Commémoration

Célébration de l’abolition de la traite négrière

Le 8 janvier à Paris

5 janvier 2004

Une manifestation en souvenir de l’abolition de la traite négrière "transatlantique" sera organisée le 8 janvier à Paris, a annoncé vendredi le président du Collectif des filles et fils de déportés africains (COFFAD), le Béninois Assani Fassassi.
« Nous allons nous retrouver le jeudi 8 janvier non loin des Champs-Elysées où nous marquerons pendant quelques temps le souvenir de la fin de la déportation des enfants d’Afrique vers les Amériques par des négriers », a-t-il déclaré au cours d’une rencontre avec la diaspora africaine en France. Il s’agit d’un moment important pour le monde noir, a ajouté Assani Fassassi, qui est par ailleurs chargé des relations extérieures du Conseil français du culte musulman (CFCM), précisant qu’une minute de silence sera observée ce jour-là dans plusieurs villes du monde dont Dakar, New York et Londres. « Dans des villes africaines comme Dakar et dans de grandes métropoles comme Londres et New York où il existe une diaspora africaine, une minute de silence sera observée à la mémoire de nos frères victimes de la traite négrière. Certains grands commerces aux mains des Noirs seront même momentanément fermés à Paris, New York et Londres », a précisé le président du COFFAD. Son ONG avait organisé en septembre 2002, dans les locaux de l’UNESCO à Paris, un colloque sur la traite négrière et ses conséquences sur le développement de l’Afrique, rappelle-t-on.
Le COFFAD se mobilise également dans la revendication en faveur de la réparation des dommages causés aux Africains par l’esclavage et la déportation vers l’Europe et les Amériques. L’ONG avait pris part au Sommet mondial sur le racisme, tenu en 2002 à Durban, en Afrique du Sud, où elle était allée défendre « le devoir de l’Occident de payer des réparations à l’Afrique ».
« Les conséquences de la traite négrière comme les réparations constituent une thématique qui nous préoccupe au plus haut point. C’est pour cette raison que nous allons, après avoir manifesté jeudi dans la journée, nous retrouver le soir pour y réfléchir à nouveau. Notre souci est de faire prendre conscience aux Africains du mal que la traite négrière a causé à notre continent », a encore dit Assani Fassassi.

An plis ke sa
Le Conseil français du culte musulman affirme sa volonté de débattre

Au cours d’une réunion avec ses conseils régionaux samedi à Paris, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a exprimé à Nicolas Sarkozy l’émotion suscitée dans la communauté musulmane par le projet de loi sur le respect de la laïcité à l’école. Mais la volonté était de calmer les esprits. « Nous pensons que le message d’apaisement, d’assurance, de responsabilité de la communauté musulmane aura été reçu », a déclaré le président du CFCM Dalil Boubakeur.

Reçu pendant deux heures à la mosquée de Paris, en milieu d’après-midi, le ministre de l’Intérieur n’a pas souhaité s’exprimer. Dalil Boubakeur a toutefois qualifié de « fructueux et important » le dialogue avec Nicolas Sarkozy qui, selon lui, a fait part d’un « certain nombre d’inquiétudes ». Le président du CFCM s’est par ailleurs réjoui qu’un « véritable discours de l’Islam en France a succédé à une vision de l’islam en France qui avait des tas de problèmes à résoudre avec la société française ».

Le bureau du CFCM a réuni à huis-clos ses présidents de conseils régionaux, une trentaine de personnes, pour faire le point, alors que le gouvernement vient d’achever la rédaction du projet de loi qu’il s’apprête à déposer en début de semaine au Conseil d’État, amené à émettre son avis sur le texte.

Pour Dalil Boubakeur, « afin que chacun sache ce qu’il en est, beaucoup de choses ont été expliquées et aplanies ». Concernant le port du voile dans les collèges et lycées, il a estimé que « la porte n’est pas fermée à la discussion ». Les présidents de régions ont été incités à dialoguer avec les élus, car « il y a encore un grand champ de dialogue avec les parlementaires, et peut-être même avec les formations politiques ». Des « questions pratiques » devront être abordées, a poursuivi le président du CFCM. À ce propos, il s’est interrogé sur des « possibilités d’aménagements », et il a déclaré ignorer si « la règle » sera celle de l’enceinte scolaire ou celle de la classe. Évoquant enfin les sanctions, il a affirmé que celles-ci n’ont « pas encore été bien définies ».

Recherche des corps en Egypte

L’ampleur de la catastrophe aérienne, qui a fait samedi 148 morts dont 133 Français au large de Charm el-Chiekh, a conduit le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin à organiser samedi après-midi une réunion interministérielle pour décider des moyens à mettre en oeuvre par la France pour « faciliter les recherches » sur place.

Hier matin, le robot sous-marin français Achille, capable d’opérer jusqu’à 400 mètres de profondeur sous la mer est arrivé à Charm el-Cheikh. Un avion de patrouille maritime Bréguet Atlantic est également arrivé sur zone pour essayer de repérer des débris ou des victimes.

Dès aujourd’hui, a par ailleurs annoncé Matignon, la frégate anti-sous-marin Tourville, dotée de moyens sonar perfectionnés, ainsi qu’un pétrolier seront sur zone. La frégate devrait notamment aider dans les recherches de la boîte noire. Au cours de la réunion, samedi, il a par ailleurs été décidé de proposer aux familles des victimes un déplacement sur le lieu de la catastrophe en milieu de semaine prochaine.

Vingt quatre heures après le drame, une délégation française dirigée par le secrétaire d’État aux Affaires étrangères Renaud Muselier et comprenant également deux spécialistes en identification des corps, s’est rendue hier matin à l’hôpital de la station balnéaire pour évaluer l’état des corps retrouvés. Soixante restes de corps des victimes du crash d’un avion en mer Rouge récupérés à Charm el-Cheikh (est) sont non identifiables et nécessitent des tests ADN, a précisé le secrétaire d’État.


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