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Atteinte aux droits de l’Homme
5 mars 2008
Ils arrivent par dizaines à Mohéli et les plus gravement atteints atterrissent à Moroni. Ceux sont les victimes de la junte au pouvoir à Anjouan. Les médias publics qui diffusent quotidiennement une propagande justifiant l’intervention armée exploitent à fond les images et les témoignages des personnes ayant subi des exactions.
Ce n’est pas Guantanamo, mais cela y ressemble fort toute proportion gardée. Il s’agit d’une petite île devenue une zone de non-droit, coupée du reste du monde sur le plan institutionnel et privée de moyens de communication. Hamadi Moumini, commerçant à Ouani, parle d’une prise d’otages collective : « Les autorités de fait d’Anjouan ayant saboté les centrales de Comores-telecom, depuis 2 mois, nous ne pouvons recevoir ni téléphone, ni fax, ni e-mail ».
Mais s’il ne s’agissait que de cela ! Aux pénuries des produits pétroliers et même alimentaires s’ajoutent régulièrement les arrestations arbitraires et les bastonnades des milices du président autoproclamé de l’île, qui semble supporter de moins en moins la contestation.
Chaque nuit, accostent sur l’île de Mohéli des petites embarcations et des pirogues avec à leurs bords d’honnêtes citoyens qui ont réussi à fuir ce goulag des temps modernes. Chaque arrivant raconte son propre récit, mais, au fond, c’est la même histoire qui se répète depuis plusieurs mois. Des gens sont arrêtés et torturés, et à leur libération, prennent le large, d’autres apprennent qu’ils sont recherchés et quittent nuitamment cette île devenue subitement inhospitalière.
L’île de Mohéli, qui supporte déjà dans un territoire exigu les régiments de l’armée qui doivent libérer Anjouan, se fait le devoir de recueillir "ces frères et sœurs" traumatisés et souvent blessés. Ceux qui présentent des lésions graves, les autorités les acheminent sur Moroni. Les médias publics qui diffusent quotidiennement une propagande justifiant l’intervention armée sur Anjouan exploitent à fond les images et les témoignages des personnes ayant subi des exactions.
« On a subi des tortures que je ne peux pas décrire »
Le dernier en date est un professeur d’éducation physique originaire de la ville de Domoni. A l’hôpital El-Maarouf de Moroni où il est actuellement soigné, son état est jugé alarmant. Deux bras et une jambe sont fracturés et les traces laissées sur son dos témoignent de la cruauté des fouets qu’il a reçus lors de son séjour dans les geôles de Bacar.
« On était 3 à être arrêtés, mais c’est moi qu’ils ont gardé le plus longtemps. Dans la voiture même, ils ont commencé à nous battre. On était à moitié fini en arrivant dans le centre de détention. On a subi des tortures que je ne peux pas décrire. Il fallait que je fasse semblant d’être mort pour qu’ils m’abandonnent », raconte Attoumani Mohamed Mdéré.
Dans les couloirs du Ministère des Finances à Moroni, les commentaires ne tarissent pas. Un haut fonctionnaire n’hésite pas à accuser le Chef de l’Etat d’être responsable de ce qui arrive aux citoyens vivant dans l’île prison : « Depuis l’échec de la dernière mission de médiation, le Colonel Bacar s’attend à une intervention militaire. Retarder cette intervention, c’est exposer chaque jour de plus la population civile à la rage d’un lion aux abois ».
Pour rappel, le 27 février dernier, une délégation composée des représentants de l’Union africaine, de la Ligue des Etats arabes, de l’Afrique du Sud, de la France et des Etats-Unis s’est rendue sur les terres du Colonel rebelle pour lui faire entendre raison. Son refus a poussé les plus sceptiques à adhérer à l’emploi de la force pour restaurer l’autorité de l’Etat.
Par ailleurs, les révélations du quotidien “Témoignages" sur la présence d’un dangereux mercenaire dans la région et l’incendie d’un bateau transportant 2.500 litres de carburant destinés aux forces stationnées à Mohéli montrent que l’opération militaire en cours de préparation n’aura rien d’une promenade de santé.
De notre correspondant,
A. Mohamed
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