Jean-Claude Vallée

D’Anjouan au Tibet : le même esprit

10 avril 2008

Avant-hier, Télé Réunion a diffusé un reportage sur Jean-Claude Vallée arborant un drapeau tibétain. Il existe pourtant de nombreux reportages possibles pour informer les Réunionnais sur les grandes questions relatives au développement du pays. Au lieu de faire ce travail de service public, RFO choisit de mettre en avant Jean-Claude Vallée.
Ce dernier n’est pas un inconnu pour les Réunionnais. Ancien rédacteur du "JIR", il a été attaché parlementaire de Jean Fontaine, le seul député Front national que La Réunion ait connu.
Il a été également un des animateurs de la sécession d’Anjouan. Il a pour cela notamment utilisé les colonnes de son journal "Via".
Aujourd’hui, alors que l’Histoire d’Anjouan va dans un sens opposé à celui que Jean-Claude Vallée veut, ce dernier pourrait être plus modeste.
Mais maintenant, il soutient la sécession du Tibet. D’Anjouan au Tibet, c’est toujours le même état d’esprit. Il est dommage que le service public d’information puisse privilégier un tel choix éditorial.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • France Ô DIFFUSION
    le 14 Avril a 20h40 et une rediffusion est prevue le 15/04 vers 15h. DOCUMENTAIRE

    Documentaire d’agniès Fouilleux
    (France 2007). 80mn Inédit.

    C’est un pavé lancé dans le marigot de la Francafrique. en plein océan Indien. Précisément, entre les quatres îles de l’archipel des Comores. Un aller simple pour Maoré fouaille le quotidien le plus trivial pour décrire le présent et le passé d’une spoliation soigneusement tue. Depuis la création des milices anti-indépendantistes au début des années 1970 jusqu’à la remise en cause du droit du sol par le ministre François Baroin en 2005, Agnès Fouilleux révèle comment Mayotte (également appelée Maoré) a été confisquée par la France au mépris du droit international. Objectif : garder la main sur les Comores, base arrière pour les opérations africaines (et notamment le commerce avec l’Afrique du Sud de l’apartheid). Trente ans de ce régime ont produit un résultat désastreux. Les Comores sont divisées et ruinées, Mayotte abrite des dizaines de milliers de clandestins exploités et misérables. Entre les deux, des milliers de migrants, les " morts Balladur ", n’ont pas survécu à la traversée en Kwasa (barque). Pourtant juridiquement, il n’y a aucune frontière entre les îles... Un aller simple pour Maoré cogne d’autant plus fort qu’il est solidement étayé. Porté par une réalisation soignée et originale, il assemble avec fluidité archives, reportages (à Anjouan et à Mayotte), entretiens (du préfet de Mayotte au passeur), chansons réalistes et plans fixes. C’est efficace, captivant. Et révoltant. Rendons hommage à France Ô d’avoir le cran de diffuser cet indispensable brûlot.

    SAMUEL GONTIER

    ( Article paru dans Télérama )

  • Quand le JIR dérape
    Legrain

    Dans un récent "article" une des plumes vénimeuse du JIR, Philippe Leclaire, s’en est pris honteusement à Bernard Kouchner, notre Ministre des Affaires Etrangères.

    Décidément ce personnage de Leclaire ne changera jamais (il parait que seuls les imbéciles ne changent pas). En effet notre bonhomme n’a toujours pas compris que ses vomissements étalés sur le JIR ne changeront rien à la nouvelle donne aux Comores en général et à Anjouan en particulier ! Ses attaques, qui ressemblent aux derniers soupirs d’une fauve agonisante, sont dirigées contre le vent ! Philippe Leclaire n’est pas seulement nuisible, il est également pitoyable. Je plains le JIR qui continue à le payer aussi chèrement pour écrire des âneries.

    Si ce personnage était vraiment journaliste et si le JIR se respectait et respectait ses lecteurs, la rédaction du journal aurait eu le courage d’envoyer Philippe Leclaire à "Anjouan et aux Comores" (pour le JIR il ya "Anjouan" et "Comores" comme il ya "Mayotte" et "Comores") pour toucher du doigt la réalité du terrain. Au lieu de cela nos héros du JIR s’abritent derrière leurs convictions racistes, islamophobes et colonialistes, pour se défouler sur un clavier d’ordinateur en faisant de leurs rêves une réalité. En fait c’est leur façon à eux de régner, à défaut d’un Président FN à l’Elysée ou aux Conseils Général et Régional de La Réunion.

    Aujourd’hui nous apprenons qu’un certain "Baron" français dénommé Labadias, un des idéologues du séparatisme à Anjouan est sous les verrous dans cette île comorienne.

    Ce sont des gens comme Labadias, Philippe Leclaire, Denis Hermann et Jean-Claude Vallée qui craient des problèmes à notre pays la France, pas le Président comorien. Si ces personnages détestables qui sévissent à Mayotte et ici à La Réunion arrêtaient de jouer aux pyromanes, tout rentrerait dans l’ordre et les Comores auraient des rapports apaisés avec la France et une coopération fructueuse avec La Réunion.

    Au vu de l’entêment des ces gens, il ne serait pas inutile qu’une information judiciaire soit ouverte pour connaître leur rôle exact dans ce qui s’est passé à Anjouan depuis 1997, notamment par rapport aux banques offshore enregistrées à Anjouan, aux trafics de clandestins et de drogue entre Anjouan et Mayotte et à l’exploitation opaque du port principal de l’île. En effet ces gens ne cherchent pas seulement à protéger un homme, mais tout un système criminel et mafieux qui avait fait d’Anjouan une plaque tournante des trafics en tout genre. Où l’on apprend qu’ un des avocats de Bacar, Me Quimbert, est lié en affaire depuis des années au dictateur déchu (lire le mensuel Kashkazi n°71 d’avril 2008).

    En tant que décendants du "bon colonisateur", nos donneurs de leçons devraient faire preuve d’un minimum de pudeur et avoir un peu de respect pour les peuples jadis colonisés.


Témoignages - 80e année


+ Lus