Comores : Réouverture du complexe hôtelier de Galawa

Un repreneur sud-africain se positionne

13 février 2007

De notre correspondant A. Mohamed

Fermé depuis de nombreuses années, le joyau de l’hôtellerie comorienne serait en train de trouver un repreneur. La société sud-africaine Blue Turtle, en partenariat avec des professionnels de l’hôtellerie, du bâtiment et des transports aériens, serait en passe d’obtenir la concession du Complexe Galawa Maloudja.

Dans le cadre de la relance du secteur touristique, le Conseil des Ministres a examiné, en décembre dernier, une note relative à la reprise du Complexe Galawa Maloudja.
A l’issue d’un appel d’offre international, 3 groupes ont manifesté leur intérêt pour ces hôtels.
Le premier intéressé est M. Saba Imad Yacoub, un homme d’affaires du Golf qui bute depuis des mois pour asseoir une compagnie aérienne dénommée Ngazidja Airlines. Pour son plaidoyer, il se propose d’investir 5 millions d’euros pour relancer les activités la première année et 35 millions d’euros dans les 5 années suivantes.
Certaines informations concordantes montrent que c’est un consortium sud-africain, conduit par la Société Blue Turtle alliée à d’autres groupes spécialisés dans le bâtiment, le tourisme international et le transport aérien, qui est passe de l’emporter. Selon un fonctionnaire du Ministère des Transports et du Tourisme, le Phoebus Appolo, une compagnie aérienne partenaire de Blue Turtle, a déjà contracté avec le gouvernement pour la desserte Moroni-Johannesburg.
250 touristes par semaine et 200 emplois directs

D’après ses prévisions, le consortium sud-africain chiffre son investissement a près de 8,7 milliards de francs comoriens, soit près 16 millions d’euros. Les principaux travaux consisteront à la réhabilitation complète des installations pour passer d’un hôtel de type 3 étoiles à 4 étoiles, ainsi que la construction de 79 bungalows à Maloudja.
Pour soigner ses atouts, le futur repreneur n’a pas hésité à proposer, en plus des avantages accordés à l’Etat, une contribution conséquente à l’amélioration des services de l’hôpital de Mitsamiouli, la ville qui abrite le complexe touristique.
Pour rappel, depuis le départ de SUN International à la fin des années 90, les hôtels Galawa, Maloudja et Itsandra n’ont jamais connu une véritable reprise des activités. A cette époque, ces hôtels accueillaient près de 250 touristes essentiellement sud-africains par semaine et employaient 200 personnes hormis les centaines d’emplois indirects.
Depuis, c’est un ballet incessant de repreneurs plus ou moins sérieux qui a fini par décrédibiliser le pays et dégrader le patrimoine. Une partie des équipements a même été soustraite et bradée.
Cette instabilité était fortement tributaire de l’instabilité des décideurs politiques puisque chacun venait avec son repreneur et son contrat taillé sur mesure.
Au final, ces installations, qui ont fait la fierté de tout un pays, sont devenues la proie de quelques jeunes protégés se relayant eux aussi au gré des rapports de force au sommet de l’Etat.


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