Volcan Karthala

Les risques d’une éruption dévastatrice existent

14 juin 2006

Venus observer l’éruption du 28 mai, le docteur Hamidou Nassor a indiqué que les risques d’autres éruptions phréato-magmatiques comme celles d’avril et de novembre 2005 ou magmatique comme celle du 28 mai 2006 existent bel et bien. Il a même ajouté qu’une coulée de lave pourrait se produire à destination de n’importe quelle région de l’île. Il a toutefois assuré que l’observatoire a les moyens de prévenir les autorités compétentes à temps sur la direction des laves afin de procéder à une évacuation de la population si cela s’imposait.

Dans sa conférence du 7 juin à l’Université des Comores, le volcanologue de l’observatoire du Piton de la Fournaise et spécialiste du Karthala a éclairé les étudiants et les chercheurs comoriens, mais aussi les profanes venus nombreux s’interroger sur les risques liés à l’épée de Damoclès qui plane au-dessus de leur tête. Dans un discours qui tranche avec le jargon scientifique habituellement utilisé, l’orateur a su expliquer les phénomènes à l’origine des éruptions, et les différences entre les éruptions explosives, magmatiques, et phréato-magmatiques. La pluie de cendres qui s’est abattue sur une bonne partie de la Grande Comore en avril et novembre 2005 a suscité beaucoup de questions. Les uns cherchaient à comprendre le phénomène alors que les autres s’intéressaient aux conséquences notamment sur l’eau contaminée ou l’utilisation de ce sable dans la construction.
Présent à la Conférence, le délégué du croissant rouge et membre du PIROI a essayé de rassurer le public. Il a recommandé de couvrir les réserves d’eau en ajoutant cependant que lorsque la cendre s’est bien reposée au fond, pour ceux qui n’ont pas le choix, l’eau peut être consommée.
Le conférencier lui ne s’est pas prononcé sur ces questions car, dit-il, cela revient aux chimistes de faire les analyses requises. Mais dans ce pays, la science populaire a un certain crédit car elle a le mérite de ne pas mettre du temps avant de donner son verdict. Déjà, les villages de Vouvouni et Sélea s’affairent dans leurs mines de sable gris. Pour ces gens, l’or gris sorti des entrailles du volcan est une manne du ciel. Des camions défilent à longueur de journée comme dans une carrière sans attendre de savoir s’il y a danger pour l’édifice ou pour ceux qui seront appelés à y vivre.

Que faire quand le pays ne dispose pas des moyens de faire un travail de recherche scientifique ? C’est d’ailleurs la préoccupation de Hamidou Nassor. Cela fait 10 ans qu’il effectue des missions sur le Karthala. Il est convaincu que son travail ainsi que celui de ses collègues comoriens et français ont beaucoup contribué à la recherche sur la volcanologie notamment sur les éruptions explosives (1991), la formation de la Caldéra et les risques volcaniques.
Il reconnaît surtout que c’est grâce aux moyens humains, techniques et financiers de l’observatoire du Piton de la Fournaise et de l’Université de La Réunion qu’il arrive à apporter cet appui à la recherche sur le Karthala. S’il peut aisément faire des prélèvements et analyser les échantillons à La Réunion et en France, il y a des obstacles qui sont difficilement surmontables. C’était une aubaine, la dernière fois qu’ils ont pu utiliser l’hélicoptère de la mission de sécurisation des élections AMISEC, car sinon c’est à pied que son équipe accède habituellement au sommet du volcan. Un autre problème majeur est le vandalisme que subissent les sismographes implantés en triangle autour du volcan afin de transmettre les signaux à l’observatoire situé au Centre national de documentation et de recherches scientifiques (CNDRS).

M. Aliloifa


Hausse des prix du carburant au Mozambique

Le gouvernement mozambicain a annoncé vendredi des hausses importantes du prix de tous les carburants liquides, avec effet immédiat.
La plus forte augmentation concerne le fuel, qui enregistre une hausse de 54,9%, passant de 10.177,4 à 15.764,7 meticals le litre (0,4 dollars à 0,62 dollars).
Les automobilistes vont devoir faire face à une augmentation de 10,9% du prix de l’essence, qui coûte désormais 1,1 dollar le litre.
Pour le diesel, l’augmentation du prix est plus importante de 16,2%.
Le prix du kérosène a augmenté de 8%, alors que le pétrole lampant est passé de 14.250 à 20.5444,2 meticals le litre, ce qui fait une hausse de 10%.
Pour le gaz de cuisine, la hausse du prix est de 11,9%. Il passe ainsi de 23.000 à 25.732,2 meticals.
Il y a eu une baisse des prix du carburant au début de l’année, mais les consommateurs n’ont pas pu en profiter vu que le coût du diesel a atteint son niveau le plus élevé.
Le gouvernement révise les prix du carburant tous les mois et les augmente ou les baisse chaque fois que le prix à l’importation, calculé en meticals, oscille de plus de 3% dans un sens ou dans l’autre ou lorsqu’il y a une modification de la taxe sur le carburant.
Cette fois-ci, le gouvernement a justifié l’augmentation par celle des prix à l’importation de tous les produits pétroliers et la dépréciation du metical face au dollar américain de 9,63% depuis la dernière augmentation des prix le 4 mai 2006.


Début de la campagne sucrière à Maurice

La campagne 2006 de la récolte de cannes va démarrer ce mercredi à Maurice.
Dix usines seront engagées pour produire entre 525.000 et 550.000 tonnes de sucre cette année, selon une estimation officielle, avec une production d’un peu moins de cinq millions de tonnes de cannes.
Cette récolte va démarrer dans le Sud de l’île, avant que les autres régions ne commencent la récolte, une dizaine de jours plus tard.
Selon la Chambre, Maurice a des engagements de l’ordre de 507.000 tonnes de sucre pour le marché européen avec un prix réduit de 5,1% cette année, 20.000 tonnes sous le quota appelé Special Preferential Sugar et 12.000 tonnes pour le marché américain.
Les recettes brutes de l’industrie sucrière mauricienne devraient atteindre les 335 millions de dollars US cette année.


Le Mozambique bénéficie de l’Initiative de Bush contre le paludisme

Le Mozambique fait partie des quatre pays africains retenus ce mois-ci pour bénéficier de l’Initiative du président américain, George Bush, contre le paludisme, indique un communiqué publié à Maputo par l’ambassade des Etats-Unis.
Ces quatre pays, à s’avoir le Mozambique, le Malawi, le Rwanda et le Sénégal s’ajoutent à la Tanzanie, l’Ouganda et l’Angola, les trois premiers bénéficiaires de l’Initiative prise le 30 juin 2005 par le président Bush.
Cette Initiative est un programme sur cinq ans doté d’un budget de 1,2 milliard de dollars américain. Il a pour objectif de réduire au moins de moitié le nombre de décès dus au paludisme dans chacun des pays bénéficiaires.


Investissements massifs d’IBM en Inde

Déjà bien implanté en Asie, IBM renforce son investissement en Inde. 6 milliards de dollars vont être investis sur trois ans.
IBM est le plus important groupe occidental implanté en Inde, 43.000 employés sont répartis dans 14 villes. Cette annonce de nouveaux investissements à hauteur de 6 milliards de dollars sur 3 ans se situe dans un contexte de mondialisation avancé. "L’Inde, avec d’autres économies émergentes, joue un rôle de plus en plus important dans le succès mondial d’IBM", déclare Samuel Palmisano, de IBM.
IBM souhaite investir en Inde dans la recherche et le développement sur les machines et les logiciels, mais surtout sur le développement des services informatiques, qui représentent un chiffre d’affaires de 47 milliards de dollars en 2005, soit plus de la moitié du chiffre d’affaires total du groupe.


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