
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
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22 décembre 2006
Djamal M’sa Ali n’est pas un inconnu du public qui s’intéresse aux Comores. En effet, il est Rédacteur en chef de “Kweli, le magazine des Comores”. Il y a 2 ans, il avait publié son premier ouvrage, intitulé “La dynamique de l’Histoire”. Il réitère un tel effort avec “Luttes de pouvoir aux Comores”, publié aux éditions De La Lune. L’auteur le précise dans son avant-propos, cet ouvrage est issu d’un mémoire de maîtrise soutenu à Paris X, soit à Nanterre.
Il s’intéresse particulièrement aux acteurs politiques des Comores entre 1999 et 2004. On rappelle que ce pays a été témoin de son dernier putsch le 30 avril 1999 lorsque Azali Assoumani a pris le pouvoir.
Avant de continuer ce compte-rendu, nous souhaitons d’abord souligner, malgré toutes les critiques que nous offrons plus bas, l’importance du travail effectué. Ce livre constitue une bonne introduction à toute personne intéressée par une connaissance plus fine du monde politique comorien. Quant aux imperfections relevées, nous sommes sûrs qu’elles s’effaceront dans la prochaine contribution du rédacteur en chef de “Kweli”. En effet, Doctorant en science politique, ce dernier devrait bientôt soutenir sa thèse et donc proposer un nouvel ouvrage.
Pour revenir au livre, Djamal M’sa Ali indique, dans son introduction, qu’il a dégagé 3 catégories d’agents en lutte pour le pouvoir : les notables traditionnels, les notables professionnalisés et les politiques professionnels. Il reprend en cela des concepts forgés par le grand sociologue allemand Max Weber. Il les adapte cependant à la situation locale.
Il montre alors que les premiers détenteurs du pouvoir ont été, à l’origine, les notables traditionnels. Puis, au cours de la colonisation, les notables professionnalisés se sont peu à peu imposés. Ils ont particulièrement dominé la scène politique à partir de l’indépendance, en 1975. Cette mainmise a été effective jusqu’en 1999, moment où Azali Assoumani a pris le pouvoir. A partir de cette année-là, le pouvoir est revenu aux politiques professionnels.
Au cours des pages, il décrit bien les 3 catégories, leur évolution. En ce qui concerne les notables professionnalisés, il montre ainsi que les soixante-huitards considèrent la politique autrement que leurs aînés ! La crise qui secoue les universités françaises provoque donc, au sein de l’élite comorienne qui vient étudier dans l’Hexagone, un effet important. L’aspiration à l’indépendance se fera plus conséquente à partir de cette année-là. Sept ans plus tard, les Comores accèdent à l’indépendance.
En excellent connaisseur de la situation, l’auteur retrace les hauts faits de certains grands hommes politiques de son pays. Il évoque par exemple la pratique du “déjeuner” de Mohamed Taki qui change la manière de faire de la politique. Ce renouveau de la politique de “proximité” s’oppose au traditionnel centralisme des régnants. En redonnant de l’importance au local, Mohamed Taki ne préfigure-t-il pas l’arrivée au pouvoir d’Azali Assoumani, plébiscité par les petites gens qui manquent de réseau et qui ont peu de possibilités d’ascension politique ?
D’autre part, il montre que ce dernier est beaucoup plus fin que son prédécesseur. Au lieu de répondre à la volonté de sécession d’Anjouan par la force, il dialogue avec les forces séditieuses mais en gardant le contrôle sur le déroulement de la négociation. En outre, il trompe tous ses alliés lors de son accession au pouvoir puis parvient à légitimer le plus rapidement possible son coup de force. Plébiscité par le peuple pour sa capacité à négocier sans effusion de sang, il pousse de fait les notables professionnalisés à la sortie ou à l’allégeance. En outre, il est porté par les technocrates et les religieux qui espèrent obtenir une meilleure place que dans le gouvernement précédent. Enfin, il a su sentir l’attention qu’il fallait porter aux jeunes et aux femmes, ces oubliés séculaires de la politique aux Comores.
Pour ce qui est des critiques, nous reprocherons volontiers à l’auteur d’être trop séduit par les arguments du sociologue français Pierre Bourdieu et de les plaquer sur le réel. Nous ne sommes pas contre de telles mentions, mais encore faut-il nous prouver que c’est bien le réel qui donne raison au sociologue français (par exemple en p 96). D’autres fois, l’auteur est bien plus convaincant en ayant recours à Bourdieu (comme en p 47 ou en p 199).
De même, aurait-il été peut-être plus judicieux de se servir mieux des 2 historiens auxquels il fait référence : Paul Veyne et Georges Duby. Du premier, il reprend la notion de dépense ostentatoire développée dans son fameux ouvrage “Le pain et le cirque” et l’adapte au contexte comorien. Du second, il cite le non moins célèbre “Dimanche de Bouvines”. Or, ces 2 mentions sont trop vite utilisées alors qu’il y avait beaucoup à dire.
On lui reprochera aussi une syntaxe souvent hésitante. Cela explique-t-il le fait que, dans l’introduction, on note des phrases par trop partisanes en faveur d’Azali Assoumani, dans un ouvrage qui, par ailleurs, se veut « scientifique » ? Or, plus loin, l’auteur dit bien que ce dernier se revendique comme prophète en 1999, mais n’a pas répondu présent lors de la crise qui a secoué les Comores en 1995...
Pour les lecteurs qui auront apprécié cet ouvrage, il est possible de se rendre sur le blog de l’auteur et de lui écrire d’éventuels commentaires à cette adresse : http://liredjamal.canalblog.com/
M. D.
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