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Comores : Crise sociale
1er août 2008
Les centaines de voitures abandonnées aux abords des stations-service et les milliers de personnes qui battent le pavé dans la capitale et entre les agglomérations sont expressives. La pénurie des produits pétroliers a décuplé la grave crise sociale et économique qui frappe les trois îles.
La situation économique étant ce qu’elle est, une portion importante de la population a du mal à joindre les deux bouts. Cependant, lorsque arrivent les vacances, tout le monde oublie les privations et se jette dans l’ostentation souvent superficielle des grands mariages coutumiers.
Habituellement durant ces 3 mois, une frénésie transporte hommes et femmes à dépenser des sommes folles dans des festins, danses et parures d’apparat.
Cette année, les « je viens » sont là, les dates sont fixées, et certaines manifestations se sont déroulées, mais pas dans les règles de l’art coutumier. Les cérémonies ne sont plus honorées par les centaines de parents et amis résidant dans les autres régions de l’île, les moyens financiers font défaut, l’approvisionnement et la conservation des denrées alimentaires sont difficiles, la logistique de l’organisation est des plus problématiques. Et pour cause, depuis 7 mois, les salaires des fonctionnaires ne sont plus versés, et le pays n’est plus approvisionné régulièrement en produit pétrolier.
La Société Comorienne des Hydrocarbures (SCH) a du mal à gérer de façon rationnelle ses stocks et ses commandes depuis la rupture du contrat qui la liait au Groupe Total.
Début juillet, au lieu des embouteillages sur la route, c’est un défilé en trois rangés dans chaque station-service qui attirait le regard : la file des véhicules qui s’étend à plus d’un kilomètre, la file des jerricans posés les uns derrière les autres sur la même distance et les hommes et les femmes qui avancent leur réservoir au rythme lent du Djalico, cette danse très prisée en cette période de mariages.
Depuis une dizaine de jours, la situation s’est beaucoup détériorée. Face à la tension persistante et au déploiement de militaires pour réguler le rationnement, Said Ibrahim, gérant d’une station-service, a refusé tout simplement de vendre.
Aujourd’hui, le spectacle est différent car il n’y a plus une goutte d’essence, de gasoil, ou de pétrole lampant en vente. Seuls sont approvisionnés certains services comme les banques, les hôpitaux, les missions diplomatiques et surtout les centrales électriques. A ce propos, la compagnie nationale de l’eau et de l’électricité est l’une des sources de la crise actuelle. Sa gestion désastreuse depuis des années a non seulement institutionnalisé des délestages d’eau et d’électricité, mais elle entraîne aussi les difficultés financières de la SCH du fait qu’on soit obligé de lui livrer prioritairement plus de 50.000 litres par jour, dont le remboursement est hypothétique.
Dès lors, les coupures d’eau et d’électricité sont plus longues, alors que les institutions et les ménages qui disposent de groupe électrogène de secours n’ont plus de carburant.
Mounsuf Mohamed, directeur d’un projet, a décidé d’octroyer un congé à son personnel : « Je pense avoir fait ce qu’il fallait en termes de prévision et de provision, car j’ai pu maintenir jusqu’ici le fonctionnement des véhicules et du générateur de courant. Il est impossible d’aller au-delà ».
L’administration publique, elle, est désertée depuis des semaines, car l’absence de moyens de déplacement est venue s’ajouter à une démotivation latente. En effet, au-delà de cette crise conjoncturelle, le Gouvernement Sambi est décrié depuis quelque temps dans sa manière de gérer les affaires publiques. Des hommes d’affaires ont du suppléer à l’incapacité de l’Onicar, l’organisme d’Etat chargé de l’importation du riz depuis plusieurs mois, ce qui a fait que son prix est passé de 300 à 500 F (1 euro) le kilo. C’est justement l’inertie des pouvoirs publics face à cette hausse vertigineuse des denrées de première nécessité qui nourrit le mécontentement populaire. Les routes entièrement refaites de la capitale sont devenues des rues piétonnes. Des centaines de personnes se suivent et se croisent en se répétant le slogan de Sambi : « Dès lors que vous avez mis ce pouvoir entre mes mains, vous verrez des choses que vous n’avez jamais vues ».
Un ancien responsable de l’armée se dit inquiet dans cette morosité ambiante : « Lorsque la population supporte autant de misère sans protester, c’est comme de la lave qui bouillonne au fond d’un cratère ».
De notre correspondant,
A. Mohamed
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