34% des enfants comoriens présentent des retards de croissance

13 décembre 2004

Une étude, réalisée par le bureau de l’UNICEF-Comores, indique que 34 pour cent des enfants âgés de moins de cinq ans présentent un retard de croissance dû à un état nutritionnel insuffisant du point de vue énergétique et qualitatif, tandis que le taux de mortalité dans la même catégorie de population est de 4,3 décès pour 1.000 naissances.
Les femmes enceintes, révèle la même étude, présentent souvent des carences en fer causées par le paludisme et une parasitologie intestinale liée aux mauvaises conditions d’hygiène.
Selon un responsable de CAPD-Afrique, une ONG comorienne, l’éducation à la nutrition doit être une étape importante de l’action. CAPD-Afrique, selon ses initiateurs, cherche à réduire le taux de mortalité infantile qu’entraînent ces carences par le dépistage et le traitement des enfants concernés et par la formation à l’éducation nutritionnelle des communautés des 26 localités du district qui abrite une population estimée à plus de 20.000 habitants.
"Les villageois sont les vrais experts du développement car ils sont les premiers à savoir ce dont ils ont besoin et ce qui leur sera le plus bénéfique", a déclaré la présidente de CAPD-Afrique, justifiant ainsi cette nécessité d’éducation nutritionnelle. Le financement de l’ONG comorienne, souligne le représentant délégué de l’UNICEF-Comores, est assuré par l’Union africaine dont le représentant à Moroni fait remarquer que si l’organisation continentale est "visible dans la résolution des conflits sur le plan politique, elle n’agit pas moins sur le plan social".
L’Union africaine a signé avec l’UNICEF au profit des Comores, il y a plus d’un an, une convention de financement d’un montant de 500.000 dollars US pour accompagner le retour à la normalité et atténuer les effets de la crise sur le plan social.


Manifestation contre les violences faites aux enfants

Plusieurs organisations de femmes ont effectué samedi à Moroni une marche pacifique de protestation contre les violences faites aux enfants, dénonçant le "laxisme" de la justice comorienne.
Secrétaire générale de FAWECOM, une ONG qui s’intéresse à l’éducation des filles, Mme Mohamed a invité les magistrats comoriens à se pencher d’avantage sur les violences faites aux enfants, particulièrement les viols dont ils sont victimes. "De nombreux enfants, surtout des filles, ont vu leurs études interrompues suite à des abus dont ils sont victimes sans que les coupables n’aient à rendre des comptes à la justice", a déploré Mme Mohamed.


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