Visite du ministre comorien des Affaires étrangères

Leçon de courtoisie comorienne

24 avril 2008, par Manuel Marchal

L’attitude digne et responsable du ministre des Affaires montre le fossé qui existe entre la manière dont certains journalistes du ’JIR’ traitent les problèmes et la réalité vécue par la population.

Le ministre comorien des Affaires étrangères, Ahmed Ben Saïd Jaffar, était en visite dans notre île. En tant que président en exercice de la Commission de l’Océan Indien, il est venu évoquer la coopération régionale. Il a aussi été question de Mohamed Bacar, actuellement hébergé dans une base aérienne de l’armée française à La Réunion.
Tous les observateurs ont pu constaté la courtoisie dont a fait preuve le ministre de l’Union des Comores, ainsi que la manière très claire avec laquelle il a posé un problème relevant de la diplomatie entre les Comores et la France.
Concernant Mohamed Bacar, il a évoqué la procédure légale suivie par son gouvernement afin que l’ancien dictateur d’Anjouan puisse répondre de ses actes au cours d’un débat contradictoire devant un tribunal. Par ailleurs, au sujet de Mayotte, il s’est appuyé sur le droit international pour commenter la décision du Conseil général de cette île. C’est toujours le droit international qui sert de base à la décision du gouvernement comorien de refuser les expulsions de ressortissants de l’Union vivant à Mayotte.
Le ministre comorien a donc abordé ces différents problèmes de manière courtoise et responsable.
Cette attitude tranche avec celle du "JIR". En effet, quelques jours avant la visite du ministre, ce journal avait une attitude odieuse vis-à-vis du gouvernement comorien. En s’attaquant au président Sambi dans des termes virulents, le "JIR" ne faisait qu’ajouter de l’huile sur le feu.
Or, il y a deux manières d’aborder de telles questions.
La première, c’est celle d’avoir une position aux relents colonialistes face à ce problème. Dans l’histoire coloniale, on a vu à de multiples reprises des journaux prendre le parti des dominants.
La seconde, c’est d’estimer que les Comoriens sont un peuple qui a droit à la souveraineté et au respect.
En 2008, à l’heure où les rapports entre les peuples et les économies sont marqués par la croissance des échanges et par une plus grande interdépendance, certains choisissent la première attitude.
Cette attitude tranche avec la leçon de courtoisie comorienne donnée par le ministre.

M.M.

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Messages

  • En tout état de cause le "JIR" ne fait que désinformer ses lecteurs. Et il continue de le faire aujourd’hui même.

    Voir en ligne : Attention à la propagande du "JIR" !

  • Mohamed Bacar en sait trop pour être extradé aux Comores

    Il faut croire que la justice et l’OFPRA à la Réunion sont sous la pression et l’influence des réseaux qui ont soutenu Mohamed Bacar jusqu’à aujourd’hui. (...) Ces réseaux vont de Moroni et Mayotte, à Nantes en passant par La Réunion. Beaucoup de Français (... )dans ces villes sont impliqués dans des activités mafieuses à Anjouan : Banques offshore, contrtats liant le port de Mutsamudu pour des transbordements, trafic de "clandestins" vers Mayotte et transport de "clandestins" entre Mayotte et Anjouan,trafic de drogue avec un bateau livré par le port de Nantes (et dédouanné à Mayotte, selon le mensuel Kashkazi d’avril 2007, par Me Quimbert, un des avocats français de MB,...ect

    En fait Mohamed BACAR en sait trop pour qu’on le laisse venir tout déballer devant un tribunal aux Comores. Ce sont ses complices qui guident les décisions de la justice et de l’OFPRA à la Réunion. Ceux qui le protègent ou le défendent n’on pas peur pour son intégrité physique ou pour sa vie, mais redoutent plutôt ses éventuelles révélations. C’est un peu comme pour un autre "Colonel" décédé en coctobre dernier sans avoir repondu pour les crimes qu’il a eu à commettre aux Comores.

    Sans oublier que Mohamed Bacar a été également utilisé pour déstabiliser l’Union des Comores par rapport à la position du gouvernement comorien actuel sur la question de Mayotte.


Témoignages - 80e année


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