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Théâtre
Une comédie Jaoui/Bacri ou Bacri/Jaoui ? À vous de choisir
24 septembre 2003
L’Office départemental de la culture a rencontré Crescendo et ses comédiens à Avignon l’année dernière. L’ODC leur a proposé de venir jouer à La Réunion et les voici ici pour une semaine intense où ils proposeront deux comédies ’Un air de famille’ et ’Cuisine et dépendances’. C’est le premier voyage à La Réunion, une première fois, pour tout le monde. Ils sont arrivés de Paris dimanche, et ont rencontré la presse lundi, juste avant le filage de leur première représentation le soir-même.
Patrick Blandin, metteur en scène et comédien, venait de découvrir la salle. « C’est une grande salle, on ne travaille pas de la même manière d’habitude ». D’habitude, ils jouent dans des pièces plus intimistes d’une centaine de place, ce qui fait que le public a aussi l’impression d’être invité dans l’une des deux soirées. Leur succès les a amenés aussi à jouer dans quelques salles de plus de 1.000 places. Crescendo est une structure fondée en mai 1998. Depuis le 25 mai 1999, ils ont donné plus de huit cent représentations de "Cuisine et dépendances", et ils ont joué plus de quatre cent fois "Un air de famille". Ces deux pièces sont connues d’un large public, soit dans leur version théâtrale ou dans leur version cinématographique. Les comédiens succédant à Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri et les autres n’échappent donc pas dans un premier temps à la comparaison. Crescendo a même donné des représentations de la première pièce en présence des auteurs en novembre 1999 au théâtre Le Funambule à Paris. Des auteurs apparemment conquis puisqu’ils leur ont aussi confié un second bébé.
« Pas une troupe, mais une famille »
Pour une des comédiennes, Nadine de Gea, « c’est le texte qui est au cœur de l’attention, les gens viennent voir l’œuvre avant tout. Nous avons une montagne en face de nous, mais le public vient écouter une histoire, et nous laisse tenter notre chance. L’essentiel c’est de s’amuser ». Le texte, moteur du théâtre, un texte implacable avec lequel les comédiens vivent depuis presque trois ans. Nadine de Gea est une comédienne qui mêle diverses expériences. Après le conservatoire d’Annecy, les cours Simon, elle a fait une école de journalisme, de la radio, de la télé (présentatrice de la chaîne spectacle), de la musique classique mêlée au jazz, de la danse… Mais son choix final s’est porté sur le théâtre, sa passion. Elle est "Charlotte" dans "Cuisine et dépendances", « la femme de la star qu’on ne voit jamais », nous explique-t-elle, un personnage qui a « consacrée sa vie à son travail, qui s’est réalisée en femme moderne, voulant la liberté en travaillant et qui se demande si elle n’est pas passée à côté de sa vie de femme car elle n’a pas de famille ». Et Nadine est Yolande dans "Un air de famille" « mariée à Philippe, 35 ans, mère de 2 enfants, toute sa vie est consacrée à la famille, elle mène une petite vie un peu décalée, et vit dans sa bulle pour s’égayer ».
Patrick Blandin incarne "Jacques" et "Philippe", qu’ils nous présentent comme « deux cons ». Il a travaillé dans « tous les niveaux possibles du métier du spectacle vivant », il a été « par accident » professeur chez Florent. Il a monté une douzaine de spectacle, dont "La folle aventure du clown Barbiche", un spectacle de magie pour les enfants.
« Nous ne sommes pas une troupe, mais une structure, une famille », précise-t-il. En tant que metteur en scène il note que ses comédiens et comédiennes ont « tous apporté une touche très personnelle à chacun des personnages. Les pièces reposent sur leur interprétation, qui est belle car elle fait sortir avec leur âme à eux ».
Magaly Godenaire, "Martine" dans "Cuisine et dépendances" et "Betty" dans "Un air de famille", rejoignait les propos de Nadine au sujet de la place centrale du texte : « Le texte est si fort. Le film "Cuisine et dépendances" n’était pas génial, mais un air de famille était parfait ». Malgré quelques appréhensions en début d’aventure, elle nous confie que « la pièce est tellement bien écrite qu’il est possible de trouver sa place, même si c’est très long, très dur à jouer. Je préfère "Martine", "Betty" est un peu trop moralisatrice ». Magaly prend son pied sur scène. Elle a commencé sa relation avec les planches dès son plus jeune âge, à 15 ans nous confiait-elle, mais il semble qu’elle ait commencé encore plus tôt, au CE1. De 1990 à 1996 elle travaille avec Laurence Renn au théâtre des Amandiers de Paris. Entre-temps elle jouera aussi dans un opéra de Brecht "Grandeur et décadence", et travaille autour des nouvelles de Tchekov. Après une tournée en 1998 où elle a joué "L’avare" de Molière dans toute l’Italie, elle a eu « ce coup de cœur terrible » pour les deux pièces : « J’ai adoré les personnages, chacun a ses failles et ses forces ».
Du théâtre sur la lâcheté humaine
« Je ne me suis jamais mis de pression », déclare pour sa part Cédric Barbereau. Il a rencontré Patrick Blandin en 1997 quand celui-ci lui a proposé de jouer un valet muet dans "Amadeus" de Peter Shaffer. Il joue "Fred" dans "Cuisine et dépendances" « le frère de la personne qui reçoit, un joueur, un glandeur plutôt sympathique » et "Denis" dans "Un air de famille". Lui aussi trouve que le texte est « sublime, agréable à jouer, c’est un pur bonheur, c’est positif, c’est léger. Et je joue un jeune gars cool ».
Les deux rôles joués par Jean-Pierre Bacri reviennent à Olivier Richard qui a rejoint Crescendo en 1999 sur une pièce de Georges Feydeau. "Cuisine et dépendances" est selon lui plus dur à porter qu’"Un air de famille" : « le personnage est très négatif, le jouer deux ans, jour sur jour, c’était extrêmement fatigant. La personnalité du personnage m’avait imprégné, je me calquais sur lui. Mes amis disent que je suis en pleine phase de dépollution et que je redeviens celui que j’étais avant ». Dans "Un air de famille" il joue un rôle plus gentil, avec un meilleur fond. Selon lui cette seconde pièce est « plus fluide, plus rassurante, il y a un vrai équilibre global, le comédien se sent moins exposé ».
Que vous choisissiez l’une ou l’autre, ses deux pièces mettent en scène la lâcheté humaine, montre « ce que les gens développent face à la fascination de la télé », des personnages qui sombrent dans la facilité, et s’appuient sur de fausses valeurs. Si vous connaissez déjà l’histoire, vous n’avez pas besoin de cet article pour vous précipiter et arracher les dernières places disponibles. Si vous ne connaissez ni l’une, ni l’autre, c’est une raison supplémentaire d’aller découvrir ces deux pièces de choix.
"Cuisine et dépendances" |
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Samedi au théâtre Luc Donat au Tampon "Un air de famille" Ce soir au théâtre Luc Donat au Tampon Demain au théâtre de L’Etang-Salé Vendredi au théâtre de Champ-Fleuri |
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