Politique

Brigitte Girardin dans le collimateur de Jean-Pierre Raffarin

Le Premier ministre "évalue" ses ministres

7 mai 2003

Le journal "Libération", dans son édition du mardi 6 mai 2003, évoque les "remords" de Jean-Pierre Raffarin dans la constitution de son gouvernement. Pour le quotidien parisien, l’heure est à « la distribution des bons et des mauvais points ».
Tout en se disant « content de son équipe », le Premier ministre a - pour reprendre l’expression de "Libération" - « ses petits chouchous et ses vilains canards ». Dans le premier groupe : Gilles de Robien (Équipement), Michèle Alliot-Marie (Défense), Jean-François Mattei (Santé). Selon "Libération", il y aurait « erreur en revanche sur Roselyne Bachelot (Environnement) ». Et le journal de poursuivre : « Souvent désignés par Jacques Chirac en échange de services rendus ou au nom des équilibres politiques, ces secrétaires d’État ou ministres délégués ne parviennent pas à exister. Matignon est particulièrement déçu par Marie-Thérèse Boisseau, inexistante aux Handicapés, ou Brigitte Girardin (Outre-Mer), une protégée de Chirac à laquelle Raffarin attribue l’échec de son voyage à La Réunion (...) ».
Autre ministre à "en prendre plein la figure" : Luc Ferry (Éducation), qui, selon "Libération" « est doté d’une des meilleures cotes de popularité du gouvernement mais agace ses collègues comme l’Élysée. Interrogé dimanche à son sujet, le Premier ministre a expliqué : "Il est à la hauteur de son job mais il n’a jamais su ce que c’était la politique. Il faut qu’il prenne possession de son métier" ».

Dans "La nouvelle République du Centre Ouest", ce même Premier ministre précise : « Voyez Francis Mer ou Luc Ferry : ils ont une dimension personnelle qui immédiatement est à la hauteur de leurs fonctions, mais le savoir-faire ministériel est nécessairement progressif. Nicolas Sarkozy s’est vite mis dans le job. Dominique Perben est très bien aujourd’hui dans sa fonction. On ne devient pas Garde des Sceaux du jour au lendemain ».
"Libération" explique que le Premier ministre « n’a pas l’intention de remanier son équipe. Du moins jusqu’aux régionales de 2004, qui verront beaucoup de ses ministres concourir à des exécutifs locaux ». Le journal reprend, par ailleurs, une confidence d’un des proches du Premier ministre : « Faire un remaniement maintenant serait donner l’impression qu’il y a des problèmes ». Ça, c’est de l’optimisme...
Raison d’un non remaniement prochain, selon Jean-Pierre Raffarin, interrogé par "La nouvelle République du Centre Ouest" : « C’est maintenant que le gouvernement est à maturité professionnelle ».
Et à la question du même journal : « Quarante ministres, ce n’est pas trop ? », le Premier ministre de répondre : « Je pense que la décentralisation devrait nous conduire vers des chiffres inférieurs. Il y a des missions qui pourraient être décentralisées ».


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