Élection présidentielle de l’Union des Comores

Ahmed Abdallah Sambi élu avec 58,27% des voix

18 mai 2006

Ahmed Abdallah Sambi est le nouveau président de l’Union des Comores. Il a totalisé 58,27% des suffrages. Les résultats ont été officiellement proclamés hier à Moroni.

Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a été élu président de l’Union des Comores. Il a obtenu 99.716 voix, soit 58,27% des suffrages exprimés. Il devance très largement son challenger Ibrahim Halidi Abdérémane, soutenu par le parti de la mouvance du président sortant, avec 47.924 voix, soit 28%. Mohamed Djaanfari totalise 23.483 voix, soit 13,72% des suffrages. Les résultats ont été rendus publics dans l’après-midi par le secrétaire d’État en charge des élections, Ali Abdallah, et la Commission nationale électorale (CNEC)
Sur 306.902 inscrits, 178.182 électeurs ont voté, soit un taux de participation de 58,02%. En analysant le vote des électeurs de chacune des 3 îles autonomes, on constate que Mwali (Mohéli) a très massivement voté pour Sambi, avec un score de 73,72% alors qu’à Ngazidja (Grande Comore), on lui a accordé 64,35% des voix.
Ibrahim Halidi réalise son meilleur score à Ndzouani (Anjouan) avec 27,65% des suffrages. Il obtient 29,50% à Ngazidja et 17,86% à Mwali. C’est dans son île aussi que le candidat Mohamed Djaanfari obtient son meilleur résultat, contre 8,43 à Mwali et 6,15% à Ngazidja. On peut en outre observer que la logique régionale a prévalu à Ndzouani où chacun des 3 candidats a réalisé le plein de ses voix dans son fief natal. Sambi réalise 63,65% dans la région de Mutsamudu, Ibrahim Halidi 62,85% dans le Nyumakélé et Mohamed Djaanfari obtient une majorité de 52,09% dans la région de Sima.
Les résultats ont été centralisés à la CNEC, qui était destinataire de l’un des 5 procès-verbaux établis et signés à la fin du dépouillement par les membres de chaque bureau de vote. Les 4 autres exemplaires scellés étant respectivement acheminés à la Commission insulaire (CIEC - un par île autonome) de l’île, à la Cour constitutionnelle et aux ministères en charge des élections au niveau de l’Union et de l’île autonome.
Le circuit est entièrement surveillé par la Force africaine de sécurisation des élections (AMISEC) afin d’éviter les risques de perdition ou de manipulation frauduleuse. Si les résultats provisoires sont publiés avec 2 jours de retard, cela serait dû selon Ali Abdallah à « une erreur d’acheminement des plis contenant les procès-verbaux, qui ont été joints à ceux de la Cour constitutionnelle, par inattention des membres de certains bureaux, au lieu de les séparer ».
À la CNEC comme au niveau des 3 CIEC, « le travail s’est déroulé normalement », assure Oukacha Jaffar. Pour Mme Cheikh Amina de la CIEC de Ngazidja, « les quelques difficultés rencontrées le jour du vote sont liées à la sensibilisation insuffisante des électeurs, notamment en ce qui concerne la révision des listes électorales et la confection des cartes ».

El-Had Said Omar


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