

Lors du meeting international du Bourget l’avionneur SAFRAN a fait voler un avion plus électrique destiné à servir d’avion école pour les aéro-clubs comme pour bien marquer son ambition concernant l’aviation électrique.

Il y a quelques jours, c’est Airbus qui a fait voler son prototype d’avion cent pour cent électrique de la Grande Bretagne à La France comme une réédition de l’exploit de Louis Bleriot.

Les éléments ci-dessus viennent à mon avis conforter les positions de la Région Réunion lorsqu’elle était dirigée par Paul Vergès quant au plan sur l’autonomie énergétique par le biais d’un mix énergétique et l’abandon progressif des énergies fossiles.

Parti de Lydd en Angleterre, le petit avion électrique d’Airbus a atterri à Calais


Opération réussie pour Air-Bus, son avion électrique E-Fan a mené avec succès la traversée de la Manche, après environ 40 minutes de vol. Tous ont salué la prouesse technologique. Agnès Paillard, la présidente de Voltair, la filiale créée par Airbus pour concevoir et commercialiser l’E-fan, a mis en avant la capacité d’innovation du groupe, qui a su « travailler sous la forme d’une petite start-up agile » pour travailler avec de grands groupes comme Safran ou Siemens, des instituts de recherche (CEA) mais aussi des écoles d’ingénieurs et des PME. A l’origine de l’avion électrique, on retrouve en effet une PME de Royan « Aero Composites Saintonge (ACS) » et surtout son créateur, Didier Esteyne. Pilote d’avion amateur puis créateur de petits avions, il est le père de l’E-Fan, qui a été entièrement conçu pour la propulsion électrique.

Les proportions de l’avion restent modestes - il mesure 9,5 mètres pour 600 kilos, et jouit d’une autonomie de 50 minutes -, elles sont, cependant, parfaitement adaptées au marché des avions-écoles : l’avion électrique bénéficie d’un avantage coût conséquent car il ne consomme pas de kérosène, et son silence est très apprécié des riverains, ce qui lui permet de voler sur des plages horaires beaucoup plus étendues.
Airbus prévoit ainsi la commercialisation de l’E-Fan 2.0, qui sera un biplace, sur une base de production de 60-80 appareils par an dans sa nouvelle chaîne de montage à l’aéroport de Pau-Pyrénées. Ainsi, pour la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC),
« l’exploit s’inscrit dans une logique industrielle : il y a un projet construit en amont, et un avenir économique. La formation des pilotes en France est un marché très important, car La France est le deuxième pays aéronautique au monde après les Etats-Unis, et forme la moitié des pilotes européens ».

135 km/h en avion électrique sur 30 kilomètres


Les records établis par démonstrateur MC30E de la société luxembourgeoise LSA extrêmement économe en carburant.

Le 13 avril 2011 le démonstrateur MC30E de la société luxembourgeoise LSA a établi lors du salon Aero Friedrischafen le premier record FAI (fédération aéronautique internationale) impliquant un aéronef à propulsion électrique, en volant à 135 km/h sur un aller retour de deux fois 15 km (…) Ce démonstrateur a depuis subi un chantier de modifications pour installer une motorisation mieux adaptée et plus performante, en vue d’une nouvelle campagne de records FAI à l’horizon de fin 2011.
Les trois tentatives suivantes en altitude, vitesse sur circuit et distance sur circuit du 27 février 2012 : Il faut noter qu’avec une efficacité énergétique équivalente à 3,4 g de carburant fossile dépensé par kilomètre parcouru en ligne droite et à altitude constante (soit 5 kWh à la vitesse de finesse max de 125 km/h), cet aéronef est l’objet volant piloté le plus économique jamais mis en opérations, et ce malgré le fait que son potentiel d’améliorations soit loin d’être épuisé. (l’ambition à court terme étant de descendre sous la barre des 3 géquivalents/km et à moyen terme 1 g/km de H2 physique toujours à 120 km/h).
Un dernier record de vitesse sur aller/retour de 15 km a été établi en RAL1E à 189,97 km/h le 29 septembre 2012 (ID FAI 16638), puis homologué, le MC30E devenant de ce fait le véhicule aérien électrique piloté le plus rapide bénéficiant d’une homologation FAI.


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