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par le Dr Raymond Vergès

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Mohamed Bacar : En attendant l’examen de la demande d’asile

lundi 31 mars 2008


Yvés Jégo, ministre de l’Outre-Mer, peut bien dire que La France n’a pas orchestré la protection de Bacar, l’arrêtant dès son arrivée à Mayotte, et le livrant à la justice française. Pourtant, le procureur de la République, François Muguet, avait précisé dans sa conférence de presse, vendredi dernier, que les gendarmes de Mayotte n’avaient pas dressé de procès-verbaux.


On se demande toujours pourquoi un avion militaire français prenait en charge un dictateur et sa garde rapprochée. La question reste en suspens.

Le Préfet de La Réunion a ordonné deux arrêtés à l’encontre de Mohamed Bacar et ses hommes, le temps que l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) examine leur demande d’asile, soit d’ici au moins une dizaine de jours. Les rebelles anjouanais sont placés sous la garde des gendarmes à la base militaire 181, où ils disposent de chambres de qualité, et sont nourris convenablement. C’est le seul site sécurisé, selon la préfecture, pour que Bacar et sa garde rapprochée ne fassent pas l’objet de représailles.

Yves Jégo informait que le parquet de Saint-Denis fera appel de la décision du tribunal, tandis que d’autres procédures judiciaires sont à envisager. Assignés à résidence, Bacar et sa garde devront une nouvelle fois répondre devant la justice. Seront-ils extradés vers les Comores, où la peine de mort n’a pas été abolie ? Une possible extradition en Afrique du Sud, pays de l’Union Africaine non représenté dans l’opération militaire à Anjouan, est évoquée.

En tout cas, Mohamed Bacar a bel et bien peur de répondre de ses actes devant la justice comorienne.

Willy Técher


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