Suite à la rupture d’un contrat avec Total

La pénurie des hydrocarbures plombe l’économie comorienne

11 septembre 2008

La crise énergétique entraîne un manque à gagner important pour l’économie de l’Union des Comores.

Le président de l’Organisation patronale des Comores (OPACO), M. Chamsidine Ahmed, a révélé, lundi à Moroni, que des estimations de son institution font état d’un manque à gagner de l’ordre de 15 à 20 milliards de Francs comoriens pour l’économie de l’archipel au cours des 45 derniers jours, du fait de la pénurie de carburant.
Selon M. Ahmed, ces estimations sont faites sur la base des données sur le Produit intérieur brut (PIB) fournies par la Banque centrale au cours de la même période, l’année dernière.
L’Union des Comores fait face à une crise économique depuis plusieurs mois à la suite d’une pénurie de carburant consécutive à la rupture d’un contrat de fourniture des produits pétroliers qui liait la firme Total à la société comorienne des hydrocarbures, en avril dernier.
« Nous proposons au gouvernement un plan d’urgence pour une sortie de crise qui s’articule autour de trois principaux points, dont la restauration de la confiance entre l’Etat et ses partenaires pour une meilleure mobilisation des ressources », a expliqué le président de l’OPACO, qui a demandé un engagement fort des pouvoirs publics dans la lutte contre la hausse des prix, ainsi qu’une proposition d’un plan d’urgence pour résoudre la crise de l’énergie.
Pour plusieurs observateurs à Moroni, l’OPACO risque de ne pas rencontrer d’oreille attentive de la part du gouvernement, son plan d’urgence ne pouvant se faire sans s’attaquer à la gabegie gangrenant les sociétés d’Etat, dont celles de l’électricité et des hydrocarbures, deux bastions des protégés du pouvoir.
« Nous sommes très disposés à engager des négociations avec le gouvernement », a réitéré Chamsidine Ahmed, appelant à l’organisation des États généraux de l’énergie aux Comores.
De son côté, la Confédération des travailleurs des Comores (CTC) souhaite une intervention de l’Etat pour réguler le marché pour atténuer la hausse des prix des produits alimentaires à la suite de l’augmentation de plus de 15% du prix du carburant.
« Le gouvernement doit revoir la grille des salaires pour les agents de l’Etat et nous appelons à une rencontre des salariés des secteurs public et privé pour mettre la question des salaires sur la table », a-t-elle conclu.

(Sources : Pana)


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus