Outre-mer

Changement de statut : Les discussions se poursuivent

En Guadeloupe

13 mai 2003

Le 23 février, les Commissions permanentes des Conseils régional et général de Guadeloupe, réunies en congrès, s’étaient prononcées en faveur de « la création d’une nouvelle collectivité territoriale se substituant au département et à la région ». Il s’agit maintenant pour les élus de définir les contours de l’organisation du référendum populaire qui devrait demander à la population son avis sur l’assemblée unique.
Mais ce congrès n’est pas parvenu à déterminer les modalités de l’évolution institutionnelle de la Guadeloupe, telle qu’elle avait été souhaitée par la majorité d’élus de l’archipel guadeloupéen. En effet, les débats qui se sont déroulés samedi se sont terminés sans qu’il n’y ait eu l’approbation d’une résolution finale.
C’est pourtant ce qu’avait proposé le président du conseil général et du congrès Jacques Gillot (DVG). L’ensemble des élus ont cependant réaffirmé leur souhait de voir érigée la Guadeloupe "continentale" en une collectivité nouvelle s’inscrivant dans le cadre du nouvel article 73 de la Constitution, et de l’article 74 pour les communes insulaires de Saint-Martin et Saint-Barthélémy.
Un certain nombre d’élus ont exprimé la crainte que la population de l’archipel ne souscrive pas à leurs vœux d’évolution institutionnelle. Deux parlementaires, le sénateur Dominique Larifla (apparenté. PS) et le député Victorin Lurel (PS), ont, par ailleurs, publiquement souhaité que le gouvernement reporte « de neuf mois à un an » la consultation référendaire, prélude au changement de statut.
L’expression de ce point de vue a semblé porter atteinte au consensus général prévalant jusqu’alors sur la nécessité d’une évolution institutionnelle, souhaitée notamment par les élus de gauche depuis plus de vingt ans.

L’aide européenne jugée insuffisante par les producteurs de bananes

L’aide exceptionnelle de 13 millions d’euros accordée par l’union européenne pour soutenir le revenu des producteurs de banane antillais ne semble pas suffisante. C’est en tout cas la tonalité des premières réactions chez les producteurs, qui doivent se réunir aujourd’hui mardi pour faire le point sur ce dossier. Mais dores et déjà, ils estiment que cette aide, qui vient s’ajouter à l’aide compensatoire déjà perçue par les producteurs, n’est pas suffisante en vue de permettre aux planteurs de se refaire une santé vis-à-vis d’un marché de la banane qui traverse une sérieuse crise.

Un système éducatif "insuffisant"

Les insuffisances dans le système éducatif guadeloupéen sont mises en exergue dans un rapport 38 pages. Un rapport qui avait été commandé à l’issue de la longue grève ayant retardé de trois semaines la rentrée de septembre dernier.
Les quatre inspecteurs qui ont rédigé ce texte ont souligné que le système actuel est déficient. Ils ont tout d’abord dénoncé l’absentéisme important des enseignants (13 jours d’absence dans le primaire à 3 semaines dans le secondaire). Puis, il ont souhaité apporter une
amélioration aux parcours pédagogiques. Enfin, ils ont noté les problèmes relationnels existants entre le rectorat et les personnels.
En termes de formation des enseignants, les rapporteurs ont souligné que ceux qui en auraient le plus besoin ne se formaient pas. En conclusion, le rapport préconise une retour à plus de rigueur.

(Source : Actudom - 04/05/2003)


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