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Fuite de Mohamed Bacar vers Mayotte
2 avril 2008, par
Hier, une quinzaine de membres de l’armée de Mohamed Bacar sont arrivés à Mayotte sans être interceptés. Quelques jours après la traversée en plein jour d’un des bras de mer les plus surveillés au monde par Mohamed Bacar à bord d’une vedette qui reste introuvable, ce nouvel événement rend de plus en plus difficile à croire la version officielle. Car pendant ce temps, des kwassa-kwassas de réfugiés anjouanais sont interceptés en pleine nuit grâce à l’utilisation d’outils ultra-modernes de surveillance.
Il ne fait guère de doute que le bras de mer séparant les deux îles de l’archipel fait partie des zones les plus surveillées au monde. En effet, la Marine et les Douanes françaises ont des moyens techniques leur permettant de réussir à localiser et à arrêter des petits bateaux en pleine nuit.
Selon les "Nouvelles de Mayotte", les forces de Police ont intercepté plusieurs kwassa-kwassas depuis le début de la semaine. Ce journal fait tout d’abord état d’un bateau « transportant 12 personnes ainsi que des armes ». Des armes qui sont « de vieilles pétoires rouillées plus aptes à refiler le tétanos à son détenteur qu’une balle à l’ennemi ».
Nouvelle interception dans la nuit de lundi à mardi. Il s’agit d’un kwassa-kwassa transportant 31 personnes, dont 9 femmes et 6 enfants. Toujours au cours de la même nuit, c’est la Marine française qui a mis le grappin sur un bateau à bord duquel se trouvaient 8 personnes.
Cette succession d’interceptions est là pour rappeler que de nombreux moyens sont mobilisés pour surveiller le passage entre Anjouan et Mayotte.
Ceci rend d’autant plus troublante la traversée du colonel Bacar et de 22 soldats armés jusqu’aux dents en plein jour, sans être localisés, à bord d’un bateau qui n’a jamais été retrouvé. Une quinzaine de membres de l’armée de Mohamed Bacar a pu également poser le pied sur Mayotte en passant au travers du filet. La presse en a fait état hier. Cela est d’autant plus surprenant que les forces françaises sont capables de localiser et d’intercepter un frêle esquif ne transportant que 8 personnes. Or, le passage de ces deux bateaux transportant des militaires battant en retraite révèle d’étonnantes lacunes.
Dans ce contexte, des questions se posent. Comment ces deux bateaux ont-ils pu passer au travers des barrages mis en place ? Comment se fait-il que la surveillance n’ait pas été plus vigilante alors qu’avait lieu à Anjouan une importante opération militaire impliquant la France ? Comment peut-on intercepter en pleine nuit un bateau de 8 réfugiés, et ne pas localiser en plein jour Mohamed Bacar et une escorte de 22 personnes ? Où est la vedette rapide utilisée par le colonel Bacar dans sa traversée ?
Ces interrogations soulignent qu’il est maintenant bien difficile de croire à la version officielle de la fuite de Mohamed Bacar à Mayotte. Ce qui ne va sans doute pas arranger la tâche des autorités françaises.
Manuel Marchal
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Messages
2 avril 2008, 07:14, par Laurent
Messieurs les journalistes de la réunion, à quoi cela vous sert-il de jeter de l’huile sur le feu, êtes-vous raciste envers Mayotte ? Ou est-ce seulement que vous ne savez pas de quoi vous parler ? Expliquer moi, expliquer nous... Concernant cet article, un de plus et de trop, oui la France possède un arsenal de moyen de répression de l’immigration clandestine à Mayotte et oui c’est une PASSOIRE et vous le savez très bien, toutes les semaines des clandestins sont interpellés à Mayotte et renvoyés à Anjouan (qu’il soit comoriens ou non..C’est honteux) et toute les semaines il y en a autant qui arrivent sur les rivages de Mayotte, de jour comme de nuit....L’un des plus grand lagon du monde ne se barrière pas...Vous feriez mieux d’expliquer et d’apprendre aux gens les tenants et aboutissants d’une demande d’asile politique, expliquer la différence entre cette demande et une demande visa et surtout Messieurs les journalistes FAITES VOTRE METIER, écrire des articles, monter des dossiers avec preuves à l’appui sur les faits et actes de Mr Bacar pendant sa présidence...Faire pression sur le gouvernement par l’information et non pas par les réactions stupide et haineuse envers la France que vos articles actuels déclenchent... Un métropolitain vivant à Mayotte
2 avril 2008, 14:42, par Temoignages.re
Vous dites que la surveillance de Mayotte est une passoire, vous affirmez que nous savons. Nous confirmons que nous ne savons pas. Puisque vous semblez avoir des arguments, pouvez-vous nous les faire connaître ? Vous avancez l’idée que la France est incapable de contrôler un petit territoire comme Mayotte. Vis à vis d’une puissance militaire telle que la France, et de ses soldats, cette conclusion n’est-elle pas décevante ?
