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Comores : Révision de la Constitution
10 février 2009, par
Déjà en ordre de bataille depuis les petites phrases savamment distillées dans les discours du Président Sambi sur la révision de certaines dispositions de la Constitution, l’opposition s’est jetée dans les tranchées pour combattre la tenue même du référendum depuis la publication de l’avant-projet de Constitution.
Lorsqu’en 1997, l’île d’Anjouan avait fait sécession, le refrain était que la centralisation du pouvoir à Moroni était la source de la pauvreté dans l’île. Saisie par les autorités comoriennes, la communauté internationale s’est fortement impliquée dans le processus de réconciliation nationale ayant abouti à une nouvelle manière de vivre ensemble en donnant une large autonomie à chaque île. Les représentants d’Anjouan ont exigé tout au long de ces interminables négociations que dans ce nouvel ensemble en gestation, chaque île soit dotée d’une Constitution, d’un drapeau… et d’un président en plus de ceux qui symbolisent l’Etat. Les Mohéliens, eux, qui représentent moins de 25.000 votants, ont exigé que l’on adopte le principe de la présidence tournante, seul espoir de voir l’un des leurs présider un jour la destinée de l’Archipel. Voulant à tout prix réunifier le pays, les représentants de Ngazidja et la communauté internationale ont cédé en se disant que l’on pourra toujours revenir dessus plus tard.
Malheureusement, le Colonel Mohamed Bacar, disposant de sa propre armée, n’a jamais reconnu l’autorité des institutions nationales censées diriger l’ensemble du pays. Il a soufflé le chaud et le froid au gré de ses intérêts. Il jouait le jeu d’Azali pour bénéficier de la coopération internationale tout en soutenant Elbak, qui dirigeait alors Ngazidja dans sa revendication des compétences dévolues à l’île.
Revoir la Constitution après la libération d’Anjouan
L’arrivée de Sambi à la tête de l’Etat allait nécessairement changer la donne car le reste de l’archipel attendait de lui qu’Anjouan intègre de façon effective les institutions de l’Union des Comores. Très populaire dans les trois îles, il n’a pas eu du mal à mobiliser l’opinion nationale et la communauté internationale dans sa croisade contre le Colonel Bacar. Beaucoup de Comoriens se disaient que la décapitation du séparatisme par la libération de l’île et l’élection d’un président légitime à Anjouan allaient améliorer le “vivre ensemble”. C’était oublier que nous sommes dans l’archipel des « Sultans batailleurs ».
Le Directeur de Cabinet de Sambi, élu président dans l’île de Ngazidja, a commencé à exiger les mêmes prérogatives que ses prédécesseurs. Après avoir purgé leur peine de prison pour détournement d’argent, les fidèles de l’ancien président Azali sont descendus dans l’arène pour soutenir les présidents des îles à exiger le transfert de compétences, qu’ils n’ont jamais lâché, eux.
Encore une fois, la classe politique comorienne a raté son rendez-vous avec son peuple. Sambi, mis en face de ses promesses non tenues, voit son aura décliner et lance sa croisade contre les îles autonomes comme manœuvre de diversion. Dans tous ses discours, le morceau choisi reste le caractère budgétivore et conflictuel de l’actuelle architecture institutionnelle. Avec le climat délétère qui s’est instauré, la fameuse conférence inter-comorienne soutenue par les partenaires au développement ne peut plus se tenir, alors que l’Union Africaine et l’Organisation Internationale de la Francophonie ont déjà mandaté des experts pour accompagner les parties comoriennes dans le toilettage de la loi fondamentale.
Mohéli exige son tour de la tournante
C’est dans ce contexte que Sambi, qui avait commencé il y a quelque temps à préparer l’opinion par des effets d’annonce, a sorti de son turban à la fin du mois de janvier un texte taillé sur mesure. Bien avant même d’en prendre connaissance, l’opposition avait lancé une campagne très acerbe contre le principe même du referendum constitutionnel. Tout en acceptant ses défauts, elle exige d’appliquer cette Constitution aberrante jusqu’au bout et d’en discuter après la fin de la prochaine tournante. Par rapport à la suggestion de prolonger d’un an le mandat du président de l’Union afin de faire coïncider son élection avec celle des gouverneurs qui vont être à la tête des îles, les partisans du “non” ont choisi comme slogan : « Mohéli doit diriger à son tour ses îles sœurs le jour J, pas un jour de plus pas, un jour de moins ».
Ce qui est cocasse, c’est de voir certains hommes politiques qui s’offusquaient des humiliations du Colonel Bacar contre les institutions de la République crier haut et fort maintenant qu’ils ne sont plus aux affaires, que ce n’est pas plus mauvais si chaque île fait sa loi et l’applique à sa façon au mépris des institutions nationale. Les quelques intellectuels qui essaient de garder la tête froide et d’étudier l’avant-projet de la loi fondamentale se heurtent à la guerre de clocher qui domine l’espace public. Et pourtant, ces échanges de fond sur le texte qui ont lieu sur Internet sont très enrichissants. Toutefois, il clair que ceux qui vont voter pour ou contre ne chercheront nullement à connaître les avantages et les contractions du texte, mais iront exprimer leur soutien ou leur aversion au Président Sambi.
A. Mohamed
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