
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Dr. Babacar Sène
21 octobre 2014
L’enseignant-chercheur à la Faculté des Sciences économiques et de Gestion de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), le Dr. Babacar Sène, souligne la réalisation d’un fédéralisme politique et budgétaire des pays membres comme préalable à la viabilité de l’union monétaire ouest-africaine.
Créé en 1945 par la France, le franc des Colonies françaises d’Afrique (CFA) prendra en 1958 le nom de franc de la Communauté française d’Afrique, avant de devenir en 1960 le franc de la Communauté financière africaine.
Garanti par le Trésor français, le franc CFA est arrimé à l’euro, la monnaie unique européenne, depuis son lancement, le 1er janvier 1999, avec une parité fixe (1euro = 655,957 FCFA). Emis par la BCEAO, le franc CFA est la monnaie commune aux huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.
« L’absence d’un fédéralisme budgétaire constitue la faiblesse de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la Zone euro. Pour réussir une union monétaire, il faut nécessairement créer un regroupement politique homogène et avoir un budget commun. Cela est fondamental », estime Dr. Babacar Sène.
Pour cet économiste sénégalais, la future monnaie régionale ouest-africaine ne devrait pas être mise sous tutelle d’une autre monnaie, comme c’est le cas, depuis le 1er janvier 1999, du franc CFA arrimé à l’euro, la monnaie unique européenne.
« Je pense que le mieux serait de choisir un panier de monnaies qui permettra à notre Banque centrale d’avoir la latitude de fixer la parité de notre monnaie par rapport à plusieurs autres monnaies, contrairement au franc CFA qui a une parité fixe par rapport à une seule monnaie », soutient le Dr. Sène, qui explique que « ce régime confère une autonomie monétaire et permet d’être à l’abri d’éventuels chocs économiques exogènes », à l’image de la politique monétaire de la Chine.
Reconnaissant l’autorité de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), dans ce cas de figure, à choisir les monnaies qui vont constituer ce panier et déterminer les mécanismes de fixation des parités par rapport aux autres monnaies, Dr. Babacar Sène ne manque pas de mettre en exergue les points positifs de l’exemple chinois.
« La Chine manipule sa monnaie, le Yuan, comme elle veut et personne n’y peut rien. Sa Banque centrale fixe les taux de change en fonction des intérêts économiques du pays. Les Occidentaux veulent la dévaluation du Yuan, mais ils sont impuissants face au refus de la Chine », a-t-il dit.
Evoquant la parité fixe entre le franc CFA et l’euro, le Dr. Sène indique que le principal inconvénient de ce choix réside dans le fait qu’il prive la BCEAO de son autonomie et des moyens d’amortir les chocs financiers, notamment extérieurs.
« La Banque centrale n’a aucun moyen pour contrecarrer les chocs extérieurs. Le choix d’arrimer une monnaie à une autre avec une parité fixe est un risque et une perte de souveraineté monétaire », commente-t-il, en précisant que « l’autonomie monétaire permet à un pays d’avoir une monnaie flexible qu’il peut faire fluctuer à sa guise. C’est lui seul qui juge de la nécessité de dévaluer sa monnaie ou non, en fonction de l’environnement économique ».
Dr. Sène concède, certes, des avantages à l’arrimage du franc CFA au franc français, en arguant du fait que « le premier avantage de cette parité fixe consiste à donner de la crédibilité au franc CFA, au regard des études qui montrent que les pays qui ont ancré leurs monnaies à d’autres enregistrent les taux d’inflation les plus faibles ».
Cependant, cette garantie de convertibilité du franc CFA sur le plan international, qui coûte aux Banques des Etats de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale (BCEAO et BEAC) la centralisation de près de 50% de leurs avoirs extérieurs nets auprès du Trésor français, n’est pas du goût de l’enseignant-chercheur de l’UCAD qui préconise la rupture entre le franc CFA et l’euro.
« Nous devons penser à rompre avec le Trésor français, non seulement pour des raisons d’indépendance économique, mais aussi pour la sécurité de notre système monétaire. Les crises économiques que traverse la France peuvent impacter négativement sur nos économies », explique-t-il.
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