2 avril 2008, 09:47, par Ahmed/Bimbini
EXTRADITION DE BACAR : UNE GRANDE BATAILLE JURIDIQUE EN PERSPECTIVE
Visiblement les comoriens n’ont pas encore fini de batailler. A peine le débarquement achevé, un autre front, s’est ouvert. Cette fois-ci, ce ne sont ni les RG7 ni les kalashnikov qu’il faudra faire parler mais plutôt le code de procédure pénale et les dispositions contenues dans les différentes conventions. Il faut le reconnaître, la bataille juridique qui va s’engager pour obtenir l’extradition de BACAR va être extrêmement rude contrairement à ce que certains pensent. Si en définitive, la décision d’extradition qui sera prise sous forme de décret après saisine du garde des sceaux, ministre de la justice, relève de la compétence du pouvoir exécutif, il n’en demeure pas moins que sa mise en oeuvre est entourée d’un rigorisme juridique et de considérations strictes de droit et de procédure. Ce formalisme presque religieux répond à une double nécessité. Il s’agit non seulement de livrer la personne coupable d’infractions au pays qui la réclame mais aussi de lui garantir un respect de ses droits fondamentaux et un procès équitable. En vérité, l’extradition de BACAR dépendra en grande partie de la bonne volonté des gérants de la françafrique. Cette perspective me fait peur.
D’ores et déjà, pour nous préparer à une décision de refus, les représentants français nous répètent à satiété qu’il n’existe pas d’accords d’extradition entre les Comores et la France. Cela n’augure rien de bon. Toutefois, il faut savoir mes chers compatriotes que si une convention est souhaitable, son existence n’est pas une condition nécessaire, ni obligatoire. Une loi du 10 Mai 1927 le confirme. En outre, une jurisprudence constante de la Cour de Cassation, la plus haute juridiction judiciaire française confirme cette possibilité. Les autorités de notre pays ne doivent pas se laisser bluffer ou se décourager. Les grands juristes vous confirmeront que l’absence d’accords d’extradition ne peut à elle seule, constituer un motif de fin de non-recevoir à la requête formulée par l’état comorien. C’est une ruse, un subterfuge de la part de la France qui est toujours fidèle à sa stratégie du drible et du double langage. Comment peut-on affirmer aider le gouvernement de l’union à se débarrasser d’un tyran et parallèlement oeuvrer à l’exfiltrer et à le soustraire à la justice de son pays pour qu’il réponde des méfaits graves qui lui sont reprochés ? Cela dépasse l’entendement.
En effet, il faut aussi savoir que conformément aux lois françaises, BACAR et ses acolytes ont le droit de refuser leur extradition vers les Comores. Bien évidement, ce refus ne constitue pas un obstacle insurmontable mais, il sera une manoeuvre dilatoire de plus qui aura pour conséquence immédiate de faire traîner en longueur la procédure. En outre, des voies de recours sont ouvertes et la décision définitive ne pourra intervenir que lorsque celles-ci seront toutes épuisées. Nul doute que BACAR ne s’en privera pas et qu’il usera de toutes les failles de l’arsenal juridique française pour échapper aux sanctions pénales et/ou civiles qu’il encourt. Le gros magot qu’il a amassé et les réseaux mafieux et semi-officiels qui l’ont soutenu pour bons et loyaux services rendus à la nation française, seront là pour l’aider à se payer les meilleurs avocats. Bob DENARD qui a gravement été mis en cause dans l’assassinat du président ABDALLAH a réussi à obtenir à notre grande surprise, un acquittement malgré les lourdes charges irréfutables qui l’accablaient. Des représentants de la françafrique qui ont témoigné en sa faveur l’ont érigé au cours du procès, au rang de grand serviteur de la République française. Ce fut une insulte à la famille du défunt et à la République qu’il dirigeait. Par ailleurs, nous nous demandons, en vertu de quoi l’extradition du même DENARD a t-elle été rendue possible par la France vers l’Afrique du Sud après le coup d’état de 1995 qui a renversé le président DJOHAR ? Pourquoi la réciprocité ne peut-elle pas s’appliquer aujourd’hui ? Les règles de la françafrique sont impénétrables. Cette nébuleuse qui, malheureusement pour les peuples du continent noir, a encore de beaux jours sous les tropiques. On a tendance à dire que l’histoire est un éternel recommencement.
