Le ministre comorien des Affaires étrangères le rappellera, « le cas Bacar ne devra pas être source de conflits entre la France et les Comores ». « Je ne suis pas venu pour le cas Bacar », déclarera aussi Ahmed Ben Saïd Jaffar, sans pour autant faire l’impasse sur le sujet. « Nous avons transmis au départ une demande d’arrestation provisoire au Ministère de la Justice française, suivie d’un certain nombre de documents fournis aux autorités françaises pour démontrer l’inculpation de Bacar, de tout ce qu’il a fait à Anjouan. Aujourd’hui, nous suivons ce dossier de près », explique le ministre comorien, informant que le gouvernement comorien a saisi l’avocat Jacques Vergès « pour s’occuper du dossier, et voir comment Mohamed Bacar pourrait être extradé aux Comores ».
Selon lui, « les charges qui pèsent contre Bacar sont suffisantes pour qu’elles soient prises en compte, et que Bacar soit extradé ».
Si cet objectif n’est pas atteint, cela en dépit de la pression de l’opinion comorienne, le gouvernement comorien pourrait faire appel à la communauté internationale pour rendre effective l’extradition de l’ancien dictateur anjouanais.
Toujours selon Ahmed Ben Saïd Jaffar, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner , s’est prononcé en faveur de l’extradition de Mohamed Bacar. Il faut encore attendre la décision de l’OFPRA, qui évalue la demande d’asile politique soumise par Bacar. Et Ahmed Ben Saïd Jaffar de rappeler que les Comores n’ont jamais été spécialistes de la peine de mort, garantissant à l’ancien dictateur une justice équitable, sans aucun recours à la peine ultime.
Mayotte est comorienne
Hier, le Conseil général de Mayotte se prononçait à l’unanimité en faveur de la départementalisation de l’île, et devra prochainement organiser la consultation des Mahorais sur ce point. Les Comores gardent la même position sur le dossier, et revendiquent toujours cette île devenue un eldorado français à ses dépends. « Nous ne pouvons pas admettre que Mayotte ait ce statut. (...) Aujourd’hui, le Conseil général de Mayotte a demandé à ce que l’on procède à un référendum. Ils peuvent bien le demander, mais en ce qui nous concerne, il est évident que le gouvernement comorien ne partage pas ce point de vue », déclare le ministre, qui encourage le dialogue sur ce sujet épineux.
Pour ce qui concerne les clandestins comoriens qui constituent près d’un tiers de la population mahoraise, le ministre rappelle que selon la position comorienne, ceux-là ne sont pas clandestins, puisque Mayotte est comorienne, et qu’ainsi, les Comoriens ont le droit de s’installer sur une terre qui est la leur. Voilà donc qui donne le ton. Récemment, une délégation française était reçue à Moroni. Il aura été question de l’affaire Bacar, mais surtout de coopération entre la France et les Comores, et de la mise en place d’un groupe de travail de haut niveau qui aura à traiter des reconduites à la frontière, notamment de ceux qui étaient fidèles à Bacar et qui se sont réfugiés à Mayotte.
Pour la coopération
Le ministre est venu dialoguer avec le Préfet de La Réunion et le président du Conseil régional de La Réunion. Il est question en premier lieu de la coopération régionale entre La Réunion et les Comores. « Il y a eu un certain nombre d’actions réalisées dans le cadre de la coopération régionale », explique Ahmed Ben Saïd Jaffar, notamment en matière d’agriculture, d’éducation, de santé scolaire. Après les différentes crises séparatistes qui ont marqué l’archipel des Comores, il est temps de penser au développement de l’archipel, qui figure parmi les pays les plus pauvres au monde. Pour autant, les Comores bénéficient de programmes d’investissement étrangers, émanant notamment de pays arabes. Le développement socio-économique devra néanmoins se faire dans un cadre pacifié. La France est-elle solidaire de ce souci de développement, au nom de la coopération ? Les Comores assument la présidence de la Commission de l’Océan Indien (COI) durant la période 2008-2009. Peut-être que l’on entendra enfin ses doléances !
Bbj
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