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Comores/Mayotte
De notre correspondant permanent Ali Mohamed
23 août 2007
Les 70 km qui séparent Anjouan et Mayotte n’en finissent pas de semer la mort et la désolation dans les familles comoriennes. Le 13 août dernier, une quarantaine de victimes a été sacrifiée encore une fois sur l’autel de l’aberration politique.
Séparées de fait par la décolonisation en 1975, les îles comoriennes ont vu s’ériger un mur aussi honteux que ceux de Berlin et Gaza, mais beaucoup plus meurtrier. L’instabilité politique chronique, le marasme économique et la détérioration des infrastructures sociales dans les îles indépendantes alimentent en continue une forte attirance vers Mayotte, sous administration française.
L’introduction du Visa Balladur en 1985 limitant la circulation entre Mayotte et ses sœurs a démantelé des familles et condamné à mort des centaines parmi ceux qui l’ont bravé.
Saïd Hassan, expert en gestion de projet, accuse sans ambages les équipes dirigeantes qui se sont succédé dans la gestion des Affaires publiques aux Comores. Pour lui, ils n’ont jamais pris des initiatives assez courageuses pour trouver des solutions idoines à ce contentieux avec l’ancienne puissance coloniale devenue en même temps le premier partenaire économique :
« Ils se sont tous et à tout moment réfugiés derrière une condamnation de principe de l’occupation de l’île et le vote d’une résolution sans effet lors des sessions annuelles de l’Assemblée des Nations Unies ».
Vers la fin de son règne, le Président Azali Assoumani a annoncé publiquement un changement d’approche dans la recherche de solutions au problème de Mayotte. Les Comores ont alors cédé sur des questions de principe, notamment la participation de Mayotte aux Jeux de l’Océan Indien et le retrait du dossier à l’ONU au profit d’un dialogue direct avec la France sans rien obtenir en échange.
Revendication politique et intégration économique
C’est à ce moment qu’est né le Comité Maoré, une association qui milite activement pour la réintégration de Mayotte dans son ensemble naturel. Dans un communiqué publié au lendemain du dernier naufrage qui a fait une quarantaine de victimes, cette organisation a dénoncé le silence coupable et les revirements des nouvelles autorités par rapport à la participation de Mayotte aux Jeux de l’Océan Indien.
Ali Saïd, un enseignant à l’Université, quant à lui, regrette que des intellectuels aussi avertis que les dirigeants du Comité Maoré persévèrent dans leur revendication primaire sans regarder la réalité en face. Il cite notamment l’affaiblissement économique et institutionnel des Comores, la volonté des Mahorais de rester Français, l’anachronique chimère du ratachisme d’Anjouan et ces milliers de démunis pour qui atteindre Mayotte au péril de leur vie est le seul espoir d’une vie meilleure.
S’il condamne lui aussi le silence coupable des gouvernants qui capitulent sans livrer aucune bataille, cet universitaire estime qu’il faut sortir de la logique politique en faveur d’une intégration économique impliquant Mayotte, et même La Réunion : « les miraculés de la traversée en kwassa-kwassa travaillent le plus souvent la terre. Pourquoi ne pas aider nos paysans à produire de façon à approvisionner les marchés de Pamandzi et Mamoudzou ? ».
Toujours à propos du récent naufrage, un journaliste disait qu’à la place du Ministre Brice Hotefeux qu’il aurait aimer entendre son « french doctor » de collègue « toujours prompt à se sentir concerné par les misères humaines les plus lointaines... ».
A. Mohamed
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Messages
23 août 2007, 10:24, par A. M. Djoumoi
La culpabilité des autorités qui se sont succedées à la tête de l’ état comorien sur la situation socioéconomique et politique n’ est pas un sécret pour personne. La question de Mayotte souffre des intrigues politiques ; elle faisait toujours l’ objet de marchandage pour s’attirer la ferveur de l’occupant , premier partenaire économique du pays. Les rélations d’amitié et de coopération entre les France et les Comores présagent une duplicité réciproque qui ne profite pas à la réintégration de Mayotte.
Il est vrai qu’ il faut chercher à sortir de ce contencieux colonial ; une nouvelle approche s’ impose ; mais elle ne doit pas aboutir à une capitulation totale. La situation qui prévaut dans la partie indépendante n’est certes pas réjouissante ; mais elle donne raison aux séparatistes mahorais. On ne peut cependant pas concevoir le développement économique comme la principale solution aux drames qui se produisent dans les eaux comoriennes. c’est cela le principal argument des ennemis de la nation cmorienne. j’ admets que toute soultion qui peut épargner les Comoriens des pareils drames serait louable ; cependant toute solution ne sera pas ni efficace ni durable si elle n’ est pas aussi politique. vous avez bien identifié l’ origine de ses drames, l’éréction du mur entre les trois îles et Mayotte. L’ orignine du problème est politique et la solution ne peut donc pas être autrement.