D’autre part, il est vrai que des nations, refusent d’extrader des individus vers des pays où la peine de mort est appliquée. Il s’agit là encore, d’une malice ou plutôt d’une mauvaise foi de la France car, tout le monde sait que cette sentence n’a jamais été prononcée par une juridiction de notre pays. Toujours selon la jurisprudence, il suffira à notre gouvernement, de fournir toutes les garanties nécessaires sur le sujet et de s’engager à juger la personne uniquement et exclusivement, sur la base des incriminations mentionnées sur la demande d’extradition.
En effet, la décision de relaxe rendue en première instance par le tribunal correctionnel de ST-DENIS n’augure rien de bon. Elle participe à cette volonté affichée par la France de protéger à tout prix BACAR. J’ai du mal à souscrire à l’idée qu’un procureur de la République, un magistrat chevronné puisse commettre une faute aussi grossière qui entraîne de facto, la nullité de la procédure. On ne peut écarter l’idée qu’il s’agit là, d’un acte volontaire destiné à offrir aux avocats de BACAR, un moyen de défense imparable. Il faut noter que l’appel interjeté par le parquet, n’a aucune chance d’aboutir à une condamnation dans la mesure où la procédure est viciée. La cause de nullité soulevée par la défense est substantielle ou absolue puisqu’elle porte sur le non respect d’un droit. Comment un procureur peut-il décider d’une prolongation de garde à vue sans qu’elle ne soit motivée par les nécessités de l’enquête ?
Si le procureur de ST-DENIS était réellement convaincu que des actes d’enquête étaient utiles et que l’affaire n’était pas en état d’être jugée, une autre possibilité, plus efficiente et légale s’offrait à lui. Il avait la faculté de solliciter l’ouverture d’une information judiciaire (Commission rogatoire) ce qui lui aurait permis de disposer du temps nécessaire pour mener l’enquête en toute sérénité.
En tout état de cause, il faudra se résoudre à l’idée que la bataille pour obtenir le retour de BACAR ne va pas être une promenade de santé. La complexité du processus associée à la mauvaise foi de la France peuvent ruiner tout espoir de voir BACAR revenir aux Comores. Nous avons été en mesure de réunir les moyens et l’aide nécessaires pour mener l’opération sur Anjouan. Il doit en être autant pour l’extradition. Nous exhortons nos autorités à tout mettre en oeuvre pour y parvenir et le cas échéant, à saisir la Cour Pénale Internationale (CPI) ou l’union africaine. Selon les dernières informations, BACAR finira son périple en Afrique du Sud. Sur les recommandations de la France, toujours elle, son père M’BEKI va l’accueillir avec grand plaisir. Il faut savoir qu’en cas de décision de reconduite à la frontière, la loi française offre cette possibilité à BACAR. Il pourra ainsi désigner le pays de son choix à condition d’y être admissible.
Enfin, nous mettons en garde la France contre toute manoeuvre dilatoire ou d’entrave à la procédure engagée par les Comores. Cela pourrait être considéré comme un casus belli et traité comme tel. L’état français doit prendre la mesure du ras-le-bol des comoriens à voir, constamment, leurs droits légitimes et leur souveraineté piétinés. L’ancienne puissance colonisatrice doit désormais accepter l’idée que le temps de la complaisance et des allégeances aveugles est révolu. Ses valets et autres lèche-bottes ne feront plus, la loi aux Comores. Les manifestations spontanées organisées à Mayotte, à Moroni, à la RÉUNION, à Paris et à travers toute la France, sont une démonstration de ce changement de cap et de vision des choses par une nouvelle génération qui refuse le dictat français. L’empire français ne peut pas à la fois nous administrer des leçons de démocratie et de bonne gouvernance et constituer un lieu de refuge pour des bourreaux qui ont martyrisé des années durant, nos concitoyens. C’est une insulte au peuple des Comores.
Enfin, si la responsabilité pénale de BACAR doit être recherchée dans les exactions et les détournements de deniers publics commis, nous attendons avec impatience de voir le sort qui sera réservé à ses proches collaborateurs tels que CAAMBI (le candidat de la France), Mon Garçon et consorts. Vont-ils bénéficier de la protection de leurs frères de Mutsamudu qui se trouvent aux commandes de l’état ? Nous attendons de voir. En tout cas, nous serons très vigilants et nous ne manquerons pas de dénoncer tout acte de complaisance à leur égard. La justice doit être la même pour tous. Le président SAMBI qui a fait de la justice un des piliers de sa politique aura là, l’occasion de nous prouver qu’il est un homme de parole.
BACAR DOIT RENDRE DES COMPTES AUX COMORIENS. SON PROCÈS AURA UNE VERTU PÉDAGOGIQUE POUR LES APPRENTIS SORCIERS QUI AVAIENT FAIT DE L’IMPUNITÉ UNE RÈGLE DE DROIT.
Paris, le 1° AVRIL 2008/AHMED/BIMBINI