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Un bateau chavire
8 juin 2009
Dans son édition du vendredi 5 juin, notre confrère comorien ’Al-Watwan’, sous la signature de Sardou Moussa, rend compte d’un nouveau drame dans l’océan Indien : un bateau kwassa kwassa embarquant 36 passagers pour Mayotte a chaviré dans l’océan Indien mardi. Deux jours plus tard, deux corps avait été retrouvés. 14 ans après sa création, le ’Visa Balladur’ qui empêche la libre-circulation dans l’archipel des Comores continue de tuer.
Les corps inertes de Soulé M’manga, originaire de Hadda à Ndzuani, et Atiki, de Mdjwaezi-Hambu à Ngazidja, sont les seuls qui ont été repêchés jusqu’à présent, suite au chavirage mardi soir sur la côte de Hamshako du kwassa qui devait les faire entrer à Mayotte. Tous deux ont été enterrés mercredi après-midi dans la même localité. L’adjudant Youssouf Djaanfar de la gendarmerie de Mremani, que nous avons contacté juste à son retour de l’enterrement, dit avoir été mis au courant du drame vers 5 heures du matin. Il estime que l’accident s’est produit aux alentours de 20 heures, mardi soir.
Selon toute vraisemblance, la petite embarcation de résine aurait pris la mer avec, à son bord, trente-six passagers. Une anecdote du gendarme relève qu’au moment du départ, quatre femmes auraient renoncé (d’ailleurs tout de suite remplacées par d’autres passagers), persuadées que le voyage était à risque. Mais en plus de la surcharge, l’adjudant Djaanfar croit que Radami, le pilote qui avait été choisi pour cette traversée, était un étranger de la région (ne maîtrisait donc pas sa géographie) et a dû, par conséquent, se méprendre sur le bon cap à suivre, après avoir parcouru une distance d’un ou deux kilomètres.
Rectifier le tir
Il aurait, selon le constat du gendarme, heurté la barque contre un rocher, après avoir pris le chemin inverse vers le rivage, sans se rendre compte. Une thèse assez compliquée à développer, du fait qu’une part insignifiante des corps a pu être repêchée sur la côte.
L’accident, comme susmentionné, a été signalé à la gendarmerie à l’aube. Pourtant, jusque tard dans l’après-midi, ni le chef du commandement régional de la gendarmerie, ni le ministre de l’Intérieur de l’île n’étaient au courant de rien. Lorsqu’il l’apprend (auprès du journaliste qui espérait pouvoir l’interroger sur l’affaire), ce dernier crie « Oh ! Ces gens-là n’écouteront jamais personne ! On livre une chasse acharnée contre eux et malgré tout, c’est le drame à répétition tous les jours ! ».
C’est devenu un rituel, qui n’impressionne plus personne : régulièrement, de façon saisonnière, une barque de ce type sombre, avec à son bord la même ration en vies humaines. La presse publie les mêmes comptes-rendus macabres, et les déclarations de l’autorité publique, quand il y en a, ne s’avisent qu’à remuer dans leurs tombes les victimes des naufrages. Ou, plutôt, les victimes de la misère comorienne, qui ont préféré mourir en tentant de rejoindre “l’Eldorado” que vivre en espérant. Ces malheureux gens se chiffrent (paix à leur âme) par milliers (6.000, estime-t-on), depuis l’instauration du Visa Balladur en 1995 pour l’entrée à Mayotte.
Il y a toutes sortes de spéculations sur l’essence même de ce voyage à destination incertaine. Toutefois, ce que livre comme aveu une femme de Kiyo dans le Nyumakele, avec résidence temporelle à Moroni, le jour même de l’enterrement des autres, devait faire rectifier leur tir aux gouvernants qui croient que « livrer une chasse acharnée » contre ces candidats à la mort suffit pour les en dissuader. « Je m’étais déjà rendue à Mayotte une première fois à cause de la misère qui frappait ma famille. J’ai fait quelques années et suis retournée chez moi à Ndzuani. J’ai constaté que la situation s’était plutôt empirée. Actuellement, je suis marchande d’arachides et de beignets, juste pour reconstituer mon billet retour à Mayotte. Personne ne pourra me retenir dans ce pays ! ».
Ultime précision : cette femme est mère d’une dizaine d’enfants.
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