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47e anniversaire de l’indépendance des Comores -2-
7 juillet 2022
47 ans après l’indépendance des Comores, Mayotte est un département où l’insécurité est le problème majeur, aux côtés des inégalités et de la grande pauvreté. Dans son discours tenu le 12 novembre 1975 à l’ONU lors de l’admission des Comores aux Nations-Unies, le premier président des Comores avait largement évoqué le climat de terreur qui prévalait à l’encontre d’une partie de la population de Mayotte suite au maintien de l’île sous administration française en dépit du résultat du référendum d’autodétermination organisé par la France en 1974. Le gouvernement français a alors décidé d’organiser un nouveau scrutin aux Comores, nul et non avenu puisque légalement il n’avait plus aucune autorité sur ce pays. Ce vote fut organisé uniquement à Mayotte. Ceci fit l’objet aux Nations Unies d’une intervention des Comores en janvier 1976, par la voix de Foundi Muigni Baraka Sayyid Omar aux Nations unies. Il présentait la situation des Comores avant le référendum prévu à Mayotte le 8 février 1976. Dans sa première partie, il évoque le peuplement de l’archipel et démonte un argument invoqué pour organiser la sécession de Mayotte : le risque de persécutions des chrétiens.
« Je voudrais expliquer la situation politique aux Comores par rapport à leur indépendance et montrer que la France, conformément à ses propres lois et sa Constitution, n’a aucun droit d’essayer de séparer Mayotte de l’ensemble de l’Archipel des Comores, car c’est un fait que depuis la séparation des îles du continent africain, Mayotte est restée partie et morceau des îles Comores, jouant un rôle très important dans la vie du pays par sa contribution et sa participation dans toutes les circonstances. Ensemble, ces quatre îles constituent l’État Comorien. C’est un fait admis par les Nations Unies, et les Nations Unies ont voté pour l’admission des Comores comme Membre de cette Organisation en tant que quatre îles et non trois. Cela est irréversible. Le monde a accepté cette situation. C’est maintenant un fait, et cela le demeurera. L’indépendance pour ces quatre îles doit y rester, et la France comme toute autre nation le sait. Certes, il demeure encore quelques divergences d’opinions mineures, mais je suis sûr qu’avec l’aide de ce Conseil elles seront réglées, que la situation s’améliorera et finalement ces petites îles au large de la côte est de l’Afrique ne seront la cause d’aucun trouble dans ce vaste monde. »
« Tout naturellement, les premiers occupants des Comores furent des Africains venus de la côte Est de l’Afrique, et par la suite d’autres gens venus du continent asiatique.
En tout état de cause, les historiens s’accordent à dire que l’occupation de ces îles débuta il y a plus de 4 000 ans. Des preuves historiques existent à ce sujet mais nous n’allons pas nous étendre sur cela, ce serait déplacé (hors de propos) de procéder ainsi.
Ce qui est certain c’est que des Arabes venus du Yémen et du Golfe arrivèrent dans les îles avant l’apostolat de Mahomet et continuèrent depuis à visiter ces îles. Certains s’y sont installés et leurs descendants font partie des citoyens de ces îles.
Les tous premiers occupants des Comores, certes des tous premiers occupants du moins, furent des Malais comme le révèlent l’histoire et les traits mongoloïdes de certains Comoriens.
Quelqu’un a même remarqué que j’ai des traits mongoloïdes. Jusqu’à quel point cela est vrai, je n’en sais rien. Ensuite vinrent les Chiraziens dont plusieurs reliques sont encore là ces divers éléments se sont mélangés pour former une seule communauté comorienne à tel point qu’ils perdirent tous leurs coutumes et traditions d’origine, que ce soit de l’Arabe, de l’Iran, de la Malaisie ou de l’Inde.
Quiconque naquit dans ces îles devient un Comorien à part entière. Ceci est spécifique. Cette assimilation était inévitable parce que la société des îles Comores est toujours restée matriarcale.
« C’est ainsi qu’il n’y a jamais eu des conflits ou des problèmes d’ordre racial ou religieux aux Comores. La religion de l’écrasante majorité est l’islam. Ils appartiennent presque tous à l’école de pensée chaféite et ils observent des traditions et des coutumes solidement enracinées, les conditionnant tous aux mêmes apparences, attitudes et comportements. On lit ou on entend à la radio qu’à Mayotte, il y a des chrétiens qui méritent la protection de la France et que cela constitue une excuse suffisante pour séparer Mayotte de ses sœurs.
Cette déclaration est entièrement fausse, car tous ces chrétiens appartiennent à trois familles et leur nombre est seulement 152 alors que la population de Mayotte s’élève à plus de 40 000 habitants, tous musulmans.
Cela se justifie-t-il que cette minorité soit la cause de l’isolement d’une partie du pays sous prétexte que leurs intérêts doivent être sauvegardés ? Leurs intérêt et droits en tant que citoyens Comoriens sont déjà sauvegardés.
En fait, ils sont non seulement sauvegardés mais, également, les îles et les gouvernements respectifs les ont toujours considérés comme les citoyens d’un pays, les îles Comores. Parce que les habitants de ces îles ne connaissent pas de discrimination d’ordre raciale ou religieuse, quiconque s’installe dans les îles Comores est Comorien au point que des Français qui se considèrent comme Comoriens bénéficient de tous les droits et privilèges accordés aux autres Comoriens. »
« Le meilleur exemple en est le fait qu’un Français né en France est actuellement, après l’indépendance, l’un des trois ambassadeurs itinérants du jeune État, malgré la mésentente existant entre la France et les Comores. Cet exemple n’a pas de pareil dans l’histoire politique. C’est un exemple extraordinaire de justice sociale et de tolérance politique qui mérite les applaudissements du monde entier, surtout de la France qui croit fermement à la liberté, égalité et à la fraternité.
Aux Comores, nous assistons à un exemple unique d’égalité des chances et de promotion. Les chrétiens de Mayotte ont été autorisés depuis le début à participer pleinement à la vie politique et sociale des Comores. Certains d’entre eux ont appartenu à l’Assemblée.
Il y en avait d’autres qui furent Ministres et dont un des leurs, en l’absence du président de l’époque, fut désigné comme président par intérim. Le gouvernement des îles Comores n’est par conséquent aucunement disposé à accorder des droits spéciaux à aucune communauté ni famille. Comment alors, une partie intégrante peut-elle être séparée du reste pour une excuse qui ne tient pas debout ? »
(à suivre)
Propos traduits par Ismail Ibouroi
Source : Sur les Traces de la culture comorienne
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