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Crise énergétique aux Comores : le cri d’alerte de la communauté de la Réunion
8 août 2008, par
L’Union des Comores est confrontée à une pénurie de carburants depuis le mois de juin. Conséquence, le manque de transports et les coupures de courant paralysent le pays. Des représentants de la communauté comorienne de la Réunion ont exprimé hier leur inquiétude pour la population des îles de la lune. Ils demandent à la France d’envoyer d’urgence un pétrolier afin de calmer la crise et de s’engager dans une véritable coopération régionale pour développer les énergies renouvelables. Une marche blanche aura lieu à 14 heures ce dimanche, du jardin de l’Etat à la préfecture pour porter le ’cri d’alerte’ du peuple comorien.
Mohamed Maoihibou est président de la mosquée Chaféite du Port, Hassani Hamadi est porte-parole de la communauté comorienne de l’Est, Issa M’Bae est médiateur juridique et social, Ismaël Aboudou est danseur, chorégraphe... d’autres membres de la communauté comorienne de la Réunion se sont joints à eux hier pour alerter l’opinion publique via la presse : les Comores vivent une grave crise énergétique et économique sans précédent qui nécessite l’aide internationale, celle de la France en premier lieu.
La communauté comorienne demande à la Région, au Département, aux élus locaux de s’adresser à l’Etat français par l’intermédiaire du préfet pour accorder une aide humanitaire aux Comores. « Nous faisons appel à la France pour débloquer un situation car elle le peut. Il n’est pas normal que la France n’intervienne pas de façon humanitaire pour un pays francophone comme les Comores, dont la moitié des ressortissants vivent en France. On ne peut pas laisser la population souffrir, voire mourir ».
C’est tout simplement l’envoi d’un pétrolier, « même de compagnies qui ne sont plus sous contrat avec les Comores », que la communauté comorienne demande à la France. « Et que cette aide soit pérennisée sur le long terme ou jusqu’au règlement du conflit qui oppose les Comores à un autre pays ».
Mettre la pression pour les énergies renouvelables
Le président comorien Ahmed Abdallah Sambi n’a pas souhaité renouveler le contrat d’approvisionnement avec le groupe Total en avril dernier, semble-t-il dans un souci d’économie. L’Iran et le Yémen ont été évoqués comme nouveaux partenaires, mais depuis le mois de juin les Comores sont confrontés à une pénurie de carburants. La compagnie française aurait cependant continué à livrer du carburant en mai et en juin, de façon insuffisante, laissant ainsi une "chance" au président Sambi de renouveler le contrat.
Pour Hassani Hamadi, « il y a eu certainement des erreurs soient diplomatiques, économiques ou stratégiques, peu importe. L’essentiel est de savoir que si tel est le cas, elles sont indépendantes de la volonté du peuple comorien. Et les conséquences qui sont catastrophiques ne nous permettent pas de garder encore le silence. Il faut réagir et très vite ».
Mais cette aide d’urgence doit être complétée par une réflexion commune sur le développement des énergies renouvelables. Ce n’est pas la première pénurie de carburants que connaissent les îles de la lune. « Depuis 2000, la pénurie d’énergie est devenue chronique avec le même problème de manque de carburants », rappelle Issa M’Bae, même si aujourd’hui les conséquences sont sans précédent. La communauté comorienne demande aux instances compétentes, notamment la Région Réunion, de renforcer la coopération régionale énergétique mais aussi à l’Union Africaine, à l’ONU de se préoccuper du problème énergétique des îles de la lune.
De la crise énergétique au risque de crise sanitaire
Si la communauté comorienne de la Réunion lance un appel à l’aide, c’est que « la situation est extrêmement grave aux Comores ». Le ministre de l’Energie Houmadi Abdallah a obtenu du carburant de la Tanzanie, mais il n’est pas sûre que cette aide puisse permettre au pays de tenir jusqu’à la fin du mois d’août.
Les conséquences de la crise énergétique se font déjà sentir. Avec les coupures d’électricité, il devient difficile à l’hôpital de Moroni de maintenir les enfants en vie dans les couveuses. Se déplacer est devenu un privilège. Résultats, les services administratifs ne fonctionnent plus. Les épreuves du bac sont reportées ainsi que la rentrée scolaire. Les entreprises de grandes distributions peinent à s’approvisionner et à conserver les denrées alimentaires. On ne sait pas non plus si les compagnies aériennes seront encore en mesure de desservir les Comores dans les prochains jours. « Nos enfants sont en vacances là-bas, nos compatriotes sont en congés, nos familles sont malades sans accès aux soins », déclare avec inquiétude Issa M’Bae. Commence aussi la période des festivités, des grands mariages dans les îles de la lune, et avec elle le risque d’épidémies, comme le choléra.
La communauté comorienne est estimée à 4800 personnes à la Réunion, essentiellement des franco-comoriens. 900 ont des titres de séjours. La diaspora est la principal bailleur de fonds des Comores, et à ce titre, les Comoriens de la Réunion trouvent légitime d’obtenir une explication aux dirigeants : « Comment se fait-il que nous soyons aujourd’hui dans le noir ? ».
Enfin, ils considèrent que la France à tout à gagner dans les relations avec les Comores en leur apportant de l’aide, qu’elle soit immédiate ou prolongée au sein de la coopération régionale.
Edith Poulbassia
Marche blanche ce dimanche à Saint-Denis
"Toutes les bonnes volontés" sont invitées au rassemblement qui partira du jardin de l’Etat, samedi dès 14 heures pour se rendre à la préfecture. Objectif, solliciter une audience auprès du préfet et déposer une motion pour inciter la France à apporter l’aide humanitaire aux Comores.
Par ailleurs, la communauté comorienne va mettre en place une chaîne d’action. « Nous allons alerter nos amis en métropole afin qu’ils organisent ce genre de manifestation dans leurs communes ».
EP
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