L’OFPRA est-elle supérieure à la justice comorienne ?

28 avril 2008

Ce communiqué de l’OFPRA est un nouveau déni au droit international, n’est-ce pas ? Comment cet organisme peut-il se poser comme étant a priori supérieur à la justice comorienne ou aux institutions de l’Etat comorien, dont c’est le rôle à la fois de protéger et de punir ses ressortissants qui ont commis des actes délictueux ? Lorsque l’OFPRA considère que Bacar et ses hommes « ne peuvent pas légalement être renvoyées dans leur pays d’origine » parce qu’elle estime que « leurs craintes de persécutions étaient fondées », qui est visé comme étant l’auteur ou les auteurs présumés des « persécutions » ? Il faut espérer que cela ne vise pas les institutions des Comores, parce que cela serait une insulte grave faite à ces institutions et à l’Etat comorien. Quand un citoyen qui a commis des délits ou des crimes, en répond devant la justice de son pays, est-ce une “persécution” ? Evidemment non. L’autre hypothèse serait que l’OFPRA considère la justice comorienne comme incapable de protéger ses ressortissants d’une éventuelle vindicte populaire. Ce n’est pas moins insultant pour la souveraineté comorienne. Venant d’un pays dont les institutions se sont montrées assez peu capables de “protéger” la flamme olympique, de telles insinuations prêteraient à sourire, si... S’il n’y avait pas toujours derrière, les mêmes relents nauséabonds de “supériorité colonialiste”. Quand ces gens-là accepteront-ils de regarder les autres comme leurs égaux ? A-t-on entendu les autorités chinoises morigéner la police française ou donner des leçons de maintien de l’ordre, après le fiasco parisien ?

Nour Salman


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Messages

  • La question a le mérite d’être clairement posé.De la part de certains comoriens d’origine anjouannais , Nous pensons qu’il faut ne pas tomber dans le piège de des partisans farouches de l’union.
    Dans cette histoire, il faut pas oubnlier que certes il y avait d’un côté un pouvoir dictatorial géré par le colonel déchu , et de l’autre côté les autorités de l’union qui ont délibérement violé la constitution des comores en décidant de reporter unilatéralement les élections dans l’île d’Anjouan ; Comment voulez vous donc que ces mêmes autorités puissent juger les "vaincus", alors que juridiquement ils n’ont aucune légitimité de les juger.
    D’autre part n’oubliez pas que pours certains qui sont en cavale, ils ont eu à anjouan , leur maison et tous leurs biens détruits avec le laisser faire des autorités de l’union . Ce qui ressemble bien fort à des réglements politiques qu’ à une véritable volonté de juger ces gens en cavale.
    D’autre part n’oubliez pas que les prisonniers politiques de l’ex gouvernement d’anjouan sont toujours en prison , sans la moindre accusation pour l’instant. Vous imaginez en prison depuis plus de 35 jours sans la moindre accusation officielle . C’est cela une justice ?

    OUi il faudrait juger ces gens là mais ou ? et dans quelles conditions ? Laisser un gouvernement comorien juger ces gens là n’est pas raisonnable , car tout le monde sait qu’à l ’heure actuelle le président de l’union révoque les magistrats qui ne jugent pas en faveur ce leur souhait ....donc prudence, ce dossier est complexe malgré les apparences.
    ALI

    • la question qu’on doit se poser c’est de savoir pourquoi la france se permet il de s’imisser dans les affaires politiques des comores constamment .oubliez vous que le mercenaire bob denard a toujours revendiqué son appartenance au service secret francais. et que dire de son dernier coup d’etat ou celui ci etait sensé etre a la prison de la santé , ’’image montré par la television francaise "" et qui par magie s’est retrouvé aux comores comment se fait il , alors que la presence de la france a mayotte leur permet de suivre tout les mouvements sur l’ocean indien . DONC il faut arreter de donner raison a un pays qu’on connait aujourd’hui les attitudes ; . mohamed bacar est un comorien et les faits se sont passés aux comores et non en france il doit etre puni comme il se doit par la justice comorienne . VIVES LES COMORES ! ... ""

  • L’OFPRA est dans son rôle. En effet il lui appartient de juger si les personnes qui demandent l’asile ne courent pas un risque trop grand dans leur pays d’origine. Il lui appartient au regard de ses statuts de se prononcer au vu des faits sur cette seule question. Le reste relève du pouvoir politique et de la diplomatie. Il ne faut pas tout mélanger. L’OFPRA n’est donc pas supérieure à la justice Comorienne puisqu’elle n’appréhende pas la question posée sur le même angle que les autorités politiques nationale et étrangère.


Témoignages - 80e année


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