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47e anniversaire de l’indépendance des Comores -4-
9 juillet 2022
En janvier 1976 à la tribune de l’ONU, Foundi Muigni Baraka Sayyid Omar, représentant des Comores, est intervenu quelques semaines avant le référendum organisé par la France le 6 février 1976. C’était quelques mois après que les Comores eut été admise à l’ONU en tant qu’Etat composé de 4 îles, conformément à son administration sous la colonisation et aux liens culturels, historiques et familiaux qui unissaient les 4 îles. Après avoir évoqué le peuplement puis l’administration des Comores à l’époque de la colonisation tout en rappelant que jusqu’au résultat positif du scrutin d’autodétermination organisé par France aux Comores en 1974, la République française considérait les Comores comme indivisible, Foundi Muigni Baraka Sayyid Omar évoque le climat de terreur qui régnait à Mayotte depuis le vote d’indépendance : déportation de 10 % de la population suspectée d’être la plus irréductiblement nationaliste, présence importante de militaires français dont une troupe d’élite, la Légion étrangère… mais, soulignait-il : « l’erreur ne vient pas du peuple français ni du gouvernement français, mais de certains individus qui ont bafoué la Constitution française et le sens de la justice des Français »
« Actuellement au moment où je vous parle la situation est très difficile et je dois vous en informer. La Légion étrangère française, des forces militaires, des parachutistes, des commandos spéciaux et des bateaux de guerre dont l’un circule constamment autour de l’île pendant que les autres restent stationnés au port, sont massées autour des Comores. Des appareils continuent à tourner et à voler au-dessus de la tête des gens, tentant d’influer sur l’opinion en faveur de l’indépendance.
Le 16 juillet, les Français ont essayé d’exiler tous les nationalistes irréductibles. Certains d’entre eux furent embarqués dans des vedettes et d’autres dans des pirogues.
Je suis pratiquement sûr que cela ne fut pas organisé avec l’accord du gouvernement de Paris et je ne serais pas surpris si le représentent français était là, de trouver cela tout à fait nouveau. Mais c’est ce qui s’est passé en réalité et ce sur quoi il faut insister, c’est que ce conseil doit faire face aux faits et aux réalités.
Ce conseil est là pour résoudre des problèmes. Le représentant français lui-même est je suis sûr, de ceux qui sont préoccupés par la résolution de ce problème de façon pacifique.
Je suis pratiquement sûr que lui tout autant que le peuple français croit aux droits de l’homme et au fait que chaque individu dans le monde doit jouir de la liberté d’expression.
Par conséquent je ne dis pas cela ici dans une tentative de ternir l’image de la France. Je ne fais que des déclarations fondées sur des faits et si le conseil le souhaite il peut vérifier si ce que je dis est vrai ou faux. »
« Je suggèrerais que le gouvernement Français commence à s’intéresser de près à ces choses car cette situation crée une mauvaise réputation pour la France. Ce sont uniquement quelques individus qui sont à la base de tout cela. Ces embarcations sont uniquement réservées au transport de marchandises. C’est une preuve établie dans les écrits des Français eux-mêmes qui déclarent que 4 000 noms manquent sur la liste prévue pour le référendum. Ils ont appris cela en comparant précisément cette liste à celle du dernier référendum.
A quoi bon donc organiser un référendum si 4 000 électeurs sont absents ? Cela est une plaisanterie. Pour rendre la situation compréhensible, ceux restés derrière sont effrayés et des hommes et des femmes assez courageux pour exprimer leur dégoût à l’égard d’un autre référendum sont persécutés. Le but de tout cela n’est autre en fin de compte qu’une tentative d’étendre le colonialisme sur les îles pour une raison ou une autre. Il est clair par conséquent, qu’organiser un référendum à Mayotte seule et obtenir l’accord du Parlement français est un acte d’ignorance de la Constitution française. Par-dessus le marché, c’est une ingérence dans les affaires d’un pays étranger car encore une fois, le référendum déjà organisé l’a été sur la base d’une Loi française, les citoyens des quatre îles y ont voté en tant qu’une seule nation et l’écrasante majorité a voté pour l’indépendance des quatre îles en tant qu’un seul pays. Et qui plus est, le vote eut lieu sous la surveillance des Français eux-mêmes et de son administration. »
« On sait qu’immédiatement après la diffusion des résultats du référendum, les Comores étaient devenues libres et indépendants mais ce fut seulement en juillet 1975 que les Comoriens eurent fait une déclaration officielle et unilatérale de leur indépendance. Que penseraient le Monde et les Nations Unies de l’attitude et du comportement de la France. L’erreur ne vient pas du peuple français ni du gouvernement français, mais de certains individus qui ont bafoué la Constitution française et le sens de la justice des Français. Le plus important est que les quatre îles, Grande Comores, Anjouan, Mayotte et Mohéli sont libres et indépendantes. Le problème n’est pas de savoir s’il faut ou non organiser un autre référendum. Cela est absolument hors de question. Ce n’est pas ce dont il s’agit ici.
La discussion ici est relative au fait que ces quatre îles sont libres. Cela a été admis par les Nations Unies et toutes les nations du monde l’ont accepté. C’est un fait et ce fait demeure que les Comores sont absolument indépendantes et définitivement libres comme n’importe quel autre pays du monde. Certes, elles sont composées de quatre parties. Nous avons la Grande Comores, Anjouan, Mayotte et Mohéli, formant tous ensemble un seul État, l’État des îles Comores, un fait dont je suis sûr que tôt ou tard, les Français admettront parce que les Français sont connus à travers toute leur histoire comme un peuple de pensée et de compréhension qui croit au respect et au droit de l’homme partout dans le monde à la réalisation des aspirations des peuples, et parce qu’une grande nation comme la France doit respecter sa parole. »
« Tout au long de l’histoire, la France a déclaré que les Comores forment un seul État, et je suis parfaitement certain qu’après la dissipation de ces malentendus, chose qui, je suis confiant sera très vite réglé avec l’aide du conseil, la France admettra ce fait que les Comores sont composées de quatre îles, sont libres et sont indépendants. Les Comores n’ont d’autre intention que celle de vivre en amitié et en paix avec les nations du monde entier, et plus particulièrement avec la France qui a gouverné les Comores pendant très longtemps. Le sort des Comores était lié d’une manière ou d’une autre, que les Comores le voulaient ou non, au sort de la France. Ils ont combattu pendant les grandes guerres, connurent la mort et la souffrance ensemble. La France a institué ses idées de démocratie et les Comoriens ont chéri ces idées. Ils veulent continuer à avoir de bonnes relations avec elle et les Français.
Bien sûr, autant qu’ils souhaitent continuer leur amitié avec d’autres peuples et collaborer avec cet organe ainsi qu’avec les Nations Unies d’une manière générale. »
« Je pense que ce que j’ai dit est suffisant pour convaincre cet auguste conseil que les Comoriens sont des gens pacifiques qui n’ont aucune envie de se battre ni de se quereller mais souhaitent, comme toute autre nation, être libres et indépendants et ne pas subir d’ingérence dans leurs affaires intérieures.
La France a donné sa parole et elle la respectera. Les Comoriens ont donné leur parole de rester amis avec la France et avec toutes les autres nations du monde et ils la respecteront. Espérons pour le mieux. »
Propos traduits par Ismail Ibouroi
Source : Sur les traces de la culture comorienne
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