
Hommage à la femme de Bruny PAYET
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À propos des kwassa kwassa
31 janvier 2008
« Plus de 4.500 morts », estime Stop Kwassa, Collectif des jeunes franco-comoriens contre la traversée de la mort. Pourtant, nombreux encore n’hésitent pas à franchir les 70 kilomètres qui séparent Mayotte de l’Union des Comores. Stop à la traversée de la mort, crierons-nous s’il le faut. La solution ne peut s’imaginer sans un co-développement franco-comorien, mais non plus sans une stabilité politique aux Comores.
Faut-il rappeler la situation ? Les Comoriens qui se destinent à la clandestinité à Mayotte fuient « les inégalités de développement, la croissance démographique galopante, la fracture sociétale et l’instabilité politique », note Stop Kwassa. Après avoir survécu à la traversée de la mort, voilà qu’ils survivent à l’exploitation de patrons peu scrupuleux, et deviennent les boucs émissaires des malheurs mahorais. « Au point qu’un maire a ordonné l’incendie de leurs habitations », informent Stop Kwassa. Bref, fuir l’injustice pour retrouver l’injustice, c’est le quotidien de ceux rangés dans la case sans papiers. 55.000 Comoriens sont installés à Mayotte, dont 80% clandestinement, estimait l’INSEE. Alors, n’encourageons pas à la clandestinité. C’est un fait. Stop Kwassa estime qu’un millier de personnes meurent par an, lors de cette traversée, dont 21 morts et 46 disparus pour le seul été 2007. Qui sait, sans vouloir être “gël kabri”, à l’heure où nous imprimions ce papier, un autre kwassa kwassa chavirait on ne sait où. Le problème est bien là. Combien de morts gisent dans ce premier cimetière marin de l’océan Indien ? Plus de 4.500 morts en tout, estime Stop Kwassa. Est-ce une estimation qui va depuis 1995 ?
De nombreuses questions en suspens
Stop Kwassa veut des réponses pérennes. Pour que le fléau cesse, il faut prendre le problème par ses racines. Le collectif réunit 833 signatures pour sa pétition sur son site www.stop-kwassa.org et appelle encore à vos bonnes signatures. « N’est-il pas temps de dire tout simplement stop à cette traversée de la mort ? N’est-il pas temps que la politique de coopération bilatérale franco-comorienne investisse dans l’amélioration des infrastructures hospitalières déjà existantes aux Comores ? N’est-il pas temps de privilégier l’éducation par l’amélioration de la formation du corps enseignant, par la relance d’une augmentation des infrastructures d’accueil ? N’est-il pas temps d’apporter des solutions face aux jeunes Comoriens ayant quitté le système scolaire sans aucune qualification ? N’est-il pas temps de revoir la rigueur douanière que subissent les denrées comoriennes à l’entrée de Mayotte afin de favoriser l’artisanat au sein de l’archipel ? N’est-il pas temps d’établir des partenariats d’échanges universitaires pour favoriser l’émergence de pôles de compétences et de recherches scientifiques ? », demande le Collectif de jeunes franco-comoriens contre la traversée de la mort.
Encore pourrait-on exiger une amélioration du niveau de vie des citoyens comoriens, de leur condition de travail et du salaire. Mais là, c’est de l’ingérence politique. Encore pourrait-on encourager à la stabilité politique aux Comores ? Allez ! croyez-moi, si vous le voulez, saviez-vous que le Président de l’Union des Comores, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, figure sur une liste « illégitime » lui interdisant de se déplacer dans le territoire, d’île en île. Voilà qui dit en long sur la stabilité politique du pays.
Si la France conserve de grandes responsabilités dans le dossier dramatique de l’immigration comorienne vers Mayotte, l’Union des Comores ne peut être dédouanée de son rôle quant à jouer l’apaisement “démocratique” du pays et apporter des solutions pérennes, en partenariat avec des grandes nations, dont fait partie en premier lieu la France.
Une question politique !
Stop Kwassa se revendique apolitique, et met en place d’ailleurs un comité éthique chargé de garantir l’indépendance du collectif vis-à-vis des politiques françaises et comoriennes. C’est un bien. Pourtant, le sujet est indéniablement sur le terrain politique. L’humanitaire ne peut se désolidariser de la diplomatie. Lorsque que le Président Nicolas Sarkozy recevait le président de l’Union des Comores à l’Elysée, l’a-t-il interpellé sur la traversée de la mort ? Des spécialistes diront certainement “oui”, puisque Mayotte deviendra département et région d’Outre-mer, et que l’Etat prend au sérieux le dossier de l’immigration, selon les désirs de Monsieur le Président, qui, rappelez-vous, étant ministre de l’Intérieur, faisait “tourner” sur tous les préfets une circulaire à l’application immédiate concernant l’interpellation de clandestins.
On connaît aussi l’application zélée de cette “ordonnance présidentielle” à Mayotte, dénoncée d’ailleurs par notre journal. Comment Nicolas Sarkozy et son ambassadeur Alain Moureau ont-ils expliqué au Président Sambi l’acharnement politico-administratif à l’encontre des clandestins comoriens, mené indignement manu militari à Mayotte ? D’ailleurs, quels sont les axes de la politique d’immigration partagée entre la France et l’Union des Comores ? Est-ce au moins partagée ? Ou encore imposée par l’ex-colonisateur ? Mayotte entre dans l’ensemble français, et œuvre pour un développement socio-économique pérenne. Elle soignera, on l’espère, la bonne tenue de sa consultation locale, un référendum prévu par l’article 72-4 de la Constitution de la République française. Et puis, devenue département, comment sera gérée la question de l’immigration comorienne ? La question restera sur un terrain politique.
Alors, que font les élus, de Mayotte, et de l’ensemble de la France par voie parlementaire ? Qui disent Stop à la traversée de la mort ? Et qui œuvrent à la bonne coopération avec les îles sœurs de l’Union des Comores ?
Bbj
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Messages
31 janvier 2008, 10:09, par Y.M.
Bravo pour votre article..mais Mayotte est bien loin de la France et des médias et on ne parle jamais de tous ces morts ni des clandestins qui participent activement à la vie économique de l’île même si celle-ci en est à ses premiers balbutiements.
Qui cultive les terres ? qui construit ?
les anjouanais exploités par les mahorais et les autres !!
Essayez d’avoir un reportage (envoyé spécial..) ou un documentaire.
31 janvier 2008, 17:30, par mos
Je ne suis pas trop d’accord avec Stop kwassa. Je pense que vous êtes entrain de perdre le fil quant à la réalité de ce problème. Je suis d’accord qu’aujourd’hui il existe un conflit entre mahorais, grand comorien, anjouanais et mohailien.
Vous avez souligné vous même à plusieurs reprise les origines de ce conflit. Il s’agit d’un conflit résultant des effets inhumains et du barbarisme révoltant conduit et "bien éduqué" par le colonialisme.
Heureusement, Dieu merci. Les Comores sont un archipel (îles séparées par qq km de mer) sinon vous nous aurez parler aujourd’hui de conflit ethnique, culturel, Sounite et chiite, taliban, arabe et berbère et je ne sais pas quoi... Bref ce ne sont pas les mots de la langue de moliere qui vous manqueraient pour justifier de la séparation illégale du même peuple comme c’est le cas au Kenya, en Palestine, en Iraque en Ouganda...Ce qui arrivera un jour en France inchaallah. Ah weh ... j’avais oublié la Corse. INTEGRITE TERRITORIALE.
Au fait, Mayotte n’a jamais été français et ne le sera jamais. La France colonisé Mayotte et à instauré le visas de la mort par la force. Par manipulation des petits esprits colonisés. Je suis désolé pour mes frères et soeurs mahorais. A Mayotte le colonialisme n’est pas encore terminé.
Je m’explique :
1. Voir où sont logés les blancs à Mayotte et où sont logés les comoriens (mahorais)
2. Pourquoi à Mayotte, dans les écoles il y a des classes pour les enfants des blancs et des classes pour les enfants des comoriens (mahorais) ?
3. Pourquoi à Mayotte les blancs ne sont pas payés pareille que les noirs ?
4. pourquoi il n’y a pas la democratie à Mayotte (pas de parole aux opposants) ?
5. pourquoi les titres de séjours et les pièces d’identité délivrées par la préfecture de Mayotte ne sont pas reconnues ailleurs en France ?
6. Pourqoui lorsque le mahorais manifeste pur son droit, il est traité de sauvage alors qu’en France il y a des manifs tous les jours ?
7. Pourquoi les mahorais n’osent pas poser toutes ces questions. Par ce que le colonialisme ne le permet pas.
Ce n’est pas compliqué, les oppresseurs et les colons ont toujours monnayé avec quelques chefs de tributs.
Autant de questions que mon petit esprit comorien sortie du colonialisme se pose...
Soyons honnête et réaliste.
Je pense qu’aujourd’hui les Comores sont en bonne voie pour leur développement. Vous n’avez qu’à vous renseigner sur les derniers investissements des Koweitiens, chinois, libyens, Emira, USA, France...
Encourageons les initiatives du nouveau gouvernement.
Arrêtons de rabaisser les gens.
Je suis tout à fait d’accord que Mayotte dispose d’un certain niveau économique. Mais il est très facile de rattraper Mayotte.
Les comoriens ne veulent plus de projet de coopération à duré déterminé et dont nous n’avons jamais vu de résultats. Mr Sarkozy est claire le dessus, il faut des relations franche et sincères.
Vous, vous lutter contre la mort. Je ne pense pas que c’est par la coopération.
Il faut :
1. Liberer les mahorais
2. Enlver le visas de la balade dure
3. Arreter de parler de clandestin là où il n’y en a pas.
4. Etre franc avec les comoriens et les mahorais. La petite avancée économique de Mayotte et rattrapable en 3 ans au maximum.
Au fait le problème qui se posera c’est les blancs qui sont à Mayotte. Que va t-on en faire ?
On gardera les bons et ceux qui justifient d’une compétence nécessaires pour le développement des Comores.
Et aussi, bien sûre, ceux qui sont sincère en vers la France Officiel.
De toute les façon je pense que Sarkozy est le président le plus sincère que la France n’a jamais eu. Il est déjà entrain de régler ces petits problèmes.
Il y en a qui vont se mordre les doigts à Mayotte...
ON AVAIT TOUT COMPRIS comme disait la chasson.... MAIS AUJOURD’HUI ON A TOUS COMPRIS...comme je dit
1er février 2008, 08:14, par bbj
Monsieur, votre commentaire est instructif en tout point. Vous cernez vous-même le problème, et expliquez en 7 points ce qui trouble l’intégrité territoriale de Mayotte. Ainsi, vous dites que les mahorais eux-mêmes sont discriminés par rapport aux "français" installés à Mayotte. Alors, que pourrait-on dire de la situation de ceux livrés à la clandestinité, Anjouanais, Mohéliens, ou grands comoriens ?
Certes, l’Union des Comores, état indépendant, est libre de son développement, et de ses actes de partenariat pour mener à bout sa politique en la matière. le tête à tête entre les présidents Sambi et Khadafi en Lybie témoigne de cette liberté. malheureusement pas commenté par la presse. il faut voir le résultat des partenariats passés et actuels. bien sûr, nous pouvons nous réjouir du soutien des koweitiens, des chinois, des lybiens, des américains, et de la France. votre esprit libéré de l’aliénation colonialiste va jusqu’à prendre sous son aile le président Nicolas Sarkozy, qui tout le monde le sait, porte en estime "les étrangers", et soutient les intérêts économiques des petites gens. son discours en matière d’immigration a en effet le mérite d’être claire. mais avez-vous pensé aux lignes fondamentales des droits de l’homme ?
A vrai dire, je me demande si cela ressort de vos préoccupations pour l’Archipel des Comores.
Par ailleurs, le développement des Comores est rattrapable en trois ans. j’aimerais que vous décliniez les axes de ce développement. Pour l’heure, la situation sanitaire, les conditions de vie en général, la démocratie (et peut-être, même à Mayotte), doivent être réglées, comme préalable. est-ce que cela fait partie de vos axes de développement.
Quant à votre regard sur le "blanc" ... chaque lecteur pour apprécier !
1er février 2008, 23:57, par ame
"Mos" tu parle des mahorais comme s’ils étaient inconscient, commme s’ils ignoraient tous. je te rappel que la démocratie n’existe nul part.
Personne n’empeche l’Union de comores de rattraper "La petite avancée économique de Mayotte" ça sera mieu.
t’ajoute, pour prendre tes termes, qu’à Mayotte les blancs ne sont pas payés pareille que les noirs, mais c’est la même chose dans tous les DOM-TOM et ça dépend des personne, s’ils ont été envoyés par l’Etat français ou pas et en fonction de leur travail, il y a des blancs à Mayotte qui gagnent rien et vivent comme tous mahorais et y a des mahorais qui gagnent plus que les blancs. Même en France métropolitaine, il n’existe pas d’égalité en fonction de salaire même entre les français.
je dis tout simplement que t’es contre les mahorais du fait qu’il ne s’attachent pas à l’Union de comores.
Tu dis, que mayotte n’appartient pas à la France, mais mayotte dans son histoire n’a jamais été administré par l’une des iles comoriennes et n’en parlons pas de l’Union de comores. Mayotte à toujours fait son choix comme bon lui semble. Mayotte ile comorienne ne veut pas dire qu’il appartient à l’Union de comore, c’est parce qu’il est dans l’archipel de comore, et tu sais très bien que ce n’est pas que la suisse est un pays européen qu’il est obligé d’entrer dans l’union européen ou d’utiliser l’euro.
"Liberer les mahorais" tu crois qu’ils sont enfermés ? alors que c’est les mahorais eux même qui veulent être français et demandent le département.
Tu dis que les mahorais sont traités de sauvage quand ils se manifestent, mais tu sais très bien que leur manifestation ont toujours été légale, fondé sur une raison éssentielle, pour répondre à un intérêt collectif.
Tu pense qu’il y aurait qualqu’un à Ajouan sans visa baladure ? avec la situation actuelle, non.
Pour éviter la mort, ils ont qu’à venir légalement.
T’es fane de Zarkozy, t’es pour l’immigration choisie. On dirait plutôt J.M. Lepen dans l’ensemble et surtout dans ta conclusion.
la politique n’est pas mon turc mais je donne juste un avis. ET arrêtez vos politiques d’antagonistes d’antan en vers les mahorais.