France

110.000 salariés dans l’attente

Plan de sauvetage d’Alstom : réponse aujourd’hui

22 septembre 2003

Les syndicats d’Alstom ont été reçus hier au ministère de l’Industrie alors que banques créancières ont jusqu’à 15 heures aujourd’hui, pour donner leurs réponses sur le nouveau plan de sauvetage du groupe, qui emploie 110.000 personnes.

Les syndicats d’Alstom estiment que le plan de sauvetage du groupe est en bonne voie mais qu’il dépend toujours de la décision des banques et de la Commission européenne. S’exprimant à l’issue d’une rencontre avec Christian Péchon, le directeur de cabinet du ministre de l’Industrie, les représentants du personnel ont précisé qu’ils n’avaient reçu aucune assurance sur le maintien de tous les sites et des emplois au sein du groupe spécialisé dans les transports et l’énergie. « Le plan de restructuration financière semble avancer mais reste suspendu à la décision des banques lundi 22 septembre à 15 heures et de la Commission européenne lundi à 24 heures », a déclaré Jean Saulnier, délégué CFDT et secrétaire du comité de groupe.
« On a bon espoir que le plan présenté va être accepté », a déclaré pour sa part Francine Blanche, déléguée CGT et secrétaire du comité de groupe européen.
Les banques engagées dans le plan de restructuration d’Alstom se sont réunies samedi soir pour examiner un nouveau schéma, négocié avec la Commission Européenne. Mais elles ne donneront pas leur réponse avant aujourd’hui, dernier jour de l’ultimatum fixé par Bruxelles.

Il faudra donc attendre le tout dernier moment pour connaître le sort du groupe industriel. Mais en fait, leur décision sera sans doute positive : « je ne pense pas qu’il y ait tellement de réticence ni tellement de choix non plus », a indiqué samedi soir un représentant d’une banque étrangère, qui a souhaité conserver l’anonymat.
Les banques françaises et étrangères créancières d’Alstom se sont retrouvées samedi en début de soirée à Paris afin d’examiner ce plan de la dernière chance, négocié avec la Commission européenne, pour permettre le sauvetage du groupe industriel.
Le nouveau montage financier, qui porterait, selon "Le Figaro", sur 3,2 milliards d’euros, contre 2,8 milliards d’euros dans le plan initial refusé par Bruxelles, permettrait à la fois d’apporter au groupe des financements d’urgence pour renflouer ses fonds propres tombés à 350 millions d’euros et une visibilité à long terme tout en satisfaisant la Commission. L’État prendrait à sa charge 800 millions d’euros et les banques 2,4 milliards. Selon ce plan, l’implication des banques se décomposerait en trois éléments : une participation à une augmentation de capital de 300 millions d’euros, la souscription à des obligations remboursables en actions pour 900 millions d’euros et un prêt subordonné pour le solde, soit 1,2 milliard d’euros.
Seule une tranche de 300 millions d’euros, souscrite à 20 ans, sera « le cas échéant » remboursée en actions. Il s’agit de titres subordonnés à durée déterminée remboursables en actions. « Le solde, soit 500 millions d’euros, se décompose en deux tranches de 200 et 300 millions d’euros, respectivement d’échéance à 15 ans et à 5 ans et prenant la forme de titres subordonnés à durée déterminée », ajoute "Le Figaro". Le nouveau plan, prévoyant une augmentation de l’effort de l’État et des établissements financiers, devrait recevoir l’aval des banques réunies à Paris, « car il ne comporte pas plus de risques pour elles » que la première version, selon une source proche du dossier.
Le groupe Alstom doit réunir lundi son conseil d’administration.

Ce que produit Alstom
Le premier domaine est celui de l’énergie. C’est 55% de son chiffre d’affaires. Alstom fabrique et livre clé en mains aussi bien des centrales de production électrique, des turbines à gaz, à vapeur ou hydroélectriques, des chaudières etc.

Le transport constitue le second domaine phare du groupe. Son produit le plus spectaculaire est le TGV. L’entreprise fabrique également tout type de système roulant, des métros et des tramways. Elle offre aussi des services de signalisation etc. Ce secteur représente 20% du chiffre d’affaires.

Le secteur transmission et distribution d’électricité représente 15 % du chiffre d’affaires, celui de la construction navale (paquebots de luxe, navires militaires etc.) en représente 10%.


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