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Comores : Réforme institutionnelle
5 mars 2009
Le suspens aura duré jusqu’au bout. La séance inaugurale du dialogue inter-comorien prévue le 3 mars dans la matinée a finalement pu se tenir dans l’après-midi après plusieurs rebondissements et grâce encore une fois aux talents de Francisco Madeira.
Si la palabre politicienne n’existait pas, les Comoriens l’auraient inventée. C’est même la raison d’être de certaines personnalités du fait qu’elles n’ont rien d’autres à faire.
La question de la complexité des nouvelles institutions nées de la crise séparatiste a toujours été admise aussi bien par tous les acteurs à l’intérieur du pays que par la communauté internationale, qui est restée au chevet du pays durant cette difficile période. Toutefois, elles ont été jugées comme un mal nécessaire car elles ont permis de réunifier le pays.
Le conflit de compétences qui a opposé quatre année durant l’ancien président Azali avec les chefs des Exécutifs des îles a porté un coup dur aux efforts de redressement économique et menacé une fois encore la fragile unité retrouvée.
Les représentants de la communauté internationale et les autorités nationales avaient convenu d’organiser des Assises pour faire le toilettage de la Constitution après l’organisation d’élection libre à Anjouan.
Madeira de retour
Au moment où l’idée du référendum est lancée, une recomposition des alliances politiques a mis dans le même camp Mohamed Abdoulwahabi, qui dirige la grande île, son prédécesseur Elbak, les partisans de l’ancien Président Azali et tous les opposants à Sambi, avec pour slogan : défendre la présidence tournante en faveur de Mohéli.
Dans un premier temps, Sambi a pris les devants en proposant un avant-projet de loi et une date pour le référendum. Aussitôt, toute la classe politique s’est jetée dans la mêlée.
Craignant une grave crise qui fragiliserait le pays, l’Union Africaine, avec ses partenaires et des diplomates accrédités à Moroni, a proposé l’idée du dialogue inter-comorien avant de lancer la consultation électorale. Encore une fois, c’est au célèbre diplomate mozambicain Francesco Caetano Madeira qu’est revenue la lourde charge de mettre les Comoriens sur la même table. L’exercice était on ne peut plus délicat dans la mesure où ce que refusait l’opposition n’était pas le contenu du texte, mais le principe même de modifier la Constitution. Durant une semaine, Madeira, accompagné des représentants du système des Nations Unies, de la Ligue des Etats Arabes, de la Francophonie, de la Libye, de la France, des Etats-Unis, a fait le tour des protagonistes pour imposer la tenue de cette conférence.
Sambi fait amende honorable
Houmed Masaidié et Bolero, les deux hommes forts de l’ancien régime, sont revenus en force sur la scène et deviennent les porte-parole de cette coalition hétéroclite. Ils exigent l’annulation du décret, convoquant le corps électoral le 22 mars comme la condition sine qua non à la participation à la conférence.
Lundi matin, après moult palabres, un communiqué du Gouvernement de l’Union reporte le scrutin, alors que Sambi, au cours d’une manifestation publique à Anjouan, confirme cette date. Nouvelle crise, et la table ronde n’a pu s’ouvrir mardi matin comme prévu. C’est la Cour Constitutionnelle qui a sauvé la mise en déclarant anti-constitutionnel le décret du Président de la République convoquant le corps électoral.
Faisant amende honorable, le Président Sambi a pris acte de cette annulation et invite toute la classe politique à taire les divergences et à discuter de façon sereine sur l’avenir du pays. Dans son discours d’ouverture lu par le Vice-président Idi Nadhoime, il a mis en valeur les vertus du dialogue et fait le vœu que cette conférence débouche sur des propositions pouvant stabiliser les institutions et permettre un développement harmonieux du pays.
Les travaux en commission se poursuivent encore jusqu’à samedi. Les trois thèmes en discussion sont la gouvernance, le fonctionnement des institutions et l’examen de l’avant-projet de révision constitutionnel « proposé par le gouvernement ».
De notre correspondant
A. Mohamed
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Messages
5 mars 2009, 09:48
Accouchée dans la douleur, la constitution actuelle a le mérite d’exister, mais tout le monde sait qu’à un moment ou autre, une révision et un toilettage seront nécessaires.
Sambi a juste voulu anticiper pour ne pas attendre que les choses dégénèrent avant d’agir.
Sur le fond, il n’y a que les égos démesurées et les appétits de pouvoir liés aux ambitions personnelles qui motivent les opposants à la tenue du référendum proposé par AHA.
Si le principe de la présidence tournante a pu rétablir un semblant d’unité quand la nouvelle constitution a été mise en place, il contient en germe toutes les lourdeurs et les handicaps pour un développement sérieux et équilibré des Comores. Et paradoxalement la tournante qui a rétabli l’unité dans le pays, a également mis l’accent puis institutionnalisé et formalisé les appartenances régionales et d’une certaine façon les origines ethniques. Et c’est principalement pour cela que la constition mérite d’être revue.