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Drame de l’immigration
14 août 2007
Une barque transportant des clandestins comoriens a fait naufrage hier matin au large de Mayotte, entraînant la mort de 17 personnes, dont 8 enfants (selon les sources), tandis que 4 rescapés ont été récupérés et que 19 autres personnes sont portées disparues, selon la gendarmerie. « D’après les premières déclarations des rescapés, 36 personnes se trouvaient à bord lors du naufrage », a précisé le lieutenant-colonel de gendarmerie Patrice Martinez.
Si Brice Hortefeux déplore le naufrage de l’embarcation, il en a profité pour redire « la détermination totale du Gouvernement à poursuivre sans répit la lutte contre ces filières criminelles », ajoutant que « ce nouveau drame illustre tragiquement les risques que font courir les trafiquants qui exploitent la misère de ces migrants ». Pour rappel, plus de 16.000 Comoriens ont été "éloignés" en 2006 du Territoire de Mayotte.
Le ministre, tout à son penchant pour la répression, oublie de signaler les causes de cette immigration. Cette "misère" dont il parle pousse les Comoriens hors de leur pays car chez eux, ils ne trouvent plus de quoi vivre. Brice Hortefeux oublie une de ses missions, car il est aussi chargé du Co-développement. Ne serait-ce pas un moyen de donner aux Comoriens des chances pour leur avenir ?
A.W.
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18 août 2007, 12:18, par Collectif Comores-MasiwaMane
Mayotte : des clandestins chez eux !
CE lundi 13 août, un nouveau kwasa-kwasa venant d’Anjouan a fait naufrage. Il avait à son bord quarante passagers. Dix-sept corps ont été repêchés, quatre personnes ont été admises dans un hôpital de Mayotte, tandis qu’on comptait dix-neuf disparus en mer.
Au cours du mois de juillet, il y a eu au total cinq kwasa-kwasa échoués et près de 100 morts et disparus.
Dans le naufrage du 22 juillet dernier, il y a eu un mort, 26 disparus et 9 rescapés. Le 27 juillet, on comptait encore 4 morts, 22 disparus et 14 rescapés.
L’océan qui entoure les quatre îles de l’archipel des Comores constitue un cimetière pour des milliers de Comoriens depuis que le gouvernement Balladur a décidé d’instaurer une procédure de visa entre les trois îles indépendantes (Grande-Comore, Anjouan et Mohéli) et l’îles encore sous administration française (Mayotte).
Face au drame du 13 août 2007, les médias français se contentent de dire que ce sont des « clandestins Comoriens » qui souhaitent se rendre dans « l’île française de Mayotte ». Or les choses ne sont pas aussi simples puisque la France a été condamnée plus d’une vingtaine de fois par des résolutions de l’ONU pour son maintien dans « l’île comorienne de Mayotte », reconnue par la communauté internationale comme étant une des quatre île de l’État comorien.
C’est d’ailleurs cette revendication qui vaut à l’Etat comorien les nombreuses déstabilisations depuis plus de trente ans par l’intermédiaire de mercenaires français, comme le reconnaissait l’un d’entre eux lors du procès du tristement célèbre Bob Denard et trente de ses acolytes qui s’est tenu à Paris l’année dernière.
Mais une des armes redoutables de l’Etat français est le chantage à la coopération ou au « co-développement » pour utiliser le nouveau vocable du néocolonialisme à la française. Ainsi, le nouveau gouvernement des Comores qui avait l’intention de réintroduire la « question de l’île comorienne de Mayotte » à l’ONU dès 2006 s’est vu signifier par l’Ambassadeur de France à Moroni qu’en marge des Accords de Coopération signés en 2005, un accord secret avait été également paraphé par les deux parties interdisant aux Comores de parler de cette question à l’ONU jusqu’en 2007.
Après la rencontre entre l’actuel Ministre des relations extérieures comoriennes, M. Ahmed ben Saïd Jaffar et le Secrétaire d’Etat à la coopération, Jean-Marie Bockel, puis le Secrétaire d’Etat chargé des DOM-TOM, Christian Estrosi, la société civile comorienne craint qu’encore une fois le gouvernement comorien n’ait accepté de retirer de l’ordre du jour de l’Assemblée Générale de l’ONU à l’automne prochain « la question de l’île comorienne de Mayotte » contre une aide économique.
Pourtant, les Comoriens n’ont jamais renoncé à Mayotte, d’abord parce que quasiment toutes les familles comoriennes ont des membres de leur famille établis dans cette île, ensuite parce que les transferts d’argent de l’Etat français ont fait de cette île de l’archipel une île plus riche que les autres constamment déstabilisées. C’est en constatant cela que l’ancien Président du Conseil Général de Mayotte, Younoussa Bamana, qui vient de disparaître avait déclaré : « On peut en renvoyer tous les jours, ils reviendront. Allez pisser sur le mont Choungui, ça tombe quand même dans le lagon ». Pourtant, Mayotte demeure « l’illusion de la France » qui pense qu’il suffit de rajouter un troisième ou un quatrième radar pour empêcher ceux qui veulent se rendre à Mayotte de continuer à s’y rendre comme faisaient leurs ancêtres depuis mille ans.
Depuis 1994 et l’instauration du « visa Balladur », il y a près d’un millier de morts comoriens dans des naufrages de kwasa-kwasa entre Mayotte et Anjouan. La France qui, en usant du droit du plus fort, a établi une frontière artificielle au sein d’un même État reconnu par toutes les instances internationales porte la responsabilité de toutes ces morts et pourrait être poursuivi, entre autres pour déplacements de populations (qu’elle assimile à des reconduites à la frontière) à l’intérieur d’un même pays.