Second tour de l’élection aux Comores

Les hommes de loi pour Ngazidja

25 juin 2007

De notre correspondant spécial

Quinze jours après le premier tour de l’électon présidentielle, l’Avocat Saïd Larifou et le Magistrat Mohamed Abdouloihabi ont livré la dernière bataille dimanche dernier. La campagne a été assez morose, la participation assez faible. Une bonne partie de l’opinion était suspendue au déroulement de la mission conduite par la ministre sud-africaine des Affaires étrangères au sujet de l’imbroglio d’Anjouan.

Le second tour a commencé par les tractations des états major en vue d’engranger le maximum de ralliement parmi les candidats malheureux. Au final, la moisson a été plus ou moins équilibrée même si le candidat Abdouloihabi a une légère avance sur le plan arithmétique.
Analysant les chances des deux candidats, un journaliste de la place estime que le candidat de la mouvance présidentielle a créé la surprise en se hissant à la tête du premier tour, et avec les ralliements directs et indirects de la classe politique, s’il remporte le second tour, ce ne sera pas vraiment une surprise.
Cependant, poursuit le journaliste, le report de voix ne se fera pas automatiquement car le leader du parti RIDJA a introduit une nouvelle donne dans la politique comorienne. En effet, il est acquis que l’électorat de la tranche d’âges 18-25 ans votera au-delà des consignes en faveur de l’avocat Saint-Pierrois.,

De nouvelles élections à Anjouan ?

En attendant les premiers résultats provisoires qui ne seront disponibles que tard dans la nuit ou mardi matin, il est clair que la participation a été assez faible. A midi, moins de 15% avaient accompli leur devoir citoyen. Dans les 4 bureaux de vote installés à l’école primaire de Moroni Coulée, les membres avaient le temps de s’ennuyer entre deux électeurs, selon Moudjmal de l’Observatoire des Elections. Selon le Docteur Mohamed Abdallah, chirurgien à l’hôpital de Moroni, la raison est que les sympathisants des candidats éliminés au premier tour ne se sont pas donnés la peine de se déplacer. En plus, l’enjeu de ces élections a été relégué au second plan par la situation qui prévaut sur l’île « rebelle ». Ces derniers jours, la psychose d’un débarquement militaire a envahi une partie de la population anjouanaise qui a déjà commencé à se replier sur Mohéli. Dans la matinée d’hier, une délégation conduite par Mme Zuma, Ministre sud-africaine des Affaires étrangères, est arrivée à Moroni pour exiger des autorités anjouanaises de nouvelles élections. Lors de la conférence qui s’est tenue à Cap-Town, en Afrique du Sud, la semaine dernière, l’Union Africaine et les pays de la région n’ont pas exclu une intervention musclée pour rétablir l’autorité de l’Etat, et la légalité constitutionnelle mise à mal par le Colonel Bacar.

A. Mohamed


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