Mohamed Bacar : Deux poids, deux mesures

31 mars 2008

On l’apprenait hier, un escadron de gendarmerie de Toulouse a été envoyé à Mayotte, pour renforcer les forces en place, et conserver une paix fragile après le court séjour de Bacar sur l’île française de l’archipel des Comores.

La France veut protéger les “blancs” de Mayotte, et maintenir la sécurité en général à Mayotte. A La Réunion, la communauté comorienne ne cache pas son mécontentement, et a déposé hier à la préfecture une motion exigeant l’extradition de Bacar et de ses hommes aux Comores pour y être jugés, tandis que le ministre comorien de la justice s’indignait de l’attitude de La France qu’il accuse de dérouler un tapis rouge pour accueillir un dictateur en fuite.

Quand la France dressera-t-elle un tapis, même vert, pour les Anjouanais qui cherchent à gagner Mayotte à bord d’un kwassa kwassa ? Protéger un dictateur, et expulser les victimes de sa dictature, donnent une image désastreuse de la France, dans l’archipel !

Plusieurs voix s’élèvent pour dire que la seule sortie digne de cette affaire serait de livrer Bacar à la justice comorienne. Et que La France arrête d’humilier le peuple comorien en faisant acte d’ingérence. Le peuple comorien est capable de juger ses criminels.

Willy Técher


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