Sauvetage de 2 naufragés comoriens

5 septembre 2006

Un miracle. Il n’y a pas d’autres mots pour évoquer le sauvetage avant-hier de 2 naufragés comoriens par les marins du patrouilleur de la Marine Nationale “La Boudeuse”, entre Mayotte et les Glorieuses, à plus de 100 km de la terre la plus proche.

Dimanche matin, alors que le bâtiment patrouille dans une zone très peu fréquentée et que les marins s’entraînent à combattre un feu à bord, le chef de quart distingue sur l’eau une tache rouge ressemblant à une marque de pêche. Dans le cadre de sa mission de prévention de la pêche illicite dans les zones de souveraineté françaises ordonnée par le commandant supérieur des FAZSOI, le patrouilleur fait aussitôt route vers cette bouée, afin de vérifier sa conformité. C’est alors que les équipes de quart réalisent que les 2 taches de couleur qu’ils voient par intermittence au gré de la houle sont en fait 2 naufragés, debout dans une barque entièrement immergée, et dont seuls le buste et la tête sortent de l’eau.

Aussitôt remontés à bord du patrouilleur, les naufragés sont pris en charge par l’infirmier. Déshydratés, affamés et en état d’hypothermie, ils sont très progressivement ré-alimentés et réchauffés. Ils racontent alors être partis 6 jours plus tôt d’Anjouan, aux Comores, pour aller pêcher. L’état de la mer a fait chavirer leur barque dès le deuxième jour de pêche, provoquant la perte de tout leur matériel et de leur moteur. Depuis 4 jours, ils étaient donc à la dérive dans une barque flottant entre deux eaux, complètement démunis et promis à la noyade. Ils n’avaient rien mangé depuis ce tragique accident et buvaient de l’eau de mer.

Après avoir récupéré leur barque, qui présentait un danger pour la navigation, “La Boudeuse” met le cap sur Mayotte, afin de transférer les 2 naufragés vers la vedette “Dharuba” de la Marine Nationale, stationnée à Dzaoudzi, qui les a ramenés à quai pour qu’ils soient vus par un médecin et raccompagnés ultérieurement à Anjouan.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus