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Le dictateur déchu ne sera pas jugé aux Comores dans l’immédiat
29 mars 2008
Le 26 mars dernier, le Colonel Mohamed Bacar, président autoproclamé de l’île d’Anjouan, débarquait illégalement à Mayotte avec 22 hommes de sa garde rapprochée, majoritairement des militaires, en possession d’armes de guerre. Deux jours plus tard, ils sont évacués à La Réunion, pour répondre de ces deux chefs d’accusation. Les Anjouanais eux veulent que Mohamed Bacar rende des comptes à la justice de l’Union des Comores pour sa dictature à Anjouan.
Que veut prouver le colonel Bacar ? Qu’il peut se déjouer des règles de la démocratie ? Il l’a déjà démontré en s’autoproclamant Président d’Anjouan, et en faisant régner la terreur sur cette île de l’archipel des Comores.
De nombreux témoignages en provenance d’Anjouan révèlent des actes barbares qu’il aurait orchestrés à l’encontre de ses opposants. Pourquoi le colonel Bacar a-t-il choisi de fuir vers Mayotte, et ensuite vers notre île, alors qu’il se disait près à mourir pour Anjouan ? « Ils quittent leur pays pour essayer de rester vivants », déclarait hier le Procureur de la République.
Qu’ils arrivent à Mayotte pour ne pas subir la mort, on peut le comprendre après tout. Mais au prix de quelle exception, un groupe armé peut-il débarquer à Mayotte, territoire français, sans faire l’objet d’arrestation ? Un clandestin anjouanais trouvé à bord d’un kwassa kwassa, armé de sa seule volonté de fuir la misère, serait illico presto placé en centre de rétention, et vite reconduit à la frontière. Mais, pour Bacar et ses hommes, les gendarmes de Mayotte se sont contentés de les prendre en charge, et ensuite de les évacuer vers La Réunion, dans un Transall de l’armée française. Comment les rebelles pouvaient-ils avoir la liberté d’aller et venir à Mayotte, alors qu’ils étaient armés ? Pourquoi les gendarmes n’ont-ils pas procédé à l’interpellation de ces derniers pour les placer en rétention ? Pas de réponses claires du Procureur qui certifie qu’ils sont montés dans le Transall de leur plein gré, et qu’ils se sont présentés à La Réunion « comme citoyens libres, parce qu’ils ne faisaient l’objet d’aucune mesure de restriction de leur liberté d’aller et de venir », explique aussi François Muguet, le Procureur de La République. Ils étaient armés pourtant, mais avaient la liberté de circuler. Les armes ont d’ailleurs été récupérées par la gendarmerie nationale de Mayotte. Et le procureur de lancer cette phrase qui en dit long : « les infractions se constatent quand on veut les constater ».
Pour deux infractions ?
Ce n’est que lorsque les 23 individus se sont trouvés sur le sol réunionnais qu’ils ont fait l’objet d’arrestations. Est-ce à dire que Mayotte n’est pas totalement un territoire français ? C’est à ne plus rien comprendre. Le procureur justifie ces arrestations, par le fait qu’ils soient « rentrés sur le territoire national de Mayotte sans titre étant étrangers, et en possession d’armes pour lesquelles l’importation, le port et leur transport sont prohibés ». Placés en garde en vue après leurs arrestations, Bacar et ses hommes s’expliquaient hier encore devant les officiers de l’hôtel de Police de Malartic, devant lequel s’étaient rassemblés des opposants à Bacar hier dans la matinée. C’est la Police aux Frontières, la PAF, qui est en charge de l’enquête, qui s’orientera donc vers deux grands axes d’infractions, déjà évoqués. « La première, c’est l’entrée irrégulière de la part d’un étranger sur le territoire national, et la seconde ce sont les infractions relatives aux armes de guerre, importation, transport et détention, puisque ces armes ont été récupérées par la gendarmerie nationale sur le territoire de Mayotte », indique François Muguet. On ne comprend donc pas pourquoi Mohamed Bacar et ses 22 hommes ont pu rester libres durant deux jours à Mayotte, d’autant que l’on a en tête la prise de position de la diplomatie française en faveur du Président de l’Union des Comores Sambi. Il faut dire que de nombreuses questions restent en suspens, et qui seront sûrement éclairées lors de la présentation au Parquet de Saint-Denis, ou lors de la comparution immédiate prévue aujourd’hui, si bien sûr les prévenus l’acceptent. Ils peuvent en effet demander plus de temps pour préparer leur défense. L’affaire serait alors repoussée à une dizaine, voire une quinzaine de jours.
Une réponse judiciaire rapide
Le Procureur de la République aura le mérite d’être clair sur un point : « On ne peut accorder un arrêté de reconduite à la frontière, pour quelqu’un qui demande le droit d’asile ». Peut-être que Mohamed Bacar a sorti une de ses dernières cartes. Sa demande d’asile étant à l’étude, et devant répondre de deux infractions à l’encontre de La France, il échappe des mains des autorités comoriennes. Du moins, pour l’instant. Le procureur veut demander des précisions à l’Etat comorien, des éléments de preuve. « Notre volonté, c’est d’avoir une réponse judiciaire qui soit à la fois rapide pour satisfaire à la fois la demande des Etats comoriens, et la demande de l’Etat français nous gouvernant. Face à cette situation qui a généré sur le département de Mayotte des événements d’une certaine gravité, il était important que la justice réponde de façon cohérente, en termes d’immédiateté de réactions. Ensuite, la justice peut prendre un certain temps avant de juger les gens, et de prononcer les peines les plus adaptées, et peut-être qui ne seront pas les mêmes pour tout membre de ce groupe », poursuit François Muguet.
Il informe qu’il ne dispose d’aucune information sur un éventuel mandat d’arrêt international qui serait à notifier à Mohamed Bacar. Ainsi, Mohamed Bacar n’est pas jugé à La Réunion pour ce qu’il a fait, ou pas, à Anjouan, mais pour entrée irrégulière sur le sol français, et possession d’armes de guerre. Espérons que la justice saura dénouer cette affaire, tandis que nous souhaiterions savoir qui a demandé l’évacuation de Mohamed Bacar à La Réunion. Est-ce à cause du climat tendu qui règne actuellement à Mayotte, à cause de la visite ministérielle ? Pourquoi ne livre-t-on pas Bacar et ses acolytes à la justice comorienne ? Ce serait d’autant plus facile, rapide, cohérent...
Bbj